- La luge, avec mon frère, quand nous jouions à toucher la ferraille en essayant de ne pas y laisser le doigt collé.
- Le silence, chaque fois, au matin, émerveillé.
- Ciccio, mon chien qui attrapait les flocons dans sa gueule, croyant que c'étaient des insectes.
- Ciccio encore qui sauta de la voiture et partit gambader dans un champ où il s'enfonça jusqu'au cou. La tête !
- Le parvis de Notre-Dame, à Paris, sans une seule trace de pas, un soir tard que je sortais d'un cinéma. Le film, c'était Arsenic et vieilles dentelles.
- L'hiver 2010 et toutes les photos que j'ai prises alors, parce que je préférais marcher, sans voiture, sans bus, sans métro.
- Le gros édredon joufflu de la chambre glaciale, à Montriond.
- Le lac gelé à la Tête d'or, où les canards se retrouvaient sans cesse le cul par terre.
- Le sommet du Vésuve, une fois, une seule fois. mais j'ai eu cette fois-là.
- Le retour en voiture avec Maurice depuis Briançon. Pierre était au Bois de l'Ours, dans un sanatorium. Nous avions parlé de Teilhard de Chardin.
- Un rêve où la neige était noire, mais un noir lumineux.
- La cour intérieure remplie, près de Saint-Étienne. Nous n'avions pu ouvrir ni la porte ni les volets.
- Les Noëls à Bons, où je persistais à pisser face à la Grande Ourse, traçant dans la blancheur un dessin jaune et fumant.
- Une visite au musée gallo-romain où elle nous avait surpris. Je ne l'avais pas secouée de mon manteau sur le chemin du retour.
- La première petite étoile sur mon vêtement noir, la semaine dernière.
Et combien d'autres encore, tous heureux.
mardi 14 février 2012
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7 commentaires:
Ah les canards qui dérapent, j'ai vu ça aussi, c'est follement drôle !
Et pipi dans la neige, j'adore !
Des ''je me souviens'' entêtants! Kranzler m'avait laissé sur un de mes post ''je me souviens'' un commentaire, avec son sens de la formule, qui m'avait frappé : " J'ai essayé d'en faire un en 10 points! Je n'y suis pas arrivé. Quand je me souviens je me souviens trop!!''. Mais l'exercice si on le pousse au bout est douloureux et révélateur!
La Plume: oui, mais tu ne peux pas faire des aussi jolis dessins que moi, nananèreu...
Charlus: c'est ce que j'ai ressenti hier soir en écrivant ce billet. Trop de choses qui se bousculent. Quant à Kranzler: un autre qui se fait trop rare!
Je ne me souviens pas de la neige dans mes très jeunes âges, mais des souvenirs de neige et de luge, notamment avec mon père ou mes cousins, ça oui. Voilà un sujet qui pourrait m'inspirer pour un peu plus tard.
Cornus: j'espère bien que tu vas tenir ta promesse de nous parler encore de ton enfance.
Un souvenir parmi d'autres, la neige creusée en tranchée sur les trottoirs de mon enfance. Quand il neigeait, il neigeait vraiment. Je passais entre ces murailles de neige pour aller à l'école.
Valérie: neigeait-il vraiment plus ou bien voyions-nous ça avec nos yeux d'enfants ?
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