Le 06 juillet, c'est la sainte Marietta Goretti, tout le monde le sait, une jeune italienne très pieuse assassinée en 1902 par un garçon trop entreprenant auquel, avant de mourir, elle pardonnera son acte et qui, s'étant converti, finira sa vie comme jardinier dans un monastère franciscain.
Pour une fois, nous oublierons les autres qui, comme Marietta, nous pardonneront, car, depuis ce matin, à la radio, entre deux détours à Bruxelles pour le Tour de France, je n'entends parler que de ça : le féminicide ! Je suis heureux que l'on commence à s'intéresser à cette honte qu'est la violence faite aux femmes (aux autres aussi, d'ailleurs) et que des mesures répressives plus sévères soient, semble-t-il, envisagées.
Mais pourquoi employer ce terme si laid de féminicide ? Sans doute pour ne pas employer celui, trop genré selon certaines, d'homicide. Mais moi, lorsque je l'entends, je pense à insecticide, à fongicide, à bactéricide, à herbicide, à pesticide. L'emploi du suffixe latin -cide est, certes, tout à fait correct mais il me semble que les mots infanticide, homicide, féminicide, fratricide, etc., ne servent qu'à adoucir une réalité trop violente (comme dire troisième âge au lieu de vieux). N'ayons donc pas peur des mots, disons assassinat.
Et puis, pour une fois, célébrons comme il se doit le sujet de cette journée internationale : le baiser.
3 commentaires:
C'est un sujet délicat, car si les femmes en question sont dans une écrasante majorité les victimes de leur conjoint, elles sont souvent la proie de contradictions ou de blocages comme une certaine sécurité financière liée au couple (parfois très relative) surtout en l'absence d'emploi et en présence d'enfant(s), une certain contexte normatif ou une stabilité liée à la sphère du couple... J'ai pu constater un cas de violence envers une collègue de travail. Je pensais qu'ils se sépareraient enfin. Je précise qu'avant cette histoire de violence, je ne lui accordais bien peu de crédit tant son comportement machiste et gravement irresponsable me hérissait le poil, selon les propos qui m'ont été rapportés, car je ne l'ai jamais vu). Eh bien, ils sont de nouveau ensemble. Il serait "doux comme un agneau" car il aurait été recadré sévèrement, y compris par ses propres parents. Tout le monde peut certes s'amender, mais personnellement, j'ai du mal à y croire... Enfin, j'espère me tromper et j'espère que ça ira pour elle et ses deux enfants.
Cornus : je doute aussi d'une reconversion totale, mais, pour une femme, il doit être difficile de parler de tout ça.
Calyste> Ce n'est pas à moi qu'elle en a parlé, elle n'oserait pas, d'autant que je l'impressionne même sans ça. Elle en a parlé à ma collègue directrice administrative.
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