mardi 4 juin 2013

Préfaces

Faut-il lire les préfaces ? Question un moment abordée hier après-midi dans une émission de France-Inter. Pour ma part, je ne les lis que si elles sont extrêmement courtes, tant mon envie d'entrer dans le roman est pressante, beaucoup plus que ce que peut en dire un autre, fût-il une célébrité. Mais, dans ces cas-là, est-ce la peine ? Elles ne font en général qu'encenser l'auteur et développer, et encore!, ce que dit déjà la quatrième de couverture.

Si elles sont longues, soit elles déflorent l'intérêt du roman, la découverte progressive que l'on en a en ne les lisant pas, soit elles paraissent très vite extrêmement ennuyeuses tant celui qui les a commises semble sûr de sa lecture et nous abreuve de sa science dont le côté pointu ne peut nous intéresser puisque nous n'avons pas encore lu le roman.

Parfois, je les lis après le roman. Mais là, un autre danger guette: le livre suivant, qui attend patiemment son tour, tout près du lit et que l'on entend déjà (si, si, je vous assure) se plaindre doucement en répétant inlassablement "Et moi ? et moi ? et moi ?". Je ne lui résiste jamais longtemps. Et ne m'en trouve pas plus mal.

4 commentaires:

Cornus a dit…

Je suis assez d'accord avec toi. Je ne lis jamais la préface avant le livre quand il s'agit d'un roman. C'est un peu différent s'il s'agit d'un livre scientifique par exemple. Je ne parle pas non plus des cas où la préface est plus intéressante que le livre lui-même, ce qui doit être assez rare quand même.
Et puis il y a en effet ces préfaces "savantes", notamment quand elles sont commises après la mort de l'auteur où on nous explique ce que l'auteur a voulu exprimer, alors que ce n'est pas forcément le cas, mais comme le préfacier l'a dit, on ne discute pas.
Toujours dans des livres scientifiques, il m'est arrivé de lire des préfaces assez assassines sans l'air d'y toucher. Et là du coup, cela me semble parfois plus que limite.

Unknown a dit…

Hé hé hé je lis toujours les préfaces ! Ainsi que les postfaces et les notes !
Vieux travers d'étudiante mal guérie ?

Quant à celles de mes propres bouquins je les écris moi-même, quant je pense que c'est utile (rarement), et effectivement personne ne doit les lire si j'en juge par les commentaires qui me reviennent. À quoi ça sert que Plume se décarcasse ! :)

Yo a dit…

Je les commence toujours, je ne les finis jamais.

Calyste a dit…

Cornus: des préfaces assassines ? Jamais vu en littérature.

La Plume: j'ai fait longtemps comme toi (pour la même raison). maintenant, fini! Sauf si la préface contient une lecture vraiment personnelle de celui qui l'a écrite.

Christophe: je pratique parfois la lecture en diagonale. Ça gagne du temps et retient l'essentiel.