mardi 31 août 2021

La banane !

Quand j'ai su que Joséphine Baker allait entrer au Panthéon, ça m'a donné la banane. Et n'allez pas subodorer là un quelconque relent de racisme. Je respecte énormément cette femme dont j'ai appris l'engagement au château des Milandes.

Entre music-hall et Résistance : sur les pas de Joséphine Baker au château  des Milandes

Le chemin creux

Ma fouille sauvage de l'autre jour m'a rappelé un souvenir d'enfance que j'avais totalement oublié. Nous habitions la ferme de mes grands et arrière-grands-parents. En face, sur la pente, un chemin creux séparait notre pré de la châtaigneraie d'une vieille fille acariâtre qu'heureusement nous ne voyions jamais (elle habitait au bourg, à quelques kilomètres de là) : nous pouvions ainsi faire provision de châtaignes que ma mère faisait griller sur le poêle et que nous mangions, parfois avec du lait. 

Ce chemin creux avait des rebords terreux et nous nous y amusions souvent, loin de la route (où, de toute façon, il devait passer trois ou quatre voitures par jour). Nous n'avions pas beaucoup de jouets mais je me souviens de quelques cow-boys et indiens en plastique, aux couleurs criardes, que nous jouions à cacher dans les parois terreuses de ce chemin. Les règles du jeu, je les ai oubliées mais je sais que cow-boys et indiens étaient, dans ce jeu-là, sur un pied d'égalité. Et moi, ce que j'aimais par dessus tout, c'était de gratter la terre sèche !

Seul le silence

Un titre, je trouve, bien banal pour un grand bouquin ! Je l'ai pris pour un roman policier, ça n'en est pas vraiment un. Ça commence par le meurtre et le dépeçage d'une petite fille de l'Amérique profonde. Ça continue comme des aventures de Tom Sawyer ou d'Huckleberry Finn. A Brooklyn, on croit lire du Paul Auster. On se retrouve ensuite chez les évadés d'Alcatraz. 

Du bric et du broc ? Non : une grande unité dans le style, dans la nostalgie des souvenirs évoqués. Et, comme dans les romans policiers, après une dizaine d'assassinats de petites filles, une fin à laquelle on ne s'attend pas du tout ! Bref, j'ai aimé et je conseille. 

(R.J. Ellory, Seul le silence. Ed. Sonatine.Trad. de Fabrice Pointeau.)

Bonne fête

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Le 31 août, c'est la saint Aristide, tout le monde le sait. Mais quelle honte d'oublier tous les autres, qui n'apparaissent plus sur les calendriers. Pour réparer cette injustice, pensons tous à souhaiter une bonne fête aux Abbond, Aidan, Ay, Bessarion, Christodule (le moine), Ebregesile (ou Evrele), Félix (de Côme), Gildard, Joseph (d'Arimahie), Nicodème, Paulin. Je compte sur vous ! Enfin, si vous en connaissez !

 Et n'oublions pas de donner un coup de main aux Aidan(ts)

lundi 30 août 2021

Devinette

Quelle est la différence entre Dieu et un joueur de foot ?

Chapeau bas

Grosse "balle" (comme on dit en stéphanois) de repassage avant départ prochain en vacances. Allumage donc de la télé, ce qui ne se produit jamais en après-midi, sauf en cette occasion. Je finis par trouver une chaîne qui retransmet les jeux paralympiques de Tokyo (tennis de table et natation). Et, comme chaque fois, la magie opère : en quelques minutes, j'oublie totalement que ces athlètes sont handicapés. J'avais déjà été bluffé, à une précédente olympiade, par des joueurs de tennis-fauteuil. 

J'admire ces gens, beaucoup plus que ces joueurs de football aux salaires tout aussi gonflés que leur ego.

C'est à vous

A vous, si cela vous dit, de mettre sous cette photo un titre, une phrase ou un petit texte qu'elle vous aurait inspiré. (Vous pouvez l'agrandir en cliquant dessus.) 

dimanche 29 août 2021

Actualisation

Sélection de dessins humoristiques médicaux

Mais vous savez sans doute tout ça !

