Liberté! hurlait-il, cet élève, croisé ce matin, en sortant de sa salle de classe. Je crois qu'il ne m'a même pas vu alors qu'il me frôlait pour rejoindre la cour de récréation et que je me dirigeais, avant de commencer mes cours, vers la salle des professeurs. Une boule d'excitation, comme s'il avait contenu trop longtemps son trop plein d'énergie ou son ennui profond.
Je ne le connais pas. Je ne sais même pas s'il est en cinquième ou quatrième. Jamais vu, ou alors avec un visage plus calme, plus résigné, qui fait qu'on ne le remarque pas. Ma première pensée fut que moi aussi, j'aspire à cette liberté qui, si tout va bien, me sera accordée d'ici trois ans environ. Liberté définitive que je saurais occuper en en savourant les instants.
Et puis, m'est venue à l'esprit cette idée, fulgurante, tenace, qui ne m'a plus quitté de la journée: cette liberté qui lui manque tant, sait-il seulement écrire son nom?
mercredi 2 février 2011
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2 commentaires:
Ou alors il avait trop entendu certaines nouvelles d'Afrique du Nord...
Je n'avais pas pensé à cette éventualité, Cornus. Mais situe-t-il avec précision la Tunisie ou l'Égypte?
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