jeudi 31 mai 2018
Deux façons de célébrer la fragilité des roses
Coup de foudre lorsque je découvris, il y a quelques années, ce Spectre de la Rose (Berlioz, texte de Th. Gautier), surtout pour la très grande Régine Crespin.
Et puis, dans une interprétation de la même année (1965), Françoise Hardy, celle qui fut ma chanteuse préférée à l'époque et que je continue à beaucoup appréciée.
Pourquoi ces articles sur mai 68 ?
En mai 68, j'étais encore trop jeune pour participer à quoi que ce soit, si ce n'est aux épreuves du BEPC qui, dans mon souvenir, avaient été considérablement allégées. De plus, j'habitais à la campagne et, pour ma mère, il était hors de question que je mette les pieds en ville pour me tenir au courant.
Publier ces articles m'a permis de remettre un peu de clarté dans mes vagues souvenirs de cette époque passée, de mon côté, à lire sous la tonnelle de roses du jardin familial, au pied d'un terril. Certains faits me sont revenus en mémoire, j'en ai découvert d'autres totalement inconnus de moi, en particulier tout ce qui s'était passé hors de France.
Je n'ai volontairement que très peu commenté dans ces articles, respectant en cela les opinions de chacun et me sentant peu à même de le faire, encore une fois vu le jeune âge que j'avais à l'époque. J'ai également beaucoup appris grâce aux nombreuses émissions de télévision sur le sujet, toutes chaîne confondues mais principalement Arte (comme d'habitude).
Du collégien lisant dans le jardin au retraité d'aujourd'hui, cinquante ans se sont écoulés. La famille de six s'est réduite à deux. Pourtant, j'ai l'impression de sentir encore le parfum des fleurs et d'entendre toujours les rires de ma petite sœur jouant avec son caniche en plastique blanc ...
Publier ces articles m'a permis de remettre un peu de clarté dans mes vagues souvenirs de cette époque passée, de mon côté, à lire sous la tonnelle de roses du jardin familial, au pied d'un terril. Certains faits me sont revenus en mémoire, j'en ai découvert d'autres totalement inconnus de moi, en particulier tout ce qui s'était passé hors de France.
Je n'ai volontairement que très peu commenté dans ces articles, respectant en cela les opinions de chacun et me sentant peu à même de le faire, encore une fois vu le jeune âge que j'avais à l'époque. J'ai également beaucoup appris grâce aux nombreuses émissions de télévision sur le sujet, toutes chaîne confondues mais principalement Arte (comme d'habitude).
Du collégien lisant dans le jardin au retraité d'aujourd'hui, cinquante ans se sont écoulés. La famille de six s'est réduite à deux. Pourtant, j'ai l'impression de sentir encore le parfum des fleurs et d'entendre toujours les rires de ma petite sœur jouant avec son caniche en plastique blanc ...
mercredi 30 mai 2018
Musique et cinéma
Johny Guitar (1954), de Nicholas Ray, avec Joan Crawford et Sterling Hayden. Je l'ai revu l'autre soir sur Arte. Quelle merveille, ce film !
Et puis, un petit air d'harmonica, ça ne fait de mal à personne....
mardi 29 mai 2018
L'Amour après
Marceline Loridan-Ivens est une scénariste et réalisatrice française rescapée des camps de concentration nazis où elle fut internée toute jeune. Je l'avais vue à La Grande Librairie où elle avait su capter mon attention. Ma sœur m'a passé son bouquin lu en deux jours.
Elle raconte non son internement et ses souffrances mais sa vie après, sa vie sentimentale, sensuelle et amoureuse sous forme de quasi conversation avec la journaliste Judith Perrignon. Beau livre un peu fou, sans masque et qui m'a plu (ce qui n'était pas gagné au départ; vu le thème).
Un passage m'a particulièrement touché : celui où, vers la fin, elle évoque ses nuits, après la mort de son dernier mari, dans un grand lit où elle a gardé son "côté" pour dormir et les efforts qu'elle a dû faire pour, finalement, accepter de dormir au mitan. Il n'y a pas si longtemps que je peux aussi le faire.
(Marceline Loridan-Ivens, L'Amour après. Ed. Grasset.)
Elle raconte non son internement et ses souffrances mais sa vie après, sa vie sentimentale, sensuelle et amoureuse sous forme de quasi conversation avec la journaliste Judith Perrignon. Beau livre un peu fou, sans masque et qui m'a plu (ce qui n'était pas gagné au départ; vu le thème).
Un passage m'a particulièrement touché : celui où, vers la fin, elle évoque ses nuits, après la mort de son dernier mari, dans un grand lit où elle a gardé son "côté" pour dormir et les efforts qu'elle a dû faire pour, finalement, accepter de dormir au mitan. Il n'y a pas si longtemps que je peux aussi le faire.
(Marceline Loridan-Ivens, L'Amour après. Ed. Grasset.)
lundi 28 mai 2018
L'Ange du matin
Islande. Polars. On pense tout de suite à Indridason. Celui-ci, moins connu, s'appelle Arni Thorarinsson. L'Ange du matin a été publié en 2012 pour la traduction française.
Autant le dire tout de suite, je n'ai pas réellement été emballé. L'intrigue (les deux intrigues) est très longue à se mettre en route. On se perd dans les très (trop ?) nombreux personnages, surtout quand, forcément, ils portent des noms islandais qui, pour nous, se ressemblent bigrement (surtout pour moi qui, comme je le fais depuis toujours, ne prends pas la peine de les lire jusqu'au bout). Et en plus, comme dans les romans russes, ils ont des diminutifs !
