Grosse déception. Le billet d'Ypsilon m'avait donné envie de voir l'exposition que le Musée Saint-Pierre (aussi appelé Musée des Beaux-Arts) consacre à l'une des lyonnaises les plus célèbres avec la Belle Cordière et Simone Garnier, je veux parler de Juliette Récamier, égérie du XIX° siècle parisien. J'aurais ainsi pu apprécier si la muse était aussi belle que le trouvait Chateaubriand. Las! Rien ne s'est ainsi passé.
Il y quelques jours, j'ai reçu au collège une carte pass de l'Education Nationale qui octroie aux enseignants la gratuité des entrées dans les "musées et monuments nationaux". Bien, mais ambigu: fallait-il comprendre monuments nationaux et tous musées ou bien l'adjectif "nationaux" portait-il sur les deux substantifs?
Pour en avoir le cœur net, et demander aussi si la gratuité s'étendait aux expositions temporaires, téléphone au musée, directement. Un disque me précise les horaires d'ouverture, étage par étage (!). Ça ne fait pas mon affaire. Allez, tapons le "2", comme si je voulais faire une réservation. Une charmante voix féminine me répond mais ne peut me renseigner. Une autre voix, à côté d'elle, que j'entends dans le lointain, finit par lui donner la réponse: Musées nationaux seulement! Et le Musée Saint-Pierre (deuxième musée de France après le Louvre, en collections) est un musée.... municipal! D'ailleurs, me précise encore la voix, il n'y a aucun musée national à Lyon! Youpi, tralala: la vie est belle. Pas de musée national dans la deuxième ville de France et une carte qui ne sert donc strictement à rien entre Rhône et Saône!
Mais vous connaissez votre Calyste: je ne m'avoue pas vaincu. J'y tiens, moi, à mes gratuités, en presqu'auvergnat d'origine! Téléphone au Musée d'Art Contemporain: même réponse par une autre voix, tout aussi agréable et tout aussi féminine, mais mieux renseignée et déplorant même vivement cet état de fait. Ragaillardi par cet appui, je tente un troisième coup de fil, à la Réunion des Musées Nationaux cette fois-ci, et atterris.... à la boutique de Saint-Pierre. Confirmation de l'info avec là aussi des regrets et l'indication d'une autre piste: la DAC où la troisième charmante voix de l'après-midi me dit avoir une amie qui pourrait me renseigner de façon définitive, mais en fin d'après-midi seulement. J'obtiens même, sans le demander, son adresse mail.
Une heure ou presque s'était écoulée depuis que j'avais décroché mon téléphone, et, dehors, le soleil brillait. Alors, allons-y! Je choisis dans mes écuries mon plus fringant vélov' et en route, en prenant soin de poser mon postérieur bien en haut de la selle, récent épisode prostatique oblige. Traversée du Rhône et photos, bien sûr.
Petit tour par le musée où l'accueil me confirme ne pas accepter cette carte du Ministère. En passant par l'ancien réfectoire du couvent, je me suis retrouvé, sans le faire exprès, juré, au milieu des collections dont j'aurais dû payer l'entrée. Mais tous ces épisodes m'avaient découragé et le soleil dehors était trop attirant. Adieu, musée, bonjour la rue.
Résultat: pas de Juliette Récamier, pas de travail scolaire non plus. Mais quelle douceur de flâner ainsi dans les rues de Lyon, entre Terreaux et Saint-Nizier, entre Rhône et Saône, où, partout, aujourd'hui, on sentait le printemps!
jeudi 9 avril 2009
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6 commentaires:
Comme ça, tu sais où tu peux te la mettre, la carte :))))
Je ne te fais pas un dessin.
Bises, J.
Ces enseignants, toujours à se plaindre !
Pas mal le mec en rouge...
Et encore tu peux t'estimer heureux d'avoir reçu ta carte! Moi je n'ai rien reçu de mon lycée... Pas de musée national à Lyon. Bon a savoir. Par contre, je suis étonné que le musée municipal soit payant. Ceux de Paris sont gratuits, celui de Limoges aussi, mais il est en travaux pour un an encore...
Je ne renonce pas à l'utiliser un jour, J.
Où as-tu vu un enseignant se plaindre, Petrus. Nous avons l'habitude de la poudre aux yeux!
Tu devrais l'avoir sans tarder, Zeus!
Photos sur le vif, le musée est aussi dans la rue, le titre amusant et Sarkozy n'aime que les moins de 26 ans (pour la culture gratuite, sauf l'Internet).
Concernant le tremblement de terre de L'Aquila, le dirigeant politique de l'Italie s'est encore montré à son zénith.
Il faudrait rendre les postes de ce niveau (y compris en France) aussi difficiles à atteindre que l'agrégation !
La démagogie sert désormais, dans ces sphères, de bagage intellectuel (siglé Vuiton de préférence). Un jour, ça va trembler.
Je me préparais à râler (comme Zeus) parce que j'ai pas reçu la mienne non plus, de carte. Mais bon bref ! La suite de ta note m'a confirmé dans ce que je pensais : "Pas la peine". Quand j'avais entendu la nouvelle à la radio, je m'étais dit "qu'est-ce qu'ils vont bien pouvoir trouver pour contourner les conquéquences pratiques de cette belle annonce ronflante?". Eh ben voilà. National, pas municipal. Poil au rectal.
Je t'admire de t'être obstiné ainsi. J'aurais raccroché au bout de 10 minutes d'effort.
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