Semaine des retards. Trois matins sur cinq! Pas énormes: trois à quatre minutes, tout au plus. Mais cela aurait contribué autrefois à me rendre d'une humeur massacrante. Une fois de ma faute: départ tardif. Je m'étais levé plus tôt, j'avais le temps, je l'ai pris, un peu trop. Une deuxième fois, grosse circulation. Et ce matin, un camion poubelles qui refusait de se serrer sur le côté pour laisser passer la longue file de voitures qui s'étirait derrière lui et qu'il bloquait.
Arriver après la sonnerie n'est pas dans mes habitudes. Pourtant, de plus en plus, cela ne perturbe pas. Le retard en cours est d'ailleurs un peu devenu monnaie courante chez les élèves qui, dans la cour vide, n'accélèrent guère le pas pour autant. Ainsi voit-on couramment à 8 heures arriver dans sa salle un défilé de retardataires, sourire aux lèvres, pas du tout essouffles et qu'il faut presque systématiquement renvoyer au bureau des surveillants pour enregistrer leur retard, ce qu'ils devraient faire avant même de se présenter aux professeurs. Mais si l'on peut se dispenser encore de quelques minutes de cours!. Champions toutes catégories: les troisièmes, surtout les filles! Maquillage oblige? Ou talons empêchant la marche trop rapide? Motifs les plus souvent invoqués: réveil tardif, embouteillage, panne de voiture, "a dormi chez sa grand-mère, son beau-père, etc". Un ancien surveillant, parti depuis longtemps, ne se cassait pas la tête. Sur chaque carnet présenté, à la case "motif", il inscrivait systématiquement "retard". Nous ne l'avions pas remarqué!
Quelques-uns de mes collègues n'ont pas les mêmes scrupules que moi pour être à l'heure. Leur réputation est faite depuis longtemps. Ils n'en souffrent pas. Ça doit être ça, l'ataraxie!
Mais l'éducation n'est pas le seul domaine où l'on pratique assidûment le retard. La SNCF, particulièrement les TER, s'en est fait, ces dernières années, une image de "démarque", l'artisan qui doit me changer deux portes fenêtres se fait attendre depuis quinze jours et n'a même pas pris la peine de répondre aux deux premiers messages que je lui avais laissés sur son téléphone portable. A la troisième tentative, j'ai pu le joindre. Aucun mot d'excuse, bien entendu. Ma grand-mère avait coutume de dire: "La ponctualité est la politesse des rois." Mais j'oubliais qu'il y a bien longtemps que nous ne sommes plus en monarchie...
vendredi 11 février 2011
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7 commentaires:
Quelque chose qui n'a rien à voir mais à laquelle j'ai pensé : sous l'empire de Moubarak, des homosexuels avaient été emprisonnés et torturés en grand nombre.
La chute du dictateur, le 11/2/11, permettra, je l'espère, l'accès à la liberté pour tous ceux et celles qui souffrent en Egypte de discriminations, quelles qu'elles soient.
Un retard à rattraper, en quelque sorte.
Personnellement, arriver en avance au boulot, j'adore ça. Le temps, l'espace nous appartiennent, pour quelques minutes. Un peu comme lorsqu'on se couche tard ou se lève tôt. Il m'est arrivé, quelquefois, d'être en retard : c'est détestable. On arrive essouflé, on démarre dans de mauvaises conditions, on déploie trois fois plus d'énergie que d'habitude pour concentrer les élèves et se reconcentrer soi-même. C'est crevant. En arrivant en avance dans la salle, on peut tout mettre en place tranquillement, et démarrer de façon posée. Tout ce bénéfice simplement pour avoir fait attention à se lever à l'heure ? Y a pas photo !
Dominique, j'espère dans le même sens que toi, mais je te trouve bien optimiste tout de même...
Moi, c'est terminé, tout ça: je n'arrive plus essoufflé et, lorsque l'envie de courir me prend, elle est bien vite réfrénée!
Dominique, je suis comme Lancelot: assez peu optimiste, en tout cas à court terme!
Comme Lancelot, j'aime arriver en avance, prendre tranquillement le temps de me boire un café, de sentir d'où le vent viendra, d'éplucher mes mails.
Sauf quand j'ai des rendez-vous ou des réunions à l'extérieur et pour lesquels je dois alors parfois me lever de très bonne heure, je suis assez libre d'arriver à peu près à l'heure qui me convient. Ceci dit, j'arrive généralement vers 8h30. Je n'aime pas arriver en retard, même quand j'ai plusieurs heures de route. Parfois, je suis arrivé avec près d'une heure d'avance. Parfois, je suis arrivé en retard parce que j'étais occupé à terminer un truc au bureau, mais plus souvent parce que je suis tombé sur des embouteillages inattendus. Et une fois, je ne trouvais pas l'adresse du rendez-vous dans une grande ville (dans un tel cas précis, un GPS ne serait pas inutile).
Quand j'étais au collège ou au lycée, les profs n'arrivaient pas tellement en retard, à l'exception d'une prof d'allemand en 4ème qui venait de Clermont-Ferrand.
En tout cas, je ne prends plus de risques pour ne pas arriver en retard, mais si retard il y a, je présente mes excuses si je peux. Il faut dire que je n'apprécie pas tellement la mode de ceux qui arrivent systématiquement en retard et s'en excusent jamais. Quand je mène le bal en réunion ou dans un de mes cours, j'accorde 5 minutes, et après, là ou pas là, c'est tout pareil, enterrement à 11 heures !
Moi aussi, je préfère arriver un peu en avance, mais, si ce n'est pas le cas, ce qui est rare, je ne m'en fais plus tout un monde. D'autant que je fais largement mon temps réglementaire au collège, vraiment largement.
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