Comment apparaît-on aux yeux des autres? Je veux parler de l'apparence physique.
C'est une question que je ne me pose presque plus, beaucoup moins en tout cas que lorsque j'avais vingt ans voire un peu plus. Non que maintenant je me moque de mon paraître mais j'ai intégré, heureusement, des données qui me permettent aujourd'hui d'être davantage sûr de moi, de connaître mes points faibles et mes manques et de les assumer ou de jouer avec eux. Ainsi le complexe de mes jambes a-t-il totalement disparu à ce jour, en grande partie depuis que je fais du sport.
Mais la curiosité est restée et j'aimerais bien être un petit neurone espion dans le cerveau de l'autre quand il m'aperçoit et qu'il se crée de moi la première image. Je suis presque sûr que, comme on ne reconnaît pas sa voix lorsqu'elle est enregistrée, on ne doit guère se reconnaître non plus dans le portrait envoyé par l'OSS 117 de la matière grise.
J'ai pensé à tout cela l'autre jour, après avoir sorti mon vieux blouson en jean, celui que j'ai acheté au Québec et que j'aime beaucoup parce qu'avec lui, j'ai toujours les mains vides tant il possède de poches, et de toutes tailles. Comme je portais aussi du jean en pantalon, je me suis revu aussitôt dans les années soixante-dix où cette mode vestimentaire était un véritable uniforme pour garçons comme pour filles. Aujourd'hui, si le pantalon en jean a toujours la côte, l'ensemble du même tissu se voit moins et fait un peu "vintage".
Alors, avec mes cheveux courts et gris et ma barbe de même couleur, j'ai eu la sensation, un bref instant, que l'on pouvait presque me confondre avec Hugues Aufray, avec quelques années de moins tout de même. Mais, au milieu de tous ces pantalons au ras des genoux ou de ces costumes noirs et souliers pointus pour jeunes cadres plus si dynamiques que ça, je devais, quoi qu'il en soit, faire un peu décalé. Ce qui ne m'a guère gêné: je m'habille aujourd'hui avec des vêtements que j'aime et dans lesquels je suis bien, sans mode ni résistance à la mode, simplement avec le critère du bien-être et du plaisir. J'aime le jean et je continue à en porter, j'aime le velours et je continue à me sentir bien dans cette matière dont j'apprécie l'odeur également.
Et je crois qu'une partie du charme individuel vient de cette adéquation entre la coupe, le tissu et la personnalité de celui qui porte le vêtement. Rajoutez un large sourire par dessus le tout et vous voilà irrésistible. Si, si, je vous assure!
lundi 13 avril 2009
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5 commentaires:
Crois-tu vraiment que ça soit si simple ?
Si oui, j'ai du boulot !
Franchement, les fringues, ce sont les dernières choses que je regarde, chez moi comme chez les autres. Je ne sais même pas dans quelle mesure ce peut être important...
Je ne sais pas, Olivier. Mais content de te retrouver!
C'est bien ce que je dis, Kab-Aod, pour les vêtements. Ma curiosité porte davantage sur l'effet que l'on produit chez les autres et que l'on est sans doute très loin d'imaginer.
J'applique la même philosophie que toi dans le domaine vestimentaire quant aux critères de bien-être et de confort assortis de mépris de la mode.
Mais, sur la 2° partie, je suis comme Olivier, plus réservé... J'ai beau me dire en me voyant sur les photos qu'il y a "adéquation parfaite "entre la coupe le tissu et la personnalité", le côté "irrésistible" m'échappe ! A chaque fois j'ai un choc ! "C'est TOI, cette horreur...???"
Oui, bon, en fait, je ne suis pas si sûr que ça, moi non plus....
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