vendredi 14 juin 2013

Ivresse

Chaleur torride hier après-midi, plus de 30 degrés. Jusqu'à l'orage de fin d'après-midi: éclairs, tonnerre, vent violent, qui firent redescendre la température à 16. Aux Docks 4, on présentait la nouvelle C4 Picasso. Invitation à un cocktail dans ce restaurant branché de Confluence. Pluie à l'extérieur, chaleur moite à l'intérieur.

J'ai bu plus que de raison, parce qu'il faisait chaud, parce que, peut-être, je redoutais la cérémonie de ce matin qui me rappellerait trop celle qui eut lieu au même endroit pour la mort de Kicou: le corbillard arrêté devant l'entrée du lycée, les fleurs qu'on emporte dans la chapelle pour les disposer autour du cercueil.

L'ivresse me fit oser des folies dans le véhicule exposé, à l'arrière, avec les stores baissés. Une façon à moi de célébrer la vie, de m'exposer au danger et à l'interdit avec la seule personne qui pouvait me suivre dans cet égarement, le seul avec qui, dans mon ivresse,  je voulais m'égarer ainsi.

Le retour fut difficile, mais si le corps rechignait, mon cerveau, lui, connaissait le chemin et guidait mes réflexes. Et la rue était presque déserte. On dit qu'il y a un Dieu pour les ivrognes. Que n'intervient-il pas aussi pour les cyclistes ?

4 commentaires:

Cornus a dit…

Il se passe des choses insoupçonnables, à l'arrière des berlines ! ;-)

Unknown a dit…

Ça me fait penser à une expression de ma mère quand elle me voyait parfois rentrant au petit matin, pas vraiment nette : " toi tu as encore fait des folies de ton corps." J'adorais l'étincelle moqueuse dans son regard quand elle disait ça.

P. P. Lemoqeur a dit…

C'est marrant, en te lisant, j'ai tout de suite vu, je suis coutumier du fait, un "mot valise" Livresse". L'acte et ses effets...

Calyste a dit…

Cornus: un ami qui s'y connait m'a dit que ce n'était pas une berline, mais j'ai déjà oublié ce que c'était.

La Plume: tiens, moi, ma grand-mère me disait: "Tu n'as pas fait de bêtises, au moins, mon petit." Mais, curieusement, elle avait la même étincelle dans l’œil.

PP: mon truc à moi, c'est de lire trop vite. Un jour, devant une porte d'entrée, j'ai lu "Attention à la garce" quand il fallait lire, bien sûr, "Attention à la marche".