Liliane est au lycée.

Bien sûr, pendant mon arrêt de travail, j'avais donné de quoi s'occuper à mes charmants bambins, dont des évaluations de fin de séquence portant sur le travail des trois semaines écoulées. Samedi matin, à l'heure où blanchit la campagne, en fait un peu (beaucoup) plus tard, je suis allé récupérer leurs productions au collège, arpentant des couloirs vides et silencieux, où seuls traînaient quelques vêtements oubliés aux portemanteaux. Brrrr. Tristounet.

L'évaluation des sixièmes concernait L'Iliade et l'Odyssée, dont des extraits sont étudiés à ce niveau dans la perspective de la découverte (après la Bible) de la réalité des Textes Fondateurs de notre civilisation occidentale méditerranéenne. Ils s'en sont plutôt bien sortis dans l'ensemble, mais quelques détails m'ont beaucoup fait rire. A une question concernant les épithètes homériques, j'ai trouvé des réponses fort hilarantes à mon goût. En voici quelques exemples, assortis des commentaires que j'aurais pu adjoindre lors de la correction (ce que je n'ai pas fait):

- Athéna, la déesse aux yeux père. (Nom de Zeus!!)
- Athénas au grand cœur (Là, il y a confusion avec Nike!)
- L'Aurore aux doigts de perles (Bling-bling! Déjà?)
- L'Aurore au doigt de rose ( Juste un doigt, alors!)
- Poséidon, les branleurs du sol (No comment!)

Cela m'a rappelé la surprise d'une libraire à qui l'on voulait acheter un "bouquin" d'Homère: Liliane est au lycée, la même ayant eu, une autre fois, la visite d'un jeune homme voulant acquérir Le Rouge, de Stendhal. Pour Le Noir, il verrait plus tard, si le premier tome lui avait plu!

Oralité, quand tu nous tiens!