mercredi 29 mai 2013

Waltz et Nijinski

Arte, c'est gonflé ! Programmer en début de soirée, pour le centenaire du Théâtre des Champs Élysées Le Sacre du Printemps de Stravinski avec la chorégraphie de 1913 (création) de Nijinski, il faut déjà le faire. Mais en remettre une couche avec la chorégraphie 2013 de la même œuvre par Sasha Waltz, là on ne peut que s'incliner. J'en sors.

Laquelle ai-je préférée ? Difficile à dire: la première plus violente, la seconde plus esthétisante (au point parfois de me suggérer ces corps de la fresque du Jugement Dernier peinte dans la Chapelle San Brizio à Orvieto par Luca Signorelli). Pour la première, j'écoutais la musique; pour la seconde, je regardais les mouvements.

Bien bonne soirée donc. Un petit bémol cependant : pourquoi nous infliger un présentateur à peine sorti de l'adolescence, au nom presque aussi long que sa frange de cheveux et dont la vue a fait surgir en moi tout le ressentiment que j'ai contre un certain public prétentieux et "doctus cum libro" ?

10 commentaires:

Unknown a dit…

Je me suis programmé ça demain matin avec un petit-déj paresseux avant d'aller au jardin voir si le printemps mérite enfin d'être célébré...

Calyste a dit…

La Plume: tu me diras ce que tu en penses.

Cornus a dit…

Comme j'ai vu des extraits des deux version sur Art+7, ainsi que la version Béjart chez Plume, je me permets de faire ici un commentaire.
Bien sûr, j'avais déjà entendu le Sacre du printemps, mais cela ne fait pas partie des choses avec lesquelles j'ai un peu de mal et manifestement, cela dure trop longtemps pour moi. Quant aux chorégraphies, j'en serais presque à préférer celle que vous aimez le moins, toi et Plume. J'ai bien dit presque parce qu'en fait je préfèrerais qu'il n'y en ait pas du tout.
Quant au présentateur, tu as raison, c'est un véritable "quiquenet" comme dirait mon père.

Unknown a dit…

Hé hé Cornus, y aurai pas un ptit lapsus sous roche, là ?
Moi le présentateur je m'en tape, j'avance le curseur et hop !
Au fait c'est quoi donc un quiquenet ?

Calyste a dit…

Cornus: et oui, - par - = +
Mais "quiquenet", c'est magnifique! Je tâcherai de le retenir. C'est une expression ligurienne ? Jamais entendue chez moi!

La Plume: eh bien moi, pas de curseur hier soir. Il a bien fallu que je me le farcisse!

Cornus a dit…

Plume planquée> Oui, une forme de double négation révélatrice.
Un quiquenet, c'est difficile à traduire : un gars satisfait de lui-même, mais en fait beau parleur, un peu sot et en général qui se la pète physiquement. Mais Calyste connaît peut-être ce terme ?

Calyste a dit…

Cornus: non, pas ce terme. On en a un autre qui m'échappe en ce moment.

Cornus a dit…

J'ai commencé mon deuxième commentaire alors que tu n'avais pas publié le tien qui figure au dessus.
Enfin, l'expression n'est sûrement pas ligurienne (!!!), et je ne suis pas sûr qu'elle soit ripagérienne. Et comme elle n'a pas une consonance morvandelle, je ne sais pas. J'ai vu qu'il y avait une Madame Quiquenet dans le théâtre de Guignol. Cela a peut-être un vague rapport ?

Calyste a dit…

Cornus: je ne savais pas pour Guignol. Peut-être, en effet.

Erin a dit…

Regardé en direct, j'ai fait abstraction du présentateur insipide et mécheux.
J'ai énormément apprécié ce doublé. J'aime Stravinsky, j'aime Nijinsky et j'ai découvert Waltz.

Je regrette d'autant plus de n'être pas née assez tôt pour vivre ce moment inoubliable il y a tout juste 100 ans. C'est une période que j'aime de l'histoire...