Plusieurs fois, ici, j'ai dit mon intérêt pour les polars de Arnaldur Indridason. Le dernier lu, Étranges Rivages, n'a fait qu'intensifier cet intérêt. Je crois que c'est le plus achevé, le plus dépouillé, le plus personnel.
Erlandur, son inspecteur, part sur les terres de son enfance, que sa famille a quittées après la mort et la disparition de son jeune frère dans une terrible tempête de neige. De retour, solitaire, dans la maison familiale de la lande, abandonnée depuis des décennies, il va, conjointement à une autre enquête, partir sur les traces éventuelles de ce drame.
Alors que, souvent, dans les romans policiers, les personnages en sont réduits à de pâles squelettes psychologiques, ici ils ont une chair et une existence. J'en suis même à me demander dans quelle mesure ce roman-ci ne comporte pas nombre d'éléments autobiographiques, tant tout cela résonne vrai.
A lire cependant après les autres, car il y est besoin d'une certaine imprégnation préalable.
( Arnaldur Indridason, Étranges Rivages. Ed. Métailié. Trad. de Eric Boury.)
mardi 30 janvier 2018
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4 commentaires:
Pas encore lu celui-ci, parce que l'Islande m'avait aussi offert par surprise Jon Kalman Stefannson dont je suis tombée raide dingue, et qu'il FALLAIT que d'abord je lise tout de lui. Mais j'aime beaucoup Indridason. et je suis bien d'accord, ce policier-là est bien plus qu'un flic récurrent.
Et tiens, les deux ont le même traducteur, Éric Boury, et quand cet homme-là traduit un roman islandais, on peut l'acheter les yeux fermés, c'est un enchantement.
Plume : Stefannson, je note. En poche ?
Folio pour la 1ère trilogie (Entre ciel et terre - La tristesse des anges - Le coeur de l'homme). C'est cette trilogie qui m'a prise au piège, irrémédiablement. Mais je crois que c'est le type de livre qui peut tout à fait envoûter l'un et tout aussi fortement ennuyer l'autre.
Folio aussi pour "D'ailleurs les poissons n'ont pas de pieds", et pas encore en poche pour "À la mesure de l'univers", qui est la suite.
Si tu tentes, tu me diras ?
Plume : bien sûr.
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