Tout le monde ou presque se souvient du film de Michael Radford, Le Facteur, avec Philippe Noiret et Massimo Troisi. Beaucoup moins sans doute connaissent le roman dont le film est tiré : Une ardente patience, de Antonio Skarmeta, un écrivain chilien.
Et c'est bien injuste car ce petit livre (par l'épaisseur) est un pur bijou. Un petit facteur livre son courrier chaque matin au poète Pablo Nerouda. Tombé amoureux de la fille de la cabaretière, le préposé va demander à Nerouda de l'aider à tourner ses phrases pour séduire la belle. Peu à peu vont naître une amitié et une estime réciproques, qui s'achèveront avec le coup d'état militaire et la mort du poète.
C'est plein de joie, de poésie, de simplicité et d'humour. Jamais le trait n'est forcé, les événements historiques sont à peine esquissés (un peu plus à la fin) mais toujours présents en filigrane. J'ai souvent pensé, en lisant, aux films du néo réalisme italien qui font toujours mon plaisir lorsque je les revois. Inutile de dire que la traduction est à la hauteur.
( Anttonio Skarmeta, Une ardente Patience. Ed. du Seuil. Trad. de François Maspero.)
lundi 20 juillet 2015
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5 commentaires:
Ah en voilà un que je lirais avec plaisir. J'avais beaucoup aimé le film aussi.
Tu lis un livre par jour depuis que tu es à la retraite non ? Ici c'est un peu le désert littéraire, mais heureusement les vacances approchent et je vais à nouveau me plonger dans le plaisir des livres.
Plume : le film était tiré du livre qui était lui-même tiré d'un film de son auteur.
Valérie : non, un peu moins tout de même, mais pas plus, j'ai l'impression, qu'avant ma retraite.
Je ne connais pas non plus le film.
Cornus : je te le conseille, si tu as l'occasion.
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