Saint-François Longchamp est une station de ski de Savoie nichée sur la route du col de la Madeleine, au début de la vallée de la Maurienne. Je n'y serais sans doute jamais allé si Frédéric et Jean-Claude, à qui un de leurs amis avait prêté un appartement, ne m'avaient invité à partager leur semaine de vacances au vert.
C'est une station encore à taille humaine, sans doute plus belle en hiver qu'en été, mais c'est le cas de tous ces domaines skiables. L'appartement, bien que de superficie assez réduite, était tout à fait agréable, au moins pour un court séjour. Un de ses principaux atouts, c'est un grand balcon qui le longe sur deux côtés. Ainsi avions-nous les sommets face à nous en ouvrant les yeux le matin, du moins les matins où la brume le permettait.
En effet, le temps était plutôt frisquet à notre arrivée mais j'ai l'habitude de ces nuits fraîches depuis que je vais dans la Creuse en juillet. Après la découverte (pour moi) de l'appartement, courses dans le village, les seules que nous y ayons faites car, au vu des prix, nous avons ensuite opté pour le supermarché de la vallée.
Le samedi, réveillés assez tôt, nous sommes montés en voiture jusqu'au col de la Madeleine, qui domine d'un côté la Maurienne et de l'autre la Tarentaise, puis redescendu en direction de cette dernière jusqu'au petit village de Celliers. Après-midi dans la vallée pour admirer le porche de l'église de La Chambre, la Collégiale St-Marcel, un magnifique portail en albâtre sculpté du XIII° siècle. Ensuite, arrêt pour le plaisir au centre du village , afin de ne pas manquer les soldes aux Galeries Parisiennes, un magasin de vêtements comme sans doute il n'en reste plus guère en France.
Le dimanche matin nous a vu arpenter les rues de la capitale locale, St Jean de Maurienne, où nous n'avons pas pu visiter le musée de l'Opinel (le célèbre couteau savoyard) parce que fermé, mais où la Cathédrale nous a ouvert grand ses portes. Étrange monument de diverses époques, construit avec la pierre du coin, donc un peu triste et gris, mais plein d'intérêt dans le détail.
L'après-midi fut plus campagnarde, ou montagnarde si l'on veut. De l'autre côté de la vallée, nous voyions depuis notre arrivée un village à flanc de coteau. Nous n'en connaissions que le nom: Montgellafrey. Frédéric ne pouvait plus vivre sans avoir assouvi sa curiosité: qu'est-ce qui se cachait derrière ce nom? Il est bien connu que si, du rivage, on aperçoit une île, on ressent immédiatement l'envie d'y aller voir. C'est donc ce que nous avons fait en empruntant une route bien étroite et tortueuse. Mais nous sommes d'abord montés jusqu'au sommet de ce versant pour découvrir le lac de la Grande Léchère, qui nous a un peu déçus par sa piètre superficie.
Montgellafrey est un petit village, mi restauré, mi abandonné pour quelques maisons. Son intérêt principal est son église,St-Théodule, qui fait partie du circuit touristique des Circuits du Baroque. Mais, bien sûr, en arrivant, nous avons trouvé porte close: impossible donc d'admirer toutes les œuvres dorées qu'elle contient. Un concert improvisé de pipeau nous a consolés, ou nous aurait consolés si la dame qui en jouait dans son jardin avait pu au moins une fois sortir plus de deux notes de suite de son instrument!
Le lundi fut consacré au repos avec une seule petite tentative de visite: une autre église intéressante, celle de Ste-Marie de Cuines, N-D de l'Assomption, XII° siècle, dont je n'ai pu que photographier l'abside en cul-de-four.
Beaucoup d'églises donc, (mes compagnons ne s'en sont pas plaints) mais aussi de bons repas, des petits déjeuners où je n'avais qu'à mettre les pieds sous la table, des siestes réparatrices et de longues parties de Dames Chinoises dont j'ai réussi à transmettre le virus aux deux autres. Pour être tout à fait honnête, ils ont même fini par me battre à ce jeu, et je ne faisais pas exprès de les laisser gagner, on peut me croire.
Et puis, le mardi, ce sera l'italie...
samedi 15 août 2009
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5 commentaires:
J'aurais aimé être là ...!
J'avais espéré que tu ferais un saut jusqu'à Lyon!
Les dames chinoises... une variante du tourniquet japonais...? (oui bon c'est nul je sais... encore raté une occasion de me taire, moi....)
Faudra m'apprendre tout de même. ;-) (les dames chinoises, pas à me taire : ça je saurai jamais !)
Moi, je ne connaissais que la brouette nippone, enfin de nom bien sûr! :-)
Je suis certain que ce jeu vous plairait, à tous les deux, Tinours et toi.
Quand je dis "vous plairait à tous les deux", je parle des Dames Chinoises, évidemment, pas de la brouette nippone. Tu me connais, je n'oserais pas!
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