samedi 4 juillet 2015

Si c'était à refaire

Pas de billet hier soir pour cause de soirée prolongée fort tard. On fêtait le départ en retraite de ma "vieille" collègue (quand je dis vieille, c'est parce que je la connaîs depuis 35 ans!). J'avais envisagé de dire un petit mot, mais vu le nombre de choses qui avaient été préparées, je me suis contenté, en a parte, de lui dire merci pour toutes ces années passées ensemble et le travail effectué en commun. Nous sommes bien d'accord tous les eux pour dire que nous avons bien fait de nous rencontrer.

Apéritif, discours, évocation de souvenirs à partir de petits dessins ou photos tirés au sort dans une grande enveloppe, morceaux de musique. Le tout suivi d'un sympathique repas. Je suis vraiment heureux pour elle qu'on lui ait rendu un tel "hommage", et n'ai pu m'empêcher, à un moment donné, de verser ma petite larmichette.

Il y avait là tous nos anciens collèges, ancien directeur et ancien directeur général. Le collège des années quatre-vingts revivait hier soir. De quoi éprouver un peu de nostalgie de l'effervescence et de la gaieté de ces moments-là. Nous avons passé dans ces murs de nombreuses années sans jamais avoir l'impression de nous encroûter, de nous endormir, tant les projets fusaient.

Un petit pincement au cœur aussi de ma part car j'ai vraiment eu le sentiment de la fin d'une époque. Je ne dis pas que je ne retournerai pas au collège, mais ce ne sera plus jamais le même collège, "notre" collège. Une page est tournée, définitivement. A nous maintenant d'écrire la suite...Mais si c'était à refaire, je suis sûr que nous le referions. Allez, place aux jeunes !

3 commentaires:

Cornus a dit…

Diantre, les années quatre-vingts... Pour moi, les souvenirs de collège sont moins glorieux.
J'imagine aisément comment on doit vivre les bouleversements dans un établissement quand on a le souvenir d'une forme d'âge d'or révolue. Car oui, l'âge d'or, ça existe même si on ne s'en aperçoit pas toujours tout de suite (mais cela doit arriver).

ariadne a dit…

Soirée surprenante à la fois tendre et violente. Tendre par le flot de tout ce qui avait été minutieusement préparé alors que je n’avais rien vu, par le plaisir des anciens de retrouver immédiatement une complicité et une amitié tout aussi juvéniles. Mais violente aussi parce qu’elle m’impose de considérer l’importance du moment et qu’elle a ouvert les vannes de toutes ces années (40 !). Depuis 2 jours je suis submergée de souvenirs et aussi de légers regrets de ne pas avoir dit ceci, cela. Mais c’était un tel tourbillon.. regrets de ne pas avoir entendu ton discours, Calyste.
En tout cas, j’essayais d’organiser un départ à la retraite en pointillés en me projetant vers des activités futures professionnelles ou pas et là j’ai reçu en plein cœur de gros points d’exclamations constellés de smilies qui pour le moment me font regarder en arrière. Alors que je croyais que ce n'était qu'un passage obligé conventionnel, je sens qu’un pot de retraite est un véritable rite de passage.

Calyste a dit…

Cornus : en même temps, ce n'est pas une de ces réflexions de vieux, style "c'était mieux de mon temps". Je crois qu'effectivement, nous avons eu énormément de chance de nous rencontrer, nous avons vécu des moments exceptionnels. Mais je suis sûr que la nouvelle génération peut faire aussi bien.

Ariadne : avec le recul, je me suis rendu compte qu'un départ à la retraite est tout sauf anodin. Oui, il y a effectivement passage. Rite sans doute, mais pas d'initiation. Là aussi, il faut se débrouiller pour "créer" seul. Mais ne t'inquiète pas : on y parvient très bien (la plupart du temps...).