Je préfère largement ce monsieur au précédent !

Six perles de Jean-Marie, grand penseur !!!

1 "Le sidaïque [...] est contagieux par sa transpiration, ses larmes, sa salive, son contact. C'est une espèce de lépreux." (1987)

2.  "Monsieur Durafour-crématoire, merci de cet aveu." (2 septembre 1988)

3.  "Mon personnel de maison est noir, mon cuisinier est noir [...] que faut-il que je fasse ? Que je me marie avec un noir, homosexuel et sidaïque ?" (21 avril 2002)

4.  "Je ne dis pas que les chambres à gaz n'ont pas existé. Je n'ai pas pu moi-même en voir. Je n'ai pas étudié spécialement la question. Mais je crois que c'est un point de détail de l'histoire de la Deuxième Guerre mondiale." (13 septembre 1987)

5.  "Hiroshima est un détail de l'histoire aérienne de la guerre" (18 septembre 1987)

6.  "Le bobo est plutôt de gauche et il est plutôt poilu de la gueule. C'est la mode musulmane ça, d'être poilu de la gueule. Comme ça, ça vous fait prendre pour un FLN." (17 avril 2012)

La chanson d'amour du dimanche

samedi 28 août 2021

Un petit aperçu des noms de rues du quartier

Et il y en a d'autres, tout aussi savoureux, comme la rue Vide-Bourse, mais j'en avais plein les pattes (et surtout le dos, après mes fouilles) ...




Billet crypté

Enfin pas vraiment. En repartant de mes fouilles clandestines, je m'aperçois que, si l'église Saint-Irénée est fermée, sa crypte, elle, est ouverte. Il y a combien d'années que je n'y suis pas allé ? 

L'église en elle-même ne présente pas grand intérêt, à mon goût : après bien des vicissitudes, elle fut reconstruite au XIX° et terminée en 1830. Seul intérêt : les sarcophages romains de la cour (les plus beaux ont été mis à l'abri au musée Lugdunum)  

En revanche, sa crypte date, pour sa partie la plus ancienne, du V°, sa configuration du IX°, au début de l'époque carolingienne, et sa décoration de 1863.  Elle servit de tombeau au VI° à Irénée, Epipode et Alexandre de Lyon. Le plus intéressant est le plan incliné qui y conduit et qui présente des fragments de sarcophages chrétiens. 















"Ici repose Adelfius de bonne mémoire. Il a vécu .... années."

La Calvaire, derrière l'église


Curiosité

Suite à la vidéo découverte sur des fouilles en 2019 sur le lieu de "la bataille de Lyon" ( légions de l’empereur Septime Sévère contre l’usurpateur Clodius Albinius, en 197, j'ai voulu savoir ce qu'il en était. Direction le cinquième encore donc. Je savais exactement où aller puisque j'ai travaillé un temps (lointain) aux Antiquités Historiques qui se trouvaient à l'époque dans un préfabriqué à l'entrée du jardin de la Visitation. 

Sur place, j'ai eu la surprise de constater que l'ancien couvent (une des premières œuvres (1854) de Pierre-Marie Bossan, architecte de la basilique de Fourvière) avait été restauré et converti en hôtel quatre étoiles. Le bâtiment lui faisant face est, lui, toujours à l'abandon. 

Sur la vidéo, le terrain du chantier de fouilles semblait assez plat, ce qui n'est vraiment pas fréquent dans le quartier. J'ai fini par découvrir, juste après le couvent en se dirigeant vers les Théâtres antiques, un terre-plein assez vaste servant d'entrepôt aux jardiniers du site et interdit au public. Portail ouvert, pancarte d'interdiction à moitié effacée : j 'entre. En farfouillant un peu dans les strates apparentes, je vois bien vite de nombreux morceaux de poteries, quelques os et une tige de métal rouillé. J'étais content comme un gosse, même si je ne suis pas sûr que mes trouvailles soient vraiment antiques. Elles trempent en ce moment dans une bassine dans ma cuisine (photo quand elles seront propres). Une chose est sûre : les fouilles sont bien terminées. 

