A vous, si cela vous dit, de mettre sous cette photo un titre, une
phrase ou un petit texte qu'elle vous aurait inspiré. (Vous pouvez
l'agrandir en cliquant dessus.)
Nicolas : t'as intérêt. Et vite ! Sinon, gare à la canne !
Cornus : j'ai hésité à le photographier, et puis ce sont des choses que l'on doit aussi montrer pour ne pas les oublier. Alors, je l'ai pris de dos, par respect.
D'emblée, hier, je n'ai pas eu envie d'y mettre un commentaire. Envie d'oubli. Oui c'est la misère, la maladie exposée à la vue, un peu de déchéance publique. La rue, malgré la signalétique au sol qui permet de la traverser, semble infranchissable. Toutefois, à première vue, j'ai immédiatement fait le parallèle entre l'homme et ses deux béquilles en bois et l'immeuble et ses arbres (en bois !). Les vieux arbres droits comme les poteaux électriques du trottoir, comme les piliers de la façade de l'immeuble. Que de lignes droites et verticales. Excepté la courbe de cet homme en passe de choir, attirée vers le sol. Et les deux jeunes arbres, pousses verdoyantes, courbés vers la lumière, près de se dresser vers le ciel. L'homme est une construction. L'immeuble, sans doute une administration, est inatteignable pour l'homme. Toute la violence sociale est là : l'institution fermée, inabordable aux hommes. Le bois de l'arbre, le bois de la béquille taillée dans le bois d'un arbre. La vie difficile. Et ces deux béquilles d'un autre âge, de celles qu'on place sous les aisselles et qui sonnent la fin comme une signature au bas d'un codicille. Et cette pissotoire à chiens en bas à droite sur le trottoir... ! je te pique cette photo !
5 commentaires:
Calyste, toujours là !
Ok, je sors :)
Bisoussssssss
Alors là, contrairement à l'habitude, je n'ai pas envie de dire de bêtise, parce que je sens un peu toute la misère du monde sur cet homme.
Nicolas : t'as intérêt. Et vite ! Sinon, gare à la canne !
Cornus : j'ai hésité à le photographier, et puis ce sont des choses que l'on doit aussi montrer pour ne pas les oublier. Alors, je l'ai pris de dos, par respect.
D'emblée, hier, je n'ai pas eu envie d'y mettre un commentaire.
Envie d'oubli.
Oui c'est la misère, la maladie exposée à la vue, un peu de déchéance publique.
La rue, malgré la signalétique au sol qui permet de la traverser, semble infranchissable.
Toutefois, à première vue, j'ai immédiatement fait le parallèle entre l'homme et ses deux béquilles en bois et l'immeuble et ses arbres (en bois !).
Les vieux arbres droits comme les poteaux électriques du trottoir, comme les piliers de la façade de l'immeuble.
Que de lignes droites et verticales. Excepté la courbe de cet homme en passe de choir, attirée vers le sol. Et les deux jeunes arbres, pousses verdoyantes, courbés vers la lumière, près de se dresser vers le ciel.
L'homme est une construction.
L'immeuble, sans doute une administration, est inatteignable pour l'homme.
Toute la violence sociale est là : l'institution fermée, inabordable aux hommes.
Le bois de l'arbre, le bois de la béquille taillée dans le bois d'un arbre.
La vie difficile.
Et ces deux béquilles d'un autre âge, de celles qu'on place sous les aisselles et qui sonnent la fin comme une signature au bas d'un codicille.
Et cette pissotoire à chiens en bas à droite sur le trottoir... !
je te pique cette photo !
Chroum : tout ce que tu vois, tout ce que tu lis dans cette photo, c'est super. Je suis ébaubi par ton analyse ! Et elle me convient.
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