Si l'on vous dit Berlin, Istanbul, Damas, ça ne vous évoque pas forcément des choses très drôles, j'imagine. Si je rajoute 1943, ça ne s'égaie guère ! Et pourtant, ce livre est plutôt réjouissant malgré l'histoire qu'il raconte, moitié Adieu à Berlin, d'Isherwood, (qui a donné le film Cabaret), moitié Journal d'Anne Franck.
A la fin des années 30, Daniel, un jeune juif séfarade de Damas s'installe à Berlin et, se faisant passer pour un catholique espagnol (tendance Franco), ouvre le Kaukasus, un cabaret où des filles orientales fascinent, par leurs danses du ventre, de hauts dignitaires nazis. Intercalés, d'autres chapitres présentent le journal de Daniel, dans les années 43 à 45, alors qu'il se terre dans le grenier d'un immeuble en ruines pour échapper à la Gestapo, après avoir été entraîné malgré lui dans un réseau d'espionnage.
Malgré des passages terribles (mais racontés beaucoup plus légèrement que dans Les Bienveillantes), ce roman respire l'espoir et la joie de vivre, comme un grandiose pied de nez à l'horreur ambiante.
(Harold Nebenzal, Berlin café. Ed. Le Cherche Midi. Trad. de Gilles Morris-Dumoulin.)
lundi 26 juin 2017
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
2 commentaires:
Tentant.
Plume : un très bon moment de lecture, pour moi en tout cas.
Enregistrer un commentaire