mercredi 12 juillet 2017

Histoire d'enjoliveur (ou : dans la vie, il y a les cons et il y a les autres)

J'en connais quelques-uns qui seront surpris en lisant le titre de cet article ! Il me semble, mais ça reste à confirmer, que je parle plus souvent de littérature que de voitures ! Je m'y sens d'ailleurs beaucoup plus à l'aise.

Un soir, Frédéric me fait remarquer qu'un des mes enjoliveurs est cassé. Comme il est, selon lui, un as du volant (mais aussi qu'il est, bien sûr, le seul !), il pense immédiatement que j'ai heurté un trottoir. Mais, si j'avais heurté un trottoir, je l'aurais remarqué, tout de même, même en n'étant pas un as du volant ! En constatant la chose, je remarque qu'il n'y a aucune rayure sur l'enjoliveur, pas de traces sur le pneu non plus : simplement, il en manque un morceau sur le pourtour. Mon idée à moi, c'est qu'on a essayé de me le voler, à l'aide d'un couteau ou d'un tournevis et que le plastique n'a pas résisté, ce que, après de nombreuses discussions, Frédéric finira par admettre.

Comme l'enjoliveur ne tient plus guère, il faut le changer avant le départ en vacances. Téléphone à la concession Citroën. Bien sûr, je tombe sur un plate-forme. Je demande si l'on peut me passer le service pièces détachées : on ne peut pas. Je demande si je peux commander la pièce par téléphone : je ne peux pas. Je demande que l'on me dise si la pièce est disponible sur place : on ne peut pas.  Je demande à ce que l'on me passe monsieur X ou monsieur Y, que je connais et qui pourraient me renseigner : on ne peut pas car, selon cette dame, ces messieurs n'existent pas dans cette concession. Pourtant, j'ai eu affaire à eux il y a peu. Alors, c'est sans doute qu'ils auront été mutés, m'assure-t-on. Je téléphone à l'autre importante concession : je suis un particulier et ils ne fournissent que les professionnels. On me conseille de téléphoner à l'autre, celle où je viens de raccrocher au nez de la dame.

Là, la moutarde me monte au nez ! Foutaise, conneries, débilité et autres amabilités. Il va falloir que j'aille jusque là-bas, en traversant Lyon et sa banlieue, avec la circulation habituelle, avec la chaleur inhabituelle, avec tous les travaux de voirie que l'on voit fleurir dès que le beau temps revient, sans même savoir s'ils l'ont en dépôt et si je ne devrais pas faire le trajet deux fois. Coup de chance, ils l'ont, mais quand ils m'en annoncent le prix, deuxième coup de chaud de ma part. L'homme à qui j'ai affaire me confirme ce que je pense : c'est du vol organisé ! Mais que faire ? Il me le faut. J'achète et j'en profite pour faire un laïus aux mots bien choisis sur la différence de traitement selon que l'on achète un véhicule neuf (amabilité, sourires et tapis rouge) ou que l'on veut simplement changer un enjoliveur ! Lorsque je ressors, la pluie tombe à flots ! Tant mieux : ça me rafraîchira ! Jusqu'au lendemain où je reçois un sms m'annonçant les "Summer days", avec 70% de réduction sur l'achat du deuxième pneu ! Ils savent où ils peuvent se le mettre, leur deuxième pneu, chez Citroën ?

Aujourd'hui, Frédéric vient manger à midi et, après, nous partons changer l'enjoliveur. Là, je suis d'accord : il vaut mieux que ce soit lui que moi avec mes deux mains gauches. Aucune difficulté pour enlever l'ancien mais le neuf joue des siennes et Frédéric commence à suer sang et eau en plein soleil. Il y a bien dix minutes/un quart d'heure qu'il essaie lorsqu'un homme s'approche et propose de nous aider. Il est vendeur de pneus et a l'habitude de ce genre d'"exercices". A peine le temps de le dire, l'enjoliveur est en place, bien arrimé et bien centré. Grand merci, monsieur, et pour la gentillesse et pour l'efficacité !

Juste une chose que je souhaite maintenant : que Citroën m'appelle pour un sondage de satisfaction ! Ils ne vont pas être déçus !

8 commentaires:

CHROUM-BADABAN a dit…

Saches que s'ils ne peuvent te passer le service des enjoliveurs, toi, tu peux te passer d'enjoliveurs, d'expérience, ça roule quand même !
Voleurs d'enjoliveurs, c'est du Jacques Prévert !

plumequivole a dit…

Ah les voitures ! Moi c'est mon rétro droit qui est parti l'avant-dernière nuit, comme tous ceux de la rue d'ailleurs. Ça n'a l'air de rien mais un rétro de C15 de 30 ans d'âge ça se trouve pas partout. Direction la casse la plus proche (10 bornes) et retour avec le rétro. 15 euros. Et voilà, y plus qu'à mettre ! Elle est pas belle la vie ? :)

Nicolas a dit…

Ubuesque le coup du téléphone. On dirait qu'ils ne veulent pas vendre leur came...
Comme toi, les histoires de caisse me dépassent totalement !

Cornus a dit…

On peut trouver des enjoliveurs "génériques" dans les centres auto, mais s'ils ne sont pas trop chers, ils sont à fuir car ils casseront à la première occasion. Je suis quand même très étonné, car chez le Lion, je n'ai jamais eu de souci avec les enjoliveurs (5° Peugeot en tout quand même). Il faut un tour de main pour les enlever et c'est pas compliqué à mettre non plus. Et les Chevrons ou le Lion, il n'y a guère d'écart. Mais on n'est pas à l'abri d'une crétine d'"innovation" récente. Avec notre nouveau Lion, pas d'enjoliveurs.

karagar a dit…

ça me met de méchante humeur rien que de lire cette histoire.
Si ça m'était arrivé, j'aurais tout bonnement renoncé... après tout un enjoliveur, ça ne sert à rien.

Calyste a dit…

Chroum : sur une voiture neuve, ça la fout mal !

Plume : c'est à cause des rétros constamment cassés dans la rue que j'ai finalement pris un garage.

Nicolas : au point que, pour moi, une voiture, c'est une rouge, une bleue, une verte, et je suis incapable d'en dire même la marque.

Cornus : je n'ai pas voulu de ces enjoliveurs génériques car on m'avait prévenu.

Karagar : et moi donc ! comme toutes les "histoires" de voitures d'ailleurs.

Jérôme a dit…

Ouais bon, les intellos ça connaient rien aux bagnoles de toutes façons...

Calyste a dit…

Jérôme : entièrement d'accord !