Il est question de faire entrer la publicité dans la fiction de télévision. Quatre citations de marques environ pour chaque intervalle de 90 minutes. Lorsque l'on écoute les discussions sur ce sujet, à la radio par exemple, on est sidéré par la mauvaise foi de ceux qui sont pour cette introduction.
Ils prétendent en effet que cela est déjà en place au cinéma et que ça ne gêne personne. Ils oublient de préciser qu'au cinéma le réalisateur du film et son producteur sont libres de donner à leur fiction la tonalité qu'ils désirent. Alors que pour la télévision, il y a aussi la chaîne et son "caractère propre", les impératifs de durée, la volonté de s'adresser toujours exclusivement au même public.
De plus, on voit mal les marques accepter d'être présentées comme l'entend le réalisateur seul, sans mettre leur grain de sel sur la façon de cadrer ou d'amener la référence. Quelle marque enfin (mais cela est aussi valable pour le cinéma) consentirait à être mentionnée ou son produit utilisé par un héros antipathique? Nous allons tout droit vers un formatage absolu: de gentils héros dans de gentilles histoires racontées à un gentil public. De la bouillie pour chats, toujours la même devant laquelle on peut s'endormir sans risquer d'être dérouté au réveil. A vomir!
dimanche 25 juillet 2010
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
7 commentaires:
Tu sais, ça se fait depuis des années aux Etats-Unis, où l'on voit régulièrement des marques apparaître à l'écran - des bouteilles d'eau, des paquets de gâteaux, des sodas... C'est peut-être ce qu'ils appellent "mention". Je n'ai pas suivi le débat, car je ne regarde plus la télé, c'est tellement plus simple !
Oui, je sais, Samuel. Est-ce pourtant une raison pour que nous le payions aussi en France? Précision: le débat avait lieu à la radio (France inter).
D'accord avec ce que tu en dis même si je crois que cela se fait depuis très longtemps (voitures notamment dans les téléfilms policiers).
Oui, mais il me semble que si la voiture est abondamment montrée et donc reconnue, la marque n'est jamais nommée.
Je suggère l'extension du procédé dans les notes rédigées sur blog. Ainsi, à la fin de la tienne, on voudrait savoir si c'est de Ronron ou de Kitekat qu'il s'agit ?
Et puis, je viens d'y penser : comment ils ont faire pour les téléfilms historiques ? Madame de Maintenon s'aspergeant de laque l'Oréal, ou Napoléon en train de déguster un surgelé Findus, ça risque de faire désordre...
Mais, Lancelot, l'Histoire, ça n'intéresse plus personne!
Pour la marque, moi, c'est Félix (parce que "heureux", en latin!)
Enregistrer un commentaire