mardi 28 février 2012

Manazuru

Ma passion pour les auteurs japonais serait-elle en train de s'émousser peu à peu ? J'ai voulu en essayer un, une plutôt, inconnue de moi à ce jour: Kawakami Hiromi. La quatrième de couverture était assez tentante, qui parlait du bruit de la pluie, de l'éblouissement des étincelles d'un incendie, de l'envol de hérons blancs, de petites choses du quotidien.

Le titre: Manazuru, nom de la ville balnéaire où une femme se rend par trois fois pour tenter de retrouver son mari disparu des années plus tôt. Je ne sais qu'en penser: c'est un mélange de passages très attachants, avec quelques moments de poésie rayonnante, et de pages interminables sur la semi-folie de cette femme qui se sent accompagnée d'une autre femme fantomatique avec qui elle converse. Dans toute la partie centrale de ce roman, on ne sait pas trop s'il faut continuer à lire ou envoyer l'ouvrage aux orties tant ces séquences "oniriques" sont lourdes et longues.

Bien content, hier soir, de tourner la dernière page et d'entrouvrir avec gourmandise mon prochain De Luca.

( Kawakami Hiromi, Manazuru. Ed. Picquier. Trad. de Elisabeth Suetsugu.)

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