lundi 6 avril 2009

Plaques

C'est fait. Le nom de mon père a été enlevé sur la porte de la clinique, celle qui donne de la rue accès aux bureaux des médecins et à l'ancien appartement de mes parents.

Je savais que cela se ferait un jour ou l'autre. Ils ont même beaucoup tardé. Deux ans, c'est énorme. Mais j'avais beau le savoir, j'ai éprouvé un petit pincement dans la poitrine en m'en rendant compte hier soir. A la place, le nom des successeurs, des portugais au patronyme à rallonge, nécessitant sans doute la monumentale plaque de cuivre où l'on aurait pu le graver dix fois.

Avant, le nom de mon père apparaissait sur un tout petit rectangle de plastique noir, cinq lettres sur fond noir et rien d'autre.

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