J'aime Barbara : on me dit que je suis un intellectuel. J'aime Eric Rohmer : on me dit que je suis un intellectuel. J'aime la littérature japonaise : on me dit que je suis intellectuel. J'aime l'art roman : on me dit que je suis un intellectuel. J'aime la langue allemande : on me dit que je suis un intellectuel.
Et ça, ça m'énerve !
D'abord parce que j'aime Barbara mais aussi Dalida, Rohmer mais aussi les westerns, la littérature japonaise mais aussi les polars, l'art roman mais aussi les vieilles baraques à la campagne, l'allemand mais aussi l'italien.
J'ai horreur des étiquettes, même si je ne considère pas le mot "intellectuel" comme une insulte. Pour moi, un intellectuel est quelqu'un qui "ressent" par son cerveau, par sa réflexion, en faisant marcher sa logique. Ce qui n'est pas mon cas.
Moi, quand j'aime, j'aime et quand je n'aime pas, je n'aime pas, même s'il est de bon ton d'aimer. Ce que je ressens passe par le corps et par le cœur avant de passer par le cerveau. L'émotion prime sur le raisonnement. Comme me l'avait dit un prof de fac, je suis un "impressionniste". Le mot m'avait vexé à l'époque mais cet homme, même s'il avait voulu se moquer de moi, avait finalement raison.
Voilà, c'est dit !
jeudi 13 juillet 2017
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5 commentaires:
Ah ben dis donc, à quelques détails près (Barbara par exemple, que je ne supporte pas, pardon Calyste) j'aurais pu signer ton texte, moi qui me suis fait traiter d'intello toute ma vie, et ce n'était pas un compliment !!! Presque le défaut suprême !
"Ce que je ressens passe par le corps et par le cœur avant de passer par le cerveau. L'émotion prime sur le raisonnement." Oui celle-là j'aurais pu l'écrire.
Cela dit j'aime aussi passionnément le jeu de la logique et de l'argumentation.C'est ce que j'ai aimé dans la philo. Et j'emmerde les anti-intellos, na ! :)
Plume : moi aussi, bien sûr, j'aime la logique et l'argumentation, et j'ai adoré le peu que j'ai fait de philo (au point de passer le concours général, sans succès d'ailleurs) mais, comme tu le dis, c'est un jeu pour moi, intellectuel certes, mais qui ne guère guère mes passions et mes coups de cœur.
Je ne savais pas que le fait d'aimer Barbara ou je ne sais qui ou quoi impliquait de facto d'être intello ou un intello. Mais évidemment, si je m'en doutais. Il m'est arrivé de me faire traiter d'intello (positivement et hélas négativement), mais cela fait longtemps que cela ne m'est pas arrivé. Je ne sais pas si mes ressentis passent tout pas le corps et le cœur avant le cerveau et je pense qu'ils passent aussi par le peu de cerveau que je pense posséder, mais de là à tout théoriser, j'en suis loin et cela m'agace. L'expérience (au sens expérimental et au sens de la pratique, du savoir, du métier) sont essentiels. Alors, forcément, le raisonnement, l'incrédulité chevillées au corps arrivent rapidement, j'ai quand même un parcours scientifique. Le côté scientifique est parfois un peu mieux considéré (mais cela n'est pas sûr) par ceux qui veulent manger de l'intello. Enfin, j'en sais rien, je dis des conneries, je ne suis pas un intello ! :-)
<3 Merci pour ce texte :)
actuellement en podcast sur France inter, plein d'émissions sur Barbara qui me bercent le soir. un vrai festin pour qui aime.
Georges : oui, je les ai presque toutes entendues avant de partir en vacances. Un vrai régal.
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