Je croyais que j'allais lire un polar. Je croyais retrouver l'inspecteur Wallender, croisé autrefois dans Les Chiens de Riga il me semble. J'avais faux sur toute la ligne. Ici, c'est un homme à la soixantaine bien entamé, vivant seul sur un petit îlot du nord qui, sans s'y attendre, retrouve une famille.
C'est un livre bouleversant, classique et loufoque en même temps, profondément émouvant, en particulier par l'analyse de la solitude, de l'approche de la vieillesse et des rapports de couple ou paternels. Pour tout dire, je me suis senti très proche de cet homme qui fuit la compagnie et la recherche à la fois, de ses grands défauts et de certaines de ses lâchetés. Je n'ai, après tout, que 4 ans de moins que l'auteur.
(Henning Mankell, Les Chaussures italiennes. Ed. du Seuil. Trad. de Anna Gibson.)
vendredi 30 juin 2017
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8 commentaires:
Quatre ans de moins que Mankell... mais toujours vivant contrairement à l'auteur !
Je viens aussi de lire ce roman : très très bon roman, inco'yable !
Il parait que les bottes suédoises sont dans la même lignée, mais qu'il est préférable de commencer par Les bottes italiennes.
Très beau livre en effet. On gagne beaucoup avec Mankell à s'éloigner de ses polars, pourtant excellents. As-tu lu ses romans qui se passent en Afrique ? Très beaux aussi.
Rien à voir, sauf avec le titre, mais je n'aime pas les chaussures italiennes en général car mes pieds les trouvent insuffisamment larges.
Oui mais là, les souliers sont sur mesure, il met un an pour en fabriquer une paire !
Je l'avais lu il y a déjà quelques années et puis je l'ai relu l'autre jour ainsi que les bottes suédoises qui est la suite du premier (donc effectivement il vaut mieux lire d'abord le premier :)). J'aime tant Mankell !
Chroum : après les chaussures, je vais tenter de me procurer les bottes.
Plume : non. Tu as des titres ?
Cornus : Chroum t'a répondu dans le commentaire suivant.
Valérie : il me semblait bien que tu en avais parlé.
Calyste, je ne parlais que des chaussures ordinaires que l'on trouve (trouvais) en France. Je n'ai pas de grands pieds malgré ma taille, mais ça "compense" en largeur et en coup de pied, alors je ne peux pas chausser tout un tas de chaussures.
Cornus : les expériences que j'ai faites de chaussures italiennes, dans mon jeune âge, m'ont aussi déçu : trop peu résistantes.
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