Il y a des romans incontournables que l'on a honte de ne jamais avoir lus, surtout si, comme moi, on travaille dans les "Lettres" (Eugénie Grandet en est un bel exemple, que je n'ai jamais pu avaler bien que longtemps passionné de Balzac), il y a des films qu'il est interdit de ne pas avoir vus, des voyages qu'il faut absolument avoir faits, des metteurs en scène que l'on ne peut pas ne pas adorer au risque de passer pour un rustre.
Eh bien voilà, c'est fait, depuis hier soir. J'ai enfin vu La Guerre des boutons, d'Yves Robert d'après le roman de Louis Pergaud. Je sais maintenant qui sont Lebrac et Petit Gibus. Mais, franchement, je ne crois pas que ma vie va en être changée.
Bien sûr, c'est parfois drôle, bien sûr on a plaisir à retrouver la France de son enfance (pour mon cas personnel en tout cas, puisque à la sortie du film, en 1962, j'avais approximativement le même âge que les protagonistes des deux bandes), bien sûr on aime les acteurs qui jouent les parents (Galabru, Richard, Dufilho, Tchernia, Etiévant). Mais comme tout cela a aujourd'hui vieilli et semble souvent caricatural !
Restent une certaine poésie, un peu facile et sucrée, et le plaisir du noir et blanc. Et puis des souvenirs qui reviennent comme ça, au fil des images, comme, tout au début du film, la vente des carnets pour lutter contre la tuberculose, ou la blouse de l'instituteur, ou la recherche du sens encore caché des "gros mots". Sans doute ne faut-il pas bouder ces plaisirs et ne pas aller chercher plus loin.
vendredi 24 février 2012
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
3 commentaires:
J'en suis à peu près au même point : des lacunes qui disent aussi, dans mon cas, la part d'autodidacte. Eugénie Grandet ? J'ai réussi à avoir une très bonne note en 3e en faisant un exposé sur ce livre dont je n'avais lu que les... allez, soyons généreux... 30 premières pages. J'avoue humblement qu'à quelques rares exceptions près, j'ai fait l'impasse sur Balzac et Zola...
Pas lu ni vu à part des extraits ni bien sûr les 2 nouvelles versions sorties il y a quelques mois et que je ne regarderai sûrement pas, alors que l'originale, peut-être si l'occasion se présentait et que j'y avais le goût à ce moment là.
Christophe: les deux auteurs que tu cites, je m'en suis gavé pendant mon adolescence. Depuis, abandon quasi total! Il y a tant de choses à lire!
Cornus: aucune envie non plus de voir les deux avatars contemporains.
Enregistrer un commentaire