Hier, dans la rue. Il fait froid, les gens se pressent, indifférents les uns aux autres. Mon cabas à la main, je réfléchis à ce que je vais acheter à l'épicerie. J'ai bien pris mon portefeuille ? Oui. Et mes clés sont au fond de ma poche. Le froid me glace le cou. Je relève encore un peu mon écharpe de laine. La veille, je me suis réveillé avec une voix de basse (devenue soprano éraillée le soir). Pas question d'attraper la mort. Je vais tâcher de faire vite.
Devant moi, deux enfants qui attendent que le feu passe au rouge. Sans doute la grande sœur et la petite sœur qui rentrent de l'école. Mais non, la mère et la fille, mais la mère est si menue, comme beaucoup d'asiatiques. Lorsque nous traversons, je les dépasse : la petite ne va pas très vite. Et derrière moi, le quotidien se transforme : il ne fait plus froid, je ne suis plus pressé, je n'ai plus en tête la liste de mes courses. Les deux silhouettes emmitouflées se sont mises à chanter. Pas de paroles, non. Les simples notes d'un air qu'elle connaissent : do mi do sol do la... La beauté en marche.
mardi 29 janvier 2019
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2 commentaires:
Ah, qu'est-ce que tu es influençable ! :-)
Cornus : à un point que tu ne peux pas imaginer ! :-) Et puis, ça m'a refait penser à Michel Legrand.
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