Ce soir, je n'ai pas envie d'écrire. Je me dis "A quoi bon? Prends ton bouquin, mets-toi devant la télé, va de coucher plus tôt." Un moment de vide peut-être dû à la soirée d'hier soir, anniversaire d'un ami, qui nous a conduit bien loin dans la nuit. Soirée réussie et où pourtant j'allais un peu à reculons. Mais je sais aussi que le bouquin, ce sera pour tout à l'heure, que je ne parviendrai pas à me concentrer devant un film et que me coucher tôt relèverait pour moi vraiment de l'exploit.
Alors, je suis revenu ici, devant l'écran, j'ai lu ce que les autres ont écrit, j'ai laissé quelques commentaires, toujours un peu laconiques, trop courts sans doute au jugé des autres, mais dictés dans leur brièveté par une sorte de pudeur qui me fait, comme l'escargot, me rétracter dès que j'ai sorti mes cornes. Je ne peux que rarement, dans ces commentaires, m'exprimer totalement. Cela passe sans doute pour une certaine froideur de ma part, alors que c'est tout sauf ça. Je crois que mon vieux démon d'enfance est toujours là, même si, en public, il n'apparaît guère: je n'aime pas m'imposer.
Pourtant, la journée a été belle, très belle et agréable: matinée aux puces avec Jean-Claude et Frédéric, où je me suis laissé tenter par une table de nuit en ronce de noyer pour ma chambre d'ami, repas délicieux préparé par ma sœur, détour par la Loire cet après-midi pour entretenir les tombes (comme la vallée qui monte doucettement au cimetière à travers bois est belle. je ne peux y passer sans éprouver chaque fois un sentiment de quiétude.), surprise de voir mon frère et ma belle-sœur arriver en fin d'après-midi avec du boudin et du sabodet pour chacun. Une parenthèse printanière au cœur de l'hiver.
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9 commentaires:
Il doit bien m'arriver 5 fois la semaine au moins de décider avec la dernière énergie que les blogs pour moi c'est fini...fini d'écrire, fini de lire, fini de commenter, tout ça avec les meilleures raisons du monde.
Et puis Calyste arrive qui parle de sabodet...C'est quoi le sabodet ? Fromage ? Gâteau ?
Ecrire. En note ou en commentaire. Avoir envie ou ne pas avoir envie. Avoir du temps ou pas. Avoir l'inspiration ou pas.
Et puis, si un seul de ces trois ingrédients fait défaut... on est mal... sans parler des assaisonnements nécessaires (et variables selon les notes) : style, vocabulaire, lyrisme, fluidité, logique, rigueur, et patin et couffin, et touti et quanti.
Suis encore en retard pour plein de notes chez toi, mon grand. mais tu sais bien que... je ne peux pas rater un seul numéro de Calyste Magazine.
Je ne t'oublie pas, jamais. Je reviens, hein ? ;)
J'ai apprécié cette analyse de ta difficulté à t'épancher dans les commentaires, en ce sens qu'elle illustre bien le danger qu'il y a dès qu'on veut interpréter l'attitude de quelqu'un... mais comment faire autrement malgré les risques d'erreur?
KarregWenn: c'est un saucisson à cuire entièrement constitué de tête de port hachée. Pas très léger mais un régal! Spécialité lyonnaise ou beaujolaise.
Lancelot: j'y compte bien! Et plus vite que ça! ;-)
Karagar: les risques d'erreur, on les trouve aussi dans la vie courante mais, lors d'une conversation, il est plus facile de rectifier. Et puis l'autre est en face de soi.
Effectivement, le risque est faible que tu "t'imposes" dans les commentaires. Et c'est grave si moi je fais parfois des commentaires à rallonge ? Parler de moi, il n'y a que ça qui m'intéresse ! Je le reconnais, il y a peut-être un peu de cela, mais je crois plutôt au phénomène de l'écho. Et je veux te dire que tes commentaires chez moi, même laconiques pour certains, n'en sont pas moins fort appréciés. Et je pense que tes lecteurs habituels comprennent bien ton mode de fonctionnement et que ta générosité est ailleurs que dans la longueur du commentaire.
Ah et j'ai oublié de dire que je ne connaissais pas le sabodet, ce qui veut dire que cela ne vient probablement pas des monts du Lyonnais.
Merci, Cornus, en particulier pour la fin de ton premier commentaire. Le sabodet serait, paraît-il d'origine beaujolaise.
Je repasse, je relis, et je me pose une question : écrire trop longuement en commentaire, est-ce s'imposer ?
Je pense bien évidemment que non. Mais ce que tu dis est gênant, quelque part, pour les commentateurs (et pour moi en particulier, même si je sais que tu ne me vises pas). Je ne pense pas qu'on puisse se sortir de là en disant "je le ressens moi-même ainsi, mais chacun fonctionne comme il le désire". Ou bien, trop commenter, c'est s'imposer, pour tout le monde, ou bien ça ne l'est pour personne. Il ne peut pas y avoir deux poids, deux mesures. Enfin, lorsqu'une personne le perçoit ainsi, je veux dire. Elle ne peut pas avoir une perception du long commentaire selon une géométrie variable, selon si elle-même commente, d'une part, ou lit chez elle, d'autre part.
Sache en tout cas que chez moi je ne reçois jamais un long commentaire comme un "sans-gêne" quelconque de la part d'un blogueur ami.
De ma part, si tu préfèrerais des commentaires plus laconiques et moins envahissants (car Dieu sait que je peux l'être, j'en ai conscience) n'hésite pas à me le dire.
Alors, je pense que tu as mal lu: je ne parle que de moi ici et de ma difficulté à faire de longs commentaires. Je n'ai pas dit que je n'aimais pas en recevoir de semblables!
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