A bientôt.
L'église Saint-Pierre |
A bientôt.
L'église Saint-Pierre |
Ciel plus que menaçant, mais il ne pleuvra pas. En revanche, un vent glacial qui a découragé beaucoup de gens. Un grand tour dans le pré où ça se passe, un repas campagnard pris sous chapiteau, quelques danses folkloriques (auvergnates) et puis basta : trop froid.
Nous irons ensuite faire à pied, et à l'abri du vent, le tour du barrage
de la Gimond (Chazelles-sur-Lyon). Il fut construit pour alimenter la
ville en eau potable, et pour
l'industrie de la chapellerie qui au début du XX° siècle demandait
beaucoup d'eau. Au final, une bonne journée mais il fait supporter le chute au moins 20 degrés d'un coup des températures.
Le chat ouvrit les yeux,
Le soleil y entra.
Le chat ferma les yeux, Le soleil y resta.
Voilà pourquoi, le soir,
Quand le chat se réveille,
J’aperçois dans le noir
Deux morceaux de soleil.
Maurice Carême, L'arlequin
- Deuxième bonne nouvelle : on a vu depuis hier un peu de pluie mouiller l'asphalte lyonnais. Et surtout, une bonne dizaine de degrés perdus au thermomètre. J'ai même remonté le drap cette nuit. Il faut dire que, juste avant, Lyon a battu son record de chaleur toutes époques confondues avec 41,4°, et ça ,à l'ombre.
- Du coup, un peu fatigué aujourd'hui par ces écarts de température. Ça ne m'a pas empêché d'aller au musée de la Confluence. Arrivés tôt et pas trop d'affluence. Mais après trois expos temporaires, ça s'était bien rempli ! Alors ciao ! Demain, ce sera une fête de la batteuse dans les monts du Lyonnais.
Jamais je ne m'ennuie, jamais je ne m'endors devant la télé dans ces moments-là et je suis sûr que, si un jour je me retrouvais dans un stade (comme spectateur, entendons-nous bien !), je vibrerais très fort. Ce que j'aime, c'est la bonne ambiance qui y règne en général (contrairement au foot que je n'ai jamais pu blairer), l'absence quais permanent de chichi (contrairement au foot que ....), encore qu'un de nos plus grands athlètes du moment me tape un peu sur les nerfs : "J'ai un talon d'Achille fragile en ce moment, je ne sais pas si j'y vais. Finalement, j'y vais. Je vais encore réfléchir ...). Il est finalement venu, mais je n'ai pas regardé la télé. J'ai préféré arpenter les salles du musée des Beaux-Arts que la municipalité lyonnaise a rendu gratuit pendant la canicule. Et demain, même cause, mêmes effets, ce sera Confluence. Comptes-rendus très bientôt.
Ça y est ! Demain, je passe à l'orange ! Mais, bien sûr, je reste vigilent !
En attendant à un feu, j'en profite pour m'éponger les visage parce que la sueur sur les lunettes, c'est pas terrible ! Un homme jeune attend sur le trottoir pour livrer son colis "ah ! ma zône !".
Lui : - Fait chaud !
Moi : - Vous croyez !
Après ces quelques mots dignes d'un incipit de chef-d’œuvre littéraire, nous engageons la conversation (le client n'arrive toujours pas). Lui aussi rêve de sortir la nuit pour se rafraîchir. Rêve, c'est bien le mot : il fait presque aussi chaud une fois le soleil couché que dans la journée !
Et puis, enfin, le client arrive (entre temps, le feu piétons est déjà passé plusieurs fois au vert) et la conversation s'interrompt. Non, pas tout à fait. Il a encore le temps de m'adresser, avec un sourire, un "-Prenez bien soin de vous !" qui m'a beaucoup touché, même si j'y perçois, enfoui, une référence à mon âge "avancé". Mais bon, il n'est pas allé jusqu'à me rappeler de bien m'hydrater ...
- La bouche coûte beaucoup.
- Mieux vaut un oiseau en main, que deux en l'air.
- Il est bon d'être brave, mais d'être prudent aussi.
- Pas d'homme plus riche en nul manoir que celui qui est content de son avoir.
- Mieux vaut un demi œuf, qu'une coque entière mais vide.
- Plus le cœur est noble, moins le coude est roide.
- Si tu veux être mon héritier, attends que je me fasse enterrer.
- Qui vend, n'a besoin que d'un Veil, qui achète, doit en avoir cent.
- On ne prend point un âne pour compagnon,à moins d'avoir à le charger d'un fardeau.
- Mieux vaut tendre la main, que le cou.
- Chacun croit que sa chouette est un faucon.
La présentation au temple (vers 1510), Vittore Carpaccio |
Malle Babbe (entre 1633 et 1635), Frans Hals |
Adam et Eve (1533), Lucas Cranach |
Proverbes flamands (1559), Pieter Brueghel l’Ancien |
L'amour victorieux (1601), Le Caravage |
Paysage avec patineurs (1643), Jan van Goyen |
Portrait d'une jeune fille (vers 1470), Petrus Christus |
Deux singes (1562), Pieter Brueghel l'Ancien |
Portrait d'un homme gros (vers 1425), Robert Campin |
Crucifixion (vers 1526),Albrecht Altdorfer |
À peine nous sortions des portes de Trézène,
Il était sur son char ; ses gardes affligés
Imitaient son silence, autour de lui rangés ;
Il suivait tout pensif le chemin de Mycènes ;
Sa main sur les chevaux laissait flotter les rênes ;
Ses superbes coursiers qu’on voyait autrefois
Pleins d’une ardeur si noble obéir à sa voix,
L’œil morne maintenant, et la tête baissée,
Semblaient se conformer à sa triste pensée.
