jeudi 25 juillet 2019

Et pourquoi pas la peinture ? (63)



Je suis plutôt adepte de la photo nature : pas de retouches ni de rajout de couleurs. La photo pour moi est l'instant de l’œil, même si l’œil ne voit pas la réalité mais une réalité, celle qu'il a choisie sans même le savoir. Il n'y a rien de plus impudique que la photographie : elle en dit plus sur celui qui la prend que sur ce qui est pris, qui n'a, après tout, qu'un importance relative. 

Mais je ne suis pas insensible au travail de ceux qui les modifient. C'est simplement une autre forme d'art. J'ai choisi celle-ci, de Alain Geoffroy, photographe et Dominique Gais, peintre, pour ce qu'elle m'évoque : un pays inondé de soleil, à l'habitat pauvre et ancien. Fin d'après-midi, l'enfant sort et fait quelques pas, son chapeau protecteur sur la tête, tenant on ne sait quoi à la main. Il longe la façade d'une maison devant laquelle s'épanouit une plante grasse géante, acide et menaçante., comme un oursin anthropophage. L'enfant mange et la plante mangera.

2 commentaires:

Cornus a dit…

De mon pont de vue, il faut bien différencier en photographie le post-traitement (ou le développement) et la retouche qui va beaucoup plus loin. Ici, je vois un post-traitement qui a consisté en une désaturation partielle, ce que je pratique de temps à autres.

Calyste a dit…

Cornus : j'essaie de comprendre mais c'est un peu du chinois, ce que tu me dis.