Si l'on s'attend à une biographie exhaustive de notre cher Léonard, on risque d'être déçu par cet ouvrage de Merejkovski. En fait Vinci sert ici un peu de fil rouge à une déambulation historique dans la Renaissance italienne (et française dans les tout derniers chapitres).
Ainsi voit-on défiler Ludovic Sforza, dit le Maure, Béatrice d'Este, Jérôme Savonarole, Lisa Gherardini, connue sous le nom de Mona Lisa ou plus encore La Joconde, Nicolas Machiavel, Louis XII, François Ier, César Borgia, Alexandre VI, cela dans les rues de Florence, Milan, Rome, Amboise ou le petit village de Vinci en Toscane avec tout le menu peuple de ces villes..
On voit aussi Léonard de Vinci peindre Mona Lisa ou la Cène de Santa Maria delle Grazie à Milan, tenter d'inventer une machine qui permettrait à l'homme de voler, être accusé d'athéisme.ou de sorcellerie par des esprits rétrogrades, ne pas finir ses œuvres, connaître une piètre vie amoureuse.
Freud explorera l'inconscient de ce génie dans son livre : Un Souvenir d'enfance de Léonard de Vinci , (le fameux vautour intégré dans son tableau La Vierge, l'Enfant Jésus et sainte Anne) souvenir qu'il découvrit dans ce roman de Merejkovski et qu'il retrouva dans les Carnets de Vinci expliquant son intérêt pour le vol des oiseaux :
« Il semble qu'il m'était déjà assigné auparavant de m'intéresser aussi
fondamentalement au vautour, car il me vient à l'esprit comme tout
premier souvenir qu'étant encore au berceau, un vautour est descendu
jusqu'à moi, m'a ouvert la bouche de sa queue et, à plusieurs reprises, a
heurté mes lèvres de cette même queue. »
Un roman fascinant de simplicité et d'érudition.
( Dimitri Merejkovski, Le Roman de Léonard de Vinci. Ed. Presses de la Renaissance. Trad. de Jacques Sorrèze.)
lundi 22 juillet 2019
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire