jeudi 9 avril 2020

Pour être complet



J'ai découvert Villon en faculté. Sûrement pas grâce à l'enseignant que nous avions et qui est sans doute le plus grand flemmard que j'aie jamais connu. Pourtant, ce fut un éblouissement. Enfin la vie, enfin l'humour, enfin la vraie détresse !

Et quelle existence ! Écolier de l'Université,  il mène tout d'abord la vie joyeuse d’un étudiant indiscipliné du Quartier latin. À 24 ans, il tue un prêtre dans une rixe et fuit Paris. Amnistié, il s’exile de nouveau, un an plus tard, après le cambriolage du Collège de Navarre . A la cour du prince-poète  Charles d'Orléans, à Blois,  il n'y fait pas carrière. Il mène alors une vie errante et misérable. Emprisonné à Meung-sur-Loire, libéré à l’avènement de Louis XI, il revient à Paris après quelque six ans d’absence. De nouveau arrêté lors d'une rixe, il est condamné à la pendaison. Après appel, le Parlement casse le jugement mais le bannit pour dix ans. Il a alors 31 ans. Ensuite, on perd totalement sa trace.

Il ne pouvait que me plaire, ce rebelle, face aux grands classiques français, romains ou grecs....

6 commentaires:

Pippo a dit…

Le charme des mauvais garçons.
Il est curieux qu'on parle si rarement des poèmes homosexuels de Villon, pas piqués des hannetons ! Notre époque est pourtant excessivement friande de l'adjectif "sulfureux".

Calyste a dit…

Pippo : eh bien, aussi curieux que cela soit, je ne les connais pas. Tu as des titres ?

Pippo a dit…

Tu trouveras en plaçant "poèmes homosexuels de Villon" sur Google Livres.
Je viens de lire un commentaire intéressant : ils sont à double sens.
Bon après-midi.

Calyste a dit…

Pippo : merci. Bon après-midi à toi aussi.

Cornus a dit…

Sympa aussi...

Calyste a dit…

Cornus : pour moi, ce fut une belle découverte.