dimanche 5 septembre 2010

Momentini

- L'embêtant, quand on a peu de temps à passer devant son ordinateur, comme moi ce soir, c'est de se dire que l'on ne va pas pouvoir tout faire. Alors que sacrifier? L'écriture? La réponse aux commentaires? La lecture des autres? Choix cruel qu'il faut pourtant bien faire, et rapidement si je veux avoir les yeux en face des trous demain matin: je vois les sixièmes pour la première fois de l'année et les sixièmes, pour moi, c'est sacré! Alors, si vous me lisez, c'est que j'ai déjà fait mon choix, hein! La mort dans l'âme, rassurez-vous. Le reste demain: je trouverai bien un moment. Moi, je ne suis pas comme Dame K qui ne sais pas où caser son coiffeur. Je me fais quasiment rasé: avec mon emploi du temps, je ne peux pas me permettre d'y aller trop souvent!!!! Mais ce n'est pas pour autant que je conseille à K. de se raser, comprenez-moi bien!

- Entendu ces jours-ci dans la rue, des conversations qui atteignent des sommets. Des exemples?
1°) une jeune fille toute piercinguée (non, pas persillée, ça c'est autre chose!): -"Moi, je ne lui adresserai plus jamais la parole: il m'a trop parlé avec la bouche!"
Pas compris.
2°) deux flâneurs, aux puces, la soixantaine bien installée, devant je ne sais quoi à acheter: "Il faut se méfier, chéri, on ne sait pas s'il sont vieux d'origine." J'en connais, moi, si!

- Aux puces ce matin, sans mes compères. J'ai pu traîner davantage où je le voulais mais sans la joie d'échanger. Et rigoler de la tête de certains sans partager, c'est déjà nettement moins drôle.

- Vu ce soir un film totalement déjanté qui m'a beaucoup plu: Snatch, tu braques ou tu raques, du britannique Guy Ritchie (2000) avec, entre autres, Brad Pitt en manouche boxeur aux mains nues, et Benicio Del Toro dans un rôle de truand à quatre doigts. L'histoire loufoque des tribulations d'un bijou, de Anvers jusqu'à New-York, que se disputent un russe sanguinaire ancien agent du KGB, un Turc pas très futé tombé dans les mailles d'un organisateur de combats de boxe truqués, un faux juif et vrai escroc et trois noirs (et leur chien) aussi sombres que bêtes (et drôles) que les autres veulent saigner "à blanc". Ça va très vite, c'est plein de trouvailles de mise en scène et de cadrage, c'est très drôle et ça ne se prend guère au sérieux tout en étant d'excellente qualité. Que demander de mieux à la télévision un dimanche soir?

- J'ai appris par d'autres blogueurs la fermeture prochaine de la Librairie des Terreaux, près de la place du même nom. Après la disparition de la Proue et celle des Nouveautés, le paysage culturel lyonnais est en train de se désertifier. Je n'ai jamais été un client fidèle de cette librairie (contrairement à celle de la Proue) mais je ne passais jamais devant sa devanture sans jeter un œil attentif à ce qui s'y trouvait car ces livres-là, en général sur Lyon et sa grande région, on ne les voyait nulle part ailleurs. Et puis cette impression de grenier de son enfance...

5 commentaires:

Lancelot a dit…

Que demander de mieux ? Un reportage sur le massacre d'Oradour sur Glane à la 5. En une veille de premier jour de cours, choix affreux, hein ? Mais c'est encore celui qui nous a paru le plus intéressant, après avoir baguenaudezappé entre Brad Pitt et l'histoire de la chorale sur Arte, les deux nous ayant saoulé au bout de 10 minutes...

Dors bien.

KarregWenn a dit…

Bon, faut pas pousser non plus Calyste, le coiffeur c'était juste une image, j'y vais une fois tous les 3 mois ! C'est intéressant ça, hein, comme info !)...Et puis en vrai j'ai encore un peu la nostalgie du temps où je me prenais la tête pour mes stagiaires, bien au-delà des heures de boulot. L'impression d'être utile à quelques-uns quoi...Et à part l'humour forcené je ne vois pas bien comment échapper à la nostalgie de tout ça.

Calyste a dit…

C'est fait, Lancelot, et toi?

Mais moi aussi, c'était de l'humour, KarregWenn. Loin de moi l'idée d'être désobligeant. Je comprends ton sentiment et ta nostalgie, et j'apprécie ton humour, même forcené.

Cornus a dit…

"on ne sait pas s'il sont vieux d'origine". Cela me rappelle toujours "Les vieux, il faudrait les exterminer à la naissance", phrase légèrement modifiée, attribuée à Coluche mais qui serait de Boris Vian. C'est bête, mais cela me fait toujour rire, car je vois toujours une amie prononcer ces paroles.

Je me demande si parmi les exposants des puces que tu fréquentes régulièrement, il n'y aurait pas une de mes connaissances (ami et ancien collègue de mon père) de la Haute-Loire.

Calyste a dit…

Bien possible, mais comment le savoir, Cornus?
En tout cas, la phrase rapportée, je l'ai bel et bien entendue. Je m'en suis retourné tellement j'ai été surpris.