samedi 20 septembre 2008

Autre samedi.

Il faudrait en ce moment que les journées aient plus de vingt-quatre heures, les semaines une dizaine de jours et les mois une quinzaine de plus pour tout vivre, tout ressentir, tout jouir ce qui se présente.

Aujourd'hui, par exemple. Ça débute à la Tête d'Or où je retrouve Gilles pour récupérer notre brassard au village du semi-marathon. Il y a quelque chose d'impressionnant dans ce rassemblement de stands, dans cette foule de sportifs et de curieux.

Nous ne sommes habitués ni l'un ni l'autre à ce genre de grand messe d'un style un peu particulier. Gilles se demande ce qu'il fait là: depuis les Beaux-Arts et le tout intellectuel, quel chemin parcouru! Je lui rappelle que, pour moi aussi, l'étude des langues anciennes n'amenait pas automatiquement à la course à pieds. Pourtant, malgré l'appréhension,, il est bien clair et évident dans notre façon de rire que nous sommes en même temps très heureux d'être là. La suite demain matin.

J. me rejoint chez moi à midi et hop, nous enfourchons nos fidèles vélo'v pour rejoindre sa femme à St Jean. Là, à la sortie de la messe de rentrée de l'enseignement catholique, je croise deux vieilles connaissances: un ancien collègue de français et une amie avec qui j'ai partagé des milliers de kilomètres de voyages scolaires. Le kir me met de bonne humeur, mais ma joie la plus grande, c'est de les avoir vus aujourd'hui, eux que je ne croise plus guère. Il faudra qu'un soir, j'invite tout ce petit monde chez moi, maintenant que l'idée de cuisiner ne m'effraie plus trop.


Après un petit repas sympathique sur les quais de Saône, entre ombre et lumière, nous entamons avec J. et G. notre périple culturel des journées du patrimoine. D'abord, la Commanderie des Antonins, sur le quai St Antoine. Aujourd'hui les locaux subsistants abritent un restaurant et le théâtre des Ateliers, mais c'était à l'origine un hôpital datant du XIII° siècle. La visite est guidée par la fille du restaurateur qui a visiblement préparé son intervention, trop peut-être, car trop longue et, à mon avis, peu pédagogique.

Puis, nous traversons la presqu'île d'ouest en est pour rallier le Palais du Commerce, place de la Bourse. Le temps s'est un peu rafraîchi et le petit vent du nord qui souffle parfois n'est pas des plus agréables, d'autant que nous devons attendre presque une heure, tant à l'extérieur qu'à l'intérieur, pour enfin avoir droit à une visite minimaliste de la salle de la corbeille et de ses dégagements latéraux, le reste étant, comme on nous l'expliqua ensuite, occupé en ce moment par la Biennale de la Danse. Grand temple à la gloire de l'argent, ce bâtiment imposant et rutilant de sa restauration récente ne m'intéresse guère. G., elle, en a plein les pattes et s'enfonce dans un des canapés proches. J. et moi tentons, au début avec succès, d'échapper à la surveillance de deux ou trois cerbères pour monter à la galerie prendre quelques photos inédites, mais nous sommes vite rattrapés et priés de redescendre au plus tôt.

La dernière halte fut consacré à la Chapelle de la Trinité, proche du lycée Ampère. Je ne l'avais pas encore visitée depuis sa restauration. C'est chose faite. Datant du XVII° siècle, elle est une très belle image de l'architecture baroque de la Compagnie de Jésus à qui d'ailleurs elle appartenait avant 1905. La fin d'un concert, quelques dernières photos et nous nous quittons, mes deux compagnons fatigués rentrant en métro et moi en vélo'v, un peu déçus tous les trois de notre après-midi moins riche que celui de l'an dernier. Mais intéressant tout de même.

Rentrer pour repartir immédiatement. Ce soir, c'est l'anniversaire d'Hélène, une collègue et amie. Je ne pouvais décemment pas ne pas y passer un moment, même si le repos aurait été plus sage après cette journée et avant celle de demain. Joyeux apéritif en compagnie de Christophe, Isabelle, les filles et bien sûr Stéphane. Qu'il est tentant de rester dans ce doux cocon toute la soirée, de plaisanter, de rire et manger avec eux! C'est d'ailleurs ce qu'ils me poussent à faire. Mais non, je réussis à m'extirper et, à neuf heures, je suis chez moi.

Pour assister sur TLM à la retransmission du défilé de dimanche dernier. Même si la façon de filmer ce défilé n'est pas toujours excellente, en tous cas ne traduit pas vraiment, pour la plupart des groupes, la joie profonde qui s'en dégageait, l'émission m'apprend beaucoup sur la signification des thèmes, des costumes et de la chorégraphie, chose qui peut échapper le jour même des festivités, parce qu'enfin, à la lecture des dépliants, je préfère le plaisir des yeux et des oreilles. Plaisir aussi de voir, par l'intermédiaire de la télé, J. adresser un grand sourire à la caméra, preuve, s'il en était besoin, que ce jour-là, pour lui, c'était vraiment "le pied"!

Quand vous aurez ajouté à tout cela le temps de rédiger ce billet, vous comprendrez que ma journée fut bien remplie, heureuse et détendue, mais que maintenant il est temps d'y mettre un terme avec un dernier petit plaisir: quelques pages, au lit, d'un bon roman japonais. Mais, au fait, que suis-je? Hédoniste ou épicurien?

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Comment va papy ? Il faut respirer par le nez ! Même si...

Calyste a dit…

Tu sais ce qu'il te dit, papy! :-))