Jacques Perry (1921-2016), je ne connaissais pas, je n'avais jamais rien lu de lui et ignorais jusqu'à son nom. Et puis, il y a Emmaüs et ses découvertes improbables. Dont ce roman : L'Ile d'un autre (1979).
Un homme aborde une petite île au large de la Bretagne. Sur cette île, une seule maison dont le propriétaire est absent. Il s'y installe, mange les provisions, fouille les tiroirs avec l'idée obsessionnelle de découvrir à travers ce qu'il voit, ce qu'il devine, la personnalité de celui qui y vient en vacances, de s'en faire comme un double. Il tire de ses recherches un long manuscrit qu'il veut faire parvenir à celui qu'il étudie ainsi.
Dire que ce roman est d'une lecture de tout repos, ce serait faux. J'ai dû plusieurs fois me faire violence pour ne pas abandonner, pour aller jusqu'aux bout de ces 500 pages à l'écriture pourtant classique. Mais j'aime parfois me faire violence, ne pas me contenter de lectures faciles que, finalement, on oublie très vite. On découvre d'autres pans de la littérature que la facilité a tendance à gommer. Une seule interrogation me reste après avoir tourné la dernière page : commet a-t-on l'idée d'écrire un livre pareil, qui ne ressemble à rien de connu (par moi en tout cas) ?
(Jacques Perry, L'Ile d'un autre. Ed. Albin Michel.)
mercredi 23 janvier 2019
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2 commentaires:
Comment a t-on idée ? Ben tiens c'est tout à fait le genre d'idée que je pourrais avoir...peut-être pas en 500 pages, mais bon, trop tard ! :)
Cela dit je vais essayer de mettre la main sur ce bouquin.
Plume : il est en poche.
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