vendredi 17 juillet 2015

La Porte du fond

Grosse déception ! Christiane Rochefort a été un de mes écrivains préférés dans mon adolescence. Avec quel plaisir j'ai lu ces romans : Printemps au parking, Le Repos du guerrier, les Stances à Sophie et bien d'autres. L'un d'entre eux, conseillé par un ami plus âgé, m'a même permis de franchir le pas, de quitter ma famille et de partir poursuivre mes études à Lyon.

Je ne connaissais pas La Porte du fond, trouvé par hasard à Emmaüs et qui obtint le prix Médicis en 1988. Une femme raconte sa petite enfance profondément marquée par l'inceste que lui fit subir son père pendant de longues années. Sujet épineux qui demande du doigté pour ne pas tomber dans la caricature.

Hélas, ce roman a bien vieilli ! Surtout par son style, sans doute très moderne à l'époque mais qui ne passe que difficilement aujourd'hui, particulièrement chez moi qui prise la langue fluide et la phrase construite. Les premiers chapitres m'ont pourtant accroché : la distanciation que prenait l'écrivain face à son sujet permettait de ne pas tomber dans le pathos ou le voyeurisme. Mais la distanciation est vite devenue, à mon avis, distance, qui fait que l'on n'a pas toujours pleine conscience du drame vécu par cette fillette. L'humour, souvent présent, n'était sans doute pas le meilleur moyen pour y parvenir.

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