Soir qui tombe. J'ai beaucoup travaillé hier. Une journée de loisirs, sans penser qu'il faut que, que j'aurais dû, qu'il va bien falloir que... Sans cette broncho-trachéite tenace, ce serait parfait.
Ce matin, expo peintures au château de Montchat. Je n'aime pas le peintre figuratif lyonnais présent aujourd'hui. Rien, dans le reste, de très affriolant, sauf quelques tableaux d'un certain Francis Maréchal, amoureux, semble-t-il, de Venise. Un petit tour sur la marché en face qui, bien que situé dans un endroit très chic de la ville, est encore moins cher que celui près de chez moi. Belles salades de maraichers, vigoureuses bettes italiennes et fromages alléchants. Les fleurs, elles, ne m'ont qu'à peine attiré le regard. Je fréquentais beaucoup ce quartier à l'époque où j'avais un chien. Nous avions un ami vétérinaire dont le cabinet jouxtait la place. Ici, les rues portent les prénoms des enfants de la riche famille d'industriels qui logeait au château. Rien n'a changé aujourd'hui: survivance de ce siècle où le paternalisme était roi.
Le vétérinaire avait une jeune assistante, elle s'appelait Marcelle. Elle avait pris mon chien en grande affection. Elle a pleuré lorsqu'il a fallu le piquer au bout de 17 ans. Je ne sais pas ce que ces deux-là sont devenus. Les cendres du chien, elles, ont été éparpillées dans un champ, dans l'Ain. Nous lui avions donné un nom italien après l'avoir trouvé sur une aire d'autoroute à Civitavecchia, ville où vécut Stendhal. Hier, à la radio, ils ont évoqué cet écrivain que je n'apprécie que modérément. L'émission portait sur George Sand et Musset. Au cours d'un voyage en Italie, ils le rencontrèrent sur le bateau descendant le Rhône jusqu'à Avignon. Il paraît que la grande George fut fort incommodée par la suffisance du bonhomme. Serait-ce parce qu'elle-même ne tenait pas alors la vedette?
Pour en finir avec l'Italie, les places d'avion sont réservées pour le mois de mai. Le printemps à Rome, logés au Trastevere, sans élèves. Marcher à nouveau dans les lieux que j'aime. Il y a cinq ans que je n'ai pas vu le grand pin parasol qui domine le Palatin, que je n'ai pas bu de bière près de la place Navone, que je n'ai pas revu les tableaux du Caravage...
samedi 19 février 2011
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6 commentaires:
Ah, en avion ? Je pensais que tu irais par la route.
J'aimerais bien aller là-bas un jour, mais j'appréhende un peu.
Cornus: je ne comprends vraiment pas cette appréhension! De l'Italie ou de l'avion?
Non, de l'Italie et (pas forcément de Rome en particulier, mais les capitales en général m'effayent). J'ai peur de me faire truander, surtout quand comme moi, on manque de repères.
Oui, ça peut arriver, mais moins qu'on ne le pense. La réputation des italiens de ce côté-là, est un peu surfaite. Et Rome est une ville splendide. Si tu décides d'y aller, je te donnerai deux ou trois conseils, en particulier les lieux fréquentés par les pickpockets (principalement autour du Colisée!)
Rome...? Quelle chance tu as....
Là, je sens que tu te payes ma tronche, Lancelot! Ça va saigner, prépare la vaisselle!
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