vendredi 24 septembre 2010

Shirobamba

Shirobamba, du japonais Yasushi Inoué, est un livre doux, un livre sur lequel on aime s'endormir, non que l'on s'ennuie mais parce que l'on est bien.

C'était pendant la quatrième ou cinquième année de l'ère Taishô, il y a environ quarante ans. les enfants avaient l'habitude, le soir, de courir çà et là sur la routr du village en criant "Les shirobamba! les shirobamba!" Ils poursuivaient ces petites bêtes blanches qui flottaient comme des flocons d'ouate dans le ciel commençant à se teinter des couleurs du crépuscule.
(Trad. de Rose-marie Fayolle avec la collaboration d'Anne Rabinovitvch.)

Ce sont les premières lignes de ce roman, reprises en quatrième de couverture et pour une fois bien choisies. Shirobamba est le roman d'un de ces enfants,Kôsaku, élevé par une de ses grand-mères, Grand-mère Onui dans un petit et humble dozô (maison en terre, à l'épreuve du feu) dans le même village qu'habite le reste de la famille, mais dans la maison haute, la maison noble.

Kôsaku rend parfois visite à ceux du haut ou à ses parents, dans une autre ville, mais ce n'est que dans son dozô et avec Grand-mère Onui, en fait l'ancienne maîtresse de son arrière-grand-père, qu'il veut vivre. La vie quotidienne d'un enfant du Japon, face aux maîtres d'école, face aux complexités d'une famille éclatée, face à la découverte encore bien innocente des plaisirs sensuels. Écrit dans une langue classique et dans un style épuré, ce romande 1962 ne ressemble pas au reste de la littérature japonaise que je connais par mes lectures. Il est, je l'ai dit au début de ce billet, doux, et sain. Et dire qu'il m'a touché n'est pas mentir. Moi qui est vécu jusqu'à l'âge de huit ans avec ma grand-mère maternelle, je me retrouvais en quelque sorte en univers connu.

2 commentaires:

Jérôme a dit…

J'avais tellement aimé "Le fusil de chasse" du même auteur.

Calyste a dit…

Merci, Jérôme: je retiens le titre.