Deux découvertes aussi : une stèle commémorative (moderne) de la fondation de Lugdunum par Munatius Plancus (j'étais passé plusieurs fois devant sans la voir) et, plus ancien, une sorte de chapiteau avec inscriptions en latin (mais visiblement pas romain). Aucune explication à proximité. 











Cinquante-huit ans et toujours d'actualité

vendredi 27 août 2021

L'Homme fossile

Lapalissade

Archéologue | Chat humour, Le chat geluck, Paroles de chat

 

Deux ans que ça dure et on ne m'a même pas prévenu !





(La bataille dont il est question est l’affrontement des légions de l’empereur Septime Sévère et de l’usurpateur Clodius Albinius, en 197.

jeudi 26 août 2021

D'hier et d'aujourd'hui

Il serait temps ...

En trois lieux différents de la ville, ce genre de petites tentes devant lesquelles quelques personnes (toutes des jeunes) attendaient. On sent que la rentrée approche !

Deux découvertes aujourd'hui

Pendant ma balade de cet après-midi, j'ai découvert deux endroits que je connaissais pas. Depuis le temps que je traîne mes guêtres dans ce quartier, je me demande comment c'est encore possible ! (Voir les photos sur le billet précédent)

D'abord le jardin André Malraux, tout près de l'arrêt Minimes de la ficelle de Saint-Just et des Théâtres romains. Bien isolé des bruits et de la circulation, j'ai pris le temps d'y fumer une cigarette (après la grimpette, je l'avais bien mérité !) en regardant les reproductions d'antiques du Musée Gallo-Romain : un masque funéraire représentant le dieu Larve (II°/III° ap.) découvert dans la nécropole de Fourvière, et une tête de Jupiter, fragment d'une grande statue de culte (fin II° ap.), découverte au XIX°, également à Fourvière. Lrs deux reproductions sont plus grandes que les originaux. 

Ensuite, l'impasse Turquet que j'avais vainement cherchée une autre fois. Il faut dire qu'il s'agit d'une impasse très courte, peu large et à angle droit, qui commence sur la montée du Gourguillon. S'y trouvent les deux plus vieilles maisons de Lyon, datant sans doute du XIV° ou XV°. Elles sont ornées du seul ensemble de galeries anciennes à pans de bois sombre conservé dans le Vieux-Lyon ! Impressionnantes, en décalage avec les alentours, ce sont les seules bâtisses de Lyon qui ont conservé de tels spécificités. J'avais déjà vu ces galeries depuis une autre traboule mais pas trouvé le moyen de m'en approcher. La dénomination de cette impasse remontant au Moyen-Age provient d’un marchand Lyonnais, d’origine piémontaise, Etienne Turquet (Turchetti). Arrivé à Lyon, il devient fabricant et promoteur de la soie à Lyon, sur privilège accordé de François 1er. Considéré comme le pionnier de l’industrie de ce textile, il est donc à l’origine de l’industrie du commerce de la soie à Lyon qui, pendant plus de quatre siècles, fit la renommée et la fortune de la ville. Il se raconte même qu'à l'époque,on ne disait pas “riche comme Crésus” à Lyon,  mais “riche comme Gadagne” ou “riche comme Turquet”.

Deux découvertes donc, et une surprise : alors que, le nez en l'air,  je descendais la montée du Gourguillon, une jeune fille accompagnée de sa copine, grands sourires aux lèvres, me dit haut et fort : " M'sieur,  M'sieur, vous allez être célèbre ! Vous êtes sur la photo que je vais poster sur Internet.". Je lui ai assuré que j'en étais très ému. En fait, l'émotion venait davantage de ce qu'elle m'avait fait penser à une de ces élèves du lycée professionnel dont je parlais l'autre jour ...

Cinquième, toujours.





Impasse Turquet


Montée du Gourguillon



Rue des Farges
Ancienne chaufferie de l'hôpital de l'Anticaille

Jardin André Malraux




Montée du Chemin-Neuf