mercredi 24 septembre 2008

Guilleret.

Les Antiques parlaient de jours fastes et néfastes, jours propices ou non à entreprendre un projet, à concrétiser une aspiration. En cas de jour néfaste, il était conseillé de ne rien faire et d'attendre tranquillement que l'orage soit passé.

Nos sociétés modernes ne permettant pas ce genre de farniente à la demande, force nous est de nous soumettre à nos devoirs quelle que soit la tendance du jour. Mais les anciens n'avaient pas tort: ces jours fastes et néfastes existent bel et bien, et les dieux de l'Olympe se réveillent parfois de leur sommeil séculaire pour nous punir de nos activités débridées.

Eh bien, après un mardi morose, mercredi fut un jour faste. Pas de collègue hargneuse en vue: sans doute bénéficie-t-elle de son mercredi pour garder sa marmaille, sans bien sûr se demander une seconde si c'est un droit ou un privilège qu'on lui accorde.
Des élèves calmes et travailleurs, rassurés par la brièveté de la journée.

Midi fut très "convivial" avec J. qui a trouvé mon repas très bon. Je ne vais pas encore dire que je suis fier, mais le cœur y est. En plus, nous rions et nous parlons beaucoup. Parfois, il est même conseillé de prendre son ticket, comme à la Sécurité Sociale, parce que nous avons toujours quelque chose à nous dire. J'aime ça, et notre complicité, et nos jeux. Moi aussi, je suis vraiment heureux de le connaître.

Je ne suis pas allé courir cet après-midi. Rien depuis le semi marathon. Il faut laisser le corps se reprendre et surtout je voulais calmer mes angoisses (réveillées dans la nuit) en mettant le nez d'un peu plus près dans mes travaux scolaires. Je vais en effet être inspecté en 5° pour le français et en 3° pour le latin.

Je me suis donc lancé dans le latin. Et, ô bonheur suprême, ça a avancé assez vite, tout s'est enchaîné, et j'ai vraiment rentabilisé mon après-midi en remettant tout ce que j'avais déjà fait depuis le début d'année dans une perspective générale logique et pédagogique. Reformulation des objectifs, mise en perspective des textes, tri dans mon ordinateur, regroupement. J'y vois maintenant plus clair, même s'il reste encore beaucoup à faire.

Je me réserve tout de même le droit d'une sortie course d'ici la fin de la semaine. De toutes façons, je ne pourrais m'en passer plus longtemps. Je crois que je suis de la race des (grands?) cerfs: comme chez eux, ma sève monte en automne, je ne brame pas, mais tout juste et il me faudra bientôt le frottement de deux couennes chaudes dans mon lit ou ailleurs. Sinon, je vais devenir comme ma collègue (pour les mêmes raisons?): agressif. Il faut parfois laisser parler la bête sinon elle se cabre!

6 commentaires:

Tef69 a dit…

Mais qui a bien pu te mettre dans cet état là ???

Calyste a dit…

Tais-toi et dors!

Anonyme a dit…

C'est bizarre, mais dès qu'arrive l'automne, tout le monde veut se caser. Il y a le froid, certes. Mais je crois aussi que l'on veut être deux pour aller vers les fêtes de fin d'année et autres; seul, c'est un peu triste.

Calyste a dit…

Est-ce seulement un effet des saisons? Je ne crois pas.

Anonyme a dit…

Je comprends mieux ton commentaire de l'autre jour chez moi, sur la bramée....

Il faudra expliquer aussi, quand le Cerf Calyste galope dans les sous-bois, la nature des tentatives d'approche effectuées sur de jeunes chevreuils...

(Tout ceci, bien sûr, dans l'optique des sciences naturelles... Il ne faut pas rater une occasion de se cultiver, n'est-ce pas... Et la vie des animaux m'a toujours fasciné...)

Calyste a dit…

Moi aussi. La parade et ses à-côtés, en particulier! Mais ose dire que tu n'es pas pas un peu de même!