Il faisait nuit ce matin quand je me suis levé. Premier jour. Le réveil à six heures. Il va falloir reprendre l'habitude. Je n'arrivais à mettre mes gestes dans l'ordre: allumer la petite lampe, pas la grande, celle qui éblouit trop au réveil, prendre les lunettes sur la commode, se diriger dans la presque obscurité jusqu'à la cuisine, ne pas éclairer le couloir, retrouver ses repères les yeux fermés, c'est plus facile en comptant machinalement le nombre de pas nécessaires. Ce matin, tout s'embrouillait un peu.
Dehors, il faisait frais mais pas trop. Encore possible de déjeuner la porte-fenêtre grande ouverte. Bientôt il faudra regarder à travers les carreaux les autres fenêtres qui s'éclairent une à une, les mêmes toujours, et toujours dans le même ordre. Aujourd'hui, le rituel n'est pas au point: il y a dû y avoir des déménagements pendant l'été. Le matin, sur France Inter, c'est Audrey Pulvar. J'aimais bien Patricia Martin. Elle est encore là mais plus tard dans la matinée, quand je suis déjà en classe.
Rencontre avec les sixièmes. Chaque fois, j'oublie comme ils sont petits. les filles toujours plus dégourdies que les garçons pour ce qui est de l'organisation. Comme d'habitude, je laisse ma porte ouverte pendant les cours: j'aime entendre vivre l'école autour, ça relativise l'importance de ce qui est dit entre ces quatre murs. Après tout, ce n'est qu'un petit bout de leur univers. Nous sommes allés voir la grande salle, celle où nous réunirons deux classes à certains moments. Ils ont eu l'air impressionné.
La nuit vient plus vite aussi le soir. Pour demain, on nous annonce des trombes d'eau, comme une fois tous les dix ans. Je ferai la connaissance de tous les autres, ceux qui auront pu ou voulu arriver. Je n'aime pas toutes ces feuilles mortes qui déjà jonchent les trottoirs et s'accumulent dans les caniveaux. Je vais entamer un nouveau roman.
lundi 6 septembre 2010
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5 commentaires:
Commencer un nouveau roman est une très bonne idée. Surtout à la fin de l'été.
Mais parles-tu de lire, ou d'écrire ?
Je laisse quelquefois la porte de ma salle ouverte (en TP essentiellement) mais quand il y a trop de bruit dans les couloirs, il est préférable de la fermer! Et c'est souvent le cas...
Tu parles comme l'automne (je fais le même genre de constats dans mon environnement matinal), mais je constate que c'est encore bien l'été. Une visite ce matin dans nos jardins au boulot m'interdit encore de baisser le rideau de la fin de l'été.
Bacalao, je parlais de lecture, hélas.
Quand tu dis "la fermer", tu veux parler de la porte, Zeus, j'imagine!
Je t'assure, Cornus, qu'hier à Lyon, il fallait de l'imagination pour se sentir encore en été!
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