Un effroyable cri, sorti du fond des flots,
Des airs en ce moment a troublé le repos ;
Et du sein de la terre une voix formidable
Répond en gémissant à ce cri redoutable.
Jusqu’au fond de nos cœurs notre sang s’est glacé ;
Des coursiers attentifs le crin s’est hérissé.
Cependant sur le dos de la plaine liquide,
S’élève à gros bouillons une montagne humide ;
L’onde approche, se brise, et vomit à nos yeux,
Parmi des flots d’écume, un monstre furieux.
Son front large est armé de cornes menaçantes ;
Tout son corps est couvert d’écailles jaunissantes,
Indomptable taureau, dragon impétueux,
Sa croupe se recourbe en replis tortueux ;
Ses longs mugissements font trembler le rivage.
Le ciel avec horreur voit ce monstre sauvage ;
La terre s’en émeut, l’air en est infecté ;
Le flot qui l’apporta recule épouvanté.
Tout fuit ; et sans s’armer d’un courage inutile,
Dans le temple voisin chacun cherche un asile.
Hippolyte lui seul, digne fils d’un héros,
Arrête ses coursiers, saisit ses javelots,
Pousse au monstre, et d’un dard lancé d’une main sûre,
Il lui fait dans le flanc une large blessure.
De rage et de douleur le monstre bondissant
Vient aux pieds des chevaux tomber en mugissant,
Se roule, et leur présente une gueule enflammée
Qui les couvre de feu, de sang et de fumée.
La frayeur les emporte ; et, sourds à cette fois,
Ils ne connaissent plus ni le frein ni la voix ;
En efforts impuissants leur maître se consume ;
Ils rougissent le mors d’une sanglante écume.
On dit qu’on a vu même, en ce désordre affreux,
Un dieu qui d’aiguillons pressait leur flanc poudreux.
À travers les rochers la peur les précipite ;
L’essieu crie et se rompt : l’intrépide Hippolyte
Voit voler en éclats tout son char fracassé ;
Dans les rênes lui-même il tombe embarrassé.
Excusez ma douleur : cette image cruelle
Sera pour moi de pleurs une source éternelle.
J’ai vu, seigneur, j’ai vu votre malheureux fils
Traîné par les chevaux que sa main a nourris.
Il veut les rappeler, et sa voix les effraie ;
Ils courent : tout son corps n’est bientôt qu’une plaie.
De nos cris douloureux la plaine retentit.
Leur fougue impétueuse enfin se ralentit :
Ils s’arrêtent non loin de ces tombeaux antiques
Où des rois ses aïeux sont les froides reliques.
J’y cours en soupirant, et sa garde me suit :
De son généreux sang la trace nous conduit ;
Les rochers en sont teints ; les ronces dégouttantes
Portent de ses cheveux les dépouilles sanglantes.
J’arrive, je l’appelle ; et me tendant la main,
Il ouvre un œil mourant qu’il referme soudain :
« Le ciel, dit-il, m’arrache une innocente vie.
« Prends soin après ma mort de la triste Aricie.
« Cher ami, si mon père un jour désabusé
« Plaint le malheur d’un fils faussement accusé,
« Pour apaiser mon sang et mon ombre plaintive,
« Dis-lui qu’avec douceur il traite sa captive ;
« Qu’il lui rende… » À ce mot, ce héros expiré
N’a laissé dans mes bras qu’un corps défiguré :
Triste objet où des dieux triomphe la colère,
Et que méconnaîtrait l’œil même de son père.
Il était bon vivant, malgré une grave maladie qui l'avait fait souffrir. Et puis, un jour, la maladie est revenue et lui, il est parti. Il n'a pas attendu qu'elle vienne à bout de lui, il a pris les devants. Il s'est jeté dans la Saône, en prenant soin que son chien soit récupéré.
C'était il y a longtemps déjà. Depuis son meilleur ami lit toujours mon blog et y laisse parfois un commentaire. Merci à toi, Petrus.
Le 22 août, c'est la saint Fabrice, tout le monde le sait. Mais quelle honte d'oublier tous les autres, qui n'apparaissent plus sur les calendriers. Pour réparer cette injustice, pensons tous à souhaiter une bonne fête aux Agathonique (de Nicomédie)Alexis (d'Ugine), Fabricien, Hippolyte, Sigfried, Symphorien (d'Autun), . Je compte sur vous ! Enfin, si vous en connaissez !
Peu de saints aujourd'hui mais rassurez-vous : il y a de nombreux bienheureux !
Cet opus aussi est passionnant, avec peut-être un ventre mou de quelques pages au milieu. Ayant déjà lu le troisième de ses romans, L'Hôtel, j'attends avec impatience le suivant.
(Yana Vagner, Le Lac. Ed. Mirobole. Trad. de Raphaëlle Pache.)
Aujourd'hui, pas mis les pieds dehors, pas même à la boîte aux lettres ou aux poubelles. Nous avions prévu, avec un ami, d'aller au lac de Cublize (lac des sapins) mais trop chaud ! Alors, comme toujours lecture, sieste. Et puis, une bonne idée : j'allume la télé, ce que je ne fais jamais en journée et je tombe sur les championnats du monde d'athlétisme à Budapest ! Ô merveille ! J'adore l'athlétisme ! Et surtout, je me réjouis aujourd'hui de ne pas être à leur place !