mardi 16 septembre 2008

Déception (deuxième de la journée).

Où l'on entend reparler de l'atelier lecture.

J'ai eu aujourd'hui confirmation de ce que je craignais. Au lieu des cinq intervenants de l'an dernier, nous ne sommes plus que trois cette année pour l'ensemble des cinquièmes à avoir une heure consacrée à cet atelier. Autrement dit, cela ressemble bigrement à un air de glas dans la campagne désolée.

En effet, cela nous ferait des groupes pouvant aller jusqu'à 28 élèves, plus que l'effectif de certaines classes, donc. A titre indicatif, l'année écoulée, j'en avais 17, et j'étais le groupe le plus fourni.

Comment, avec un tel nombre, installer la confiance, la complicité nécessaire au bon déroulement de ce processus d'écriture? Il faut rappeler que cela, tel que je l'avais pensé, n'avait rien de scolaire au sens strict, même si le but final était bien de faire progresser des élèves dans la voie des mots.

Comment parvenir, avec cette meute, à les faire s'exprimer vrai, sans pudeur stupide, sans fausse honte, devant des camarades si le groupe reconstitue la morphologie d'une classe type?

On nous propose de scinder en deux et de prendre chaque groupe tout les quinze jours. Fréquence pas suffisante à mon avis pour "tenir" l'intérêt dans ces têtes d'adolescents. Ou alors de faire deux semestres, un pour chacun. Mais, hormis le fait que le nombre de séances et donc la possibilité de progresser s'en trouvent divisés par deux, je crains qu'à répéter les choses, la flamme de l'enseignant s'en trouve quelque peu amoindrie.

Voilà! Comme d'habitude, on nous demande d'innover, de chercher des idées, des parcours qui puissent mener au même but par des chemins détournés, et bien vite il ne reste plus de ces trouvailles que le nom pompeusement imprimé sur une circulaire destinée aux parents. A l'intérieur, rien, néant. L'esprit s'en est allé souffler ailleurs.

Mais je compte bien dans les jours qui viennent me battre encore pour défendre ce que je considère comme ayant été une réussite l'an dernier. Je vous tiens au courant.

4 commentaires:

Anonyme a dit…

"et j'étais le groupe le plus fourni"
Bin tiens donc ! Quelle superbe prise de poids !
Comment arrives-tu à t'identifier à tout ce petit monde ?
Je sais que tu as ton travail très à cœur, on ne peut te reprocher un quelconque manque d'implication.
^^
Bises, J.

Calyste a dit…

Comment ça? Tu ne savais pas que mon groupe était fourni? :-))
Merci pour les compliments.
Je t'embrasse aussi, J.

Anonyme a dit…

Trop cher, tout ça, trop cher. Ouste. poubelle.
A la place du goût de l'écriture et de la lecture, ils auront une médaille en fin de parcours. Y a quand même pas photo...

Calyste a dit…

Peut-être plutôt manque de réelle connaissance de ce qui s'y passe et de la façon dont cela s'y passe, des ingrédients nécessaires.