Un pavé que cette biographie de Stefan Zweig par Donald Prater ! J'ai eu un peu de mal à y pénétrer à cause du nombre important de citations qu'elle contient, extraits de lettres de l'auteur à ses amis à travers l'Europe. Mais, peu à peu, le charme a opéré, malgré la manie de la traductrice d'employer le "il" à tort et à travers, sans que l'on sache immédiatement à qui renvoie ce pronom sujet.
Comment imaginais-je Zweig ? Je ne sais pas trop mais pas tout à fait comme le biographe le présente et comme il était sans aucun doute : un être timide et réservé, cachant sa faiblesse derrière une extrême courtoisie et une politesse extrême, un être égoïste et personnel, enviant, sans le pratiquer de facto, l'engagement politique, antifasciste par exemple, de ses amis comme Romain Rolland ou bien d'autres, un être en fuite perpétuelle qui laissa à ses deux épouse successives la peine de gérer le quotidien, un être que, je crois, je n'aurais finalement pas aimé fréquenter.
Pourtant, son œuvre est là, splendide, universelle, et, pour m'en faire une autre idée et approfondir ma connaissance de l'Europe de l'entre-deux guerres, je viens d'acheter son "autobiographie" : Le Monde d'hier, rédigée au Brésil en 1941, à la toute fin de sa vie.
(Donald Prater, Stefan Zweig. Ed. La Table ronde. Trad. de Pascale de Mezamat.)
mercredi 1 juillet 2015
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4 commentaires:
J'ai acheté aussi il y a quelques temps "Le Monde d'hier" que je me réserve pour cet été. Je ne sais pas si Stefan Zweig était fréquentable au quotidien, mais il avait surement une sensibilité particulière pour écrire si bien les sentiments et passions humaine. J'ai aimé tous les romans que j'ai lus, mais un m'a fortement impressionné, "Ivresse de la métamorphose".
Je ne l'ai pas encore lu. J'en ai lu le résumé dans sa biographie et ça m'attire assez.
Je te le conseille vraiment et j'apprécierai ton avis après lecture.
Jean-Pierre : entendu.
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