Je crois vraiment que c'est là que je suis depuis quelques jours.
- la semaine dernière, laisser deux soirs de suite les clés et le bip du parking dans le vide-poches de la voiture.
- lundi, ne pas mettre le son du radio-réveil et arriver une heure en retard au travail.
- mardi, se tromper d'heure de trou dans l'emploi du temps de la matinée et aller tranquillement fumer une cigarette pendant que les élèves m'attendent.
- mardi toujours, inviter Frédéric à midi alors que j'avais cours toute la journée.
- mercredi, en ouvrant les yeux, entendre à la radio que Eric Rohmer est mort et s'en désoler pour se souvenir ensuite que cela fait deux ans qu'il ne peut plus contempler le genou de Claire.
- mercredi toujours, ouvrir une boîte de photos d'identité et mettre un quart d'heure à en retrouver le couvercle qui était devant mon nez.
- toute la journée d'aujourd'hui, être persuadé que demain, c'est vendredi.
Suis-je en train de franchir un palier ? Finalement, se coucher tôt ne sert à rien.
mercredi 1 février 2012
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10 commentaires:
Oh la la ! je connais..
mais moi, c'est des pataquès du genre "un mot pour un autre" façon Tardieu mais involontaire, et tellement lacanien à chaque fois que j'ose même pas te les dire ...
P.P: si, si, ose. On comparera! Mon meilleur (devant élèves): Vendredi était très reconnaissant à Robinson de l'avoir sauté ( = sauvé)!
C'est parce que tu te prépares à hiberner c'est tout.
Tu noteras que notre esprit, comme notre corps a l'art de nous rappeler à l'ordre...auquel il ne veut pas plier,l'ordre des choses, des c'est comme ça que ça se passe, des on ne peut pas faire autrement... Quelque part, niché au chaud dans notre intelligence il s'organise une riposte transgressive et réjouissante. Grâce à lui tu oublies assez de choses anodines pour...t'en souvenir très précisément, il te ferait penser direct à tes clés, ça irait plus vite mais non, l'année prochaine tu seras encore à te remémorer cette semaine où tu as tout oublié, où tu tu te posais cette suave question je sucre les fraises ou je suis mûr pour une petite analyse canapéale ? A moins de marabouter son troll ou de lui faire des offrandes d'apaisement, il faut bien l'admettre, y a des moments où...on débranche.
Ben moi avant-hier, j'ai versé l'eau du thé dans le pot de sucre, et la semaine dernière j'ai injurié la tirette de la banque qui refusait de prendre ma carte de Sécu...
bon, ok, mais un tout simple, daté d'avant hier.
Je dis à Polo : "Il ne faut pas que j'oublie d'imprimer le fromage du concert".
Il y a quand même, pour ma défense, 5 lettres communes avec "programme"...
A côté de la plaque de verglas : tant mieux pour toi !
Valérie: j'ai intérêt à faire vite: ce soir, moins 7 plus un vent glacial. Mon neurone frissonne...
Ipsa: heureusement que l'on débranche parfois. C'est vrai que le cerveau sait très bien trier ce qui est vital et ce qui ne l'est pas. J'ai connu ça, à un degré bien pire, au moment de la maladie de Pierre.
La Plume: un jour, j'ai tapé mon code de carte bleue sur la photocopieuse du collège. Je ne te dis pas les mots doux...
P.P: A Pierre: "Tu veux du sucre? Je t'apporte le cendrier." Et celle-là me revient assez régulièrement.
Cornus: pas eu de problème de ce côté-là, ni en ville ni dans le parc du collège. Pour une fois, tout avait été anticipé.
Ca me fait pareil.
Pire que d'habitude, je veux dire.
C'est peut être la lune ?
Pastelle: bienvenue au club!
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