Thorarinsson décrit la société islandaise contemporaine mais, en lisant cette présentation, j'ai souvent pensé à des conversations de Café du Commerce. Sans doute suis-je injuste mais c'est mon ressenti. Seule la résolution d'une des deux affaires nous donne un coup sur la tête et laisse dans l'esprit comme un goût amer.
(Arni Thorarinsson, L'Ange du matin. Ed. Métailié. Trad. de Eric Boury.)
Autant le dire tout de suite, je n'ai pas réellement été emballé. L'intrigue (les deux intrigues) est très longue à se mettre en route. On se perd dans les très (trop ?) nombreux personnages, surtout quand, forcément, ils portent des noms islandais qui, pour nous, se ressemblent bigrement (surtout pour moi qui, comme je le fais depuis toujours, ne prends pas la peine de les lire jusqu'au bout). Et en plus, comme dans les romans russes, ils ont des diminutifs !
Thorarinsson décrit la société islandaise contemporaine mais, en lisant cette présentation, j'ai souvent pensé à des conversations de Café du Commerce. Sans doute suis-je injuste mais c'est mon ressenti. Seule la résolution d'une des deux affaires nous donne un coup sur la tête et laisse dans l'esprit comme un goût amer.
(Arni Thorarinsson, L'Ange du matin. Ed. Métailié. Trad. de Eric Boury.)
Précis d'archéologie printanière : le roman
Marguerite Yourcenar : L'Oeuvre au noir (8 mai 1968). Grand roman, même si je lui préfère Les Mémoires d'Hadrien.
dimanche 27 mai 2018
La Caméra invisible
La Caméra invisible, émission créée par Jacques Rouland et Pierre Bellemare avec des complices tels que Jean-Paul Rouland ou Jacques Legras, a été diffusée à la télévision de 1964 à 1971. Ici, les compères s'en prennent à Dalida, impressionnante de gentillesse et d'humanité. Je serais curieux de savoir combien de chanteurs actuels réagiraient aujourd'hui d'une façon aussi humble.
Jacques Rouland est mort en 2002, Pierre Bellemare hier, à 89 nas.
samedi 26 mai 2018
0+0 = la tête à Toto
Il se trouve que le vrai nom de l'acteur comique italien Toto, sans doute moins connu en France qu'en Italie (mais pensez au Pigeon, de Mario Monicelli, avec également Gassman, Cardinale et Mastroianni), est Antonio Griffo Focas Flavio Angelo Ducas Comneno Porfirogenito Gagliardi De Curtis di Bisanzio. Je comprends qu'il ait choisi un nom d'acteur plu mémorisable !
Mais ce qui me fait rire, c'est d'imaginer les enfants (enfin de mon époque) racontant les blagues de Antonio Griffo Focas Flavio Angelo Ducas Comneno Porfirogenito Gagliardi De Curtis di Bisanzio. Vous vous voyez dire : 0+0 = la tête à Antonio Griffo Focas Flavio Angelo Ducas Comneno Porfirogenito Gagliardi De Curtis di Bisanzio ! Et pourtant, ça rime toujours !
Mais ce qui me fait rire, c'est d'imaginer les enfants (enfin de mon époque) racontant les blagues de Antonio Griffo Focas Flavio Angelo Ducas Comneno Porfirogenito Gagliardi De Curtis di Bisanzio. Vous vous voyez dire : 0+0 = la tête à Antonio Griffo Focas Flavio Angelo Ducas Comneno Porfirogenito Gagliardi De Curtis di Bisanzio ! Et pourtant, ça rime toujours !
vendredi 25 mai 2018
Et pourquoi pas la peinture ? (15)
(Claude Monet peignant dans son atelier, 1874)
J'avais l'habitude, avec ma classe de cinquième, d'étudier ce tableau de Manet, aussi bien pour les couleurs que pour la composition. J'ai toujours aimé la peinture de Manet, que je préfère nettement à celle de Monet. Incroyable ce que les élèves trouvaient à dire, souvent à bon escient, et ce bien que, chaque année, ils aient abordé ce cours avec une certaine réticence. .
jeudi 24 mai 2018
Et un peu de musique, ça vous dirait ? (211)
Maurice André et Marie-Claire Alain, deux immenses. Et même si Loeillet est moins connu que Bach,ça s'appelle une fleur !
mercredi 23 mai 2018
mardi 22 mai 2018
Barabbas
C'est un film de Richard Flescher (1962), avec Anthony Quinn, Silvana Mangano, Jack Palance et Vittorio Gassmann. C'est aussi un roman (1950) de Pär Lagerkvist, écrivain suédois prix Nobel 1951. J'ai vu le film il y a très longtemps, je viens de finir la lecture du livre.
Barabbas est un condamné à mort qui, alors que Ponce Pilate pensait libérer Jésus, fut gracié à la demande du peuple juif lors de la Pâque. Il assistera à la crucifixion sur le Golgotha, caché derrière un buisson et, de ce jour-là, ne cessera de se poser des questions sur la foi, chrétienne en particulier. Après une longue vie solitaire d'esclave, il sera lui-même crucifié et mourra en prononçant ses derniers mots : "A toi je remets mon âme." mais la phrase qui précède sans le roman est : Quand il sentit venir la mort, dont il avait toujours eu si peur, il dit dans les ténèbres, comme s'il s'adressait à la nuit. La réponse à sa quête reste mystérieuse.
Étrangement, c'est un roman court et plat. Mais c'est ce qui fait son charme et son intérêt : pas de prosélytisme, pas de longs développements théologiques ou moraux. Barabbas se pose des questions et n'en trouve pas les réponses, et à nous, Barabbas échappe aussi et garