Encore? Eh bien oui, je ne m'en passe pas longtemps. Quelques jours sans sortir autrement que pour aller à la pharmacie ou dans un cabinet médical m'ont aiguisé l'appétit d'extérieur.
Dès les premiers pas, je me suis senti chez moi. Même peuplé le samedi plus que la semaine, le parc me paraît une sorte de chez moi. Je ne vois pas les autres (certains si, parfois), j'en fais abstraction. je retrouve très vite mes marques: tel parterre de crocus, tel arbre au tronc penché sur le lac, tel arbuste odorifère, tel banc auquel il manque un barreau, telle fontaine où l'eau est meilleure qu'aux autres.
Tout de suite bien, tout de suite heureux. Les magnolias des trois Grâces d'abord, puis le jardin botanique enfin coloré. J'allais bifurquer sur l'Orangerie où J. m'a dit que se trouvait une exposition sur les instruments de musique du monde quand une fliquesse à bicyclette nous a annoncé la fermeture du jardin et orienté sur la sortie à l'opposé.
Alors, j'ai fait le tour du lac, en empruntant d'abord le tracé du petit train (sur rails, Fabrice!), longeant l'eau au plus près et croisant des canards et des amoureux. Peut-être bien, m'a-t-il semblé aussi, des canards amoureux. D'autres magnolias ensuite, au pied du MAC (Musée d'Art Contemporain, où j'avais visité l'exposition Haring.), deux clownesses qui m'ont souri et ont posé pour moi. Puis des poules d'eau, des hérons, des oies, des enfants et des mariés du matin.
Auparavant, les portes en étant ouvertes, j'ai pénétré pour la première fois dans le vélodrome, cette sorte de verrue pas très esthétique qui s'impose au milieu du parc. Quelques photos mais pas de vibration. Une femme, si, qui était venue s'asseoir et se baignait dans la lumière déclinante. Elle m'a souri, sous le regard bienveillant d'un dieu bouc de béton.
Le monde était féminin, hier. Féminin et souriant.
dimanche 5 avril 2009
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
2 commentaires:
J'ai également mon lieu de promenade favori, à deux pas de chez nous : le chemin de halage qui accompagne hors de la ville l'Odet, en route vers son estuaire. Peut-être l'occasion d'un futur billet...
Quant aux magnolias, très prisés dans notre région, je suis en admiration devant le spécimen blanc qui lourdement ploie sur l'un des quais du centre-ville.
Il y a bien longtemps que je ne suis pas allé dans l'ouest. La dernière fois, c'était à Saint-Malo.
Enregistrer un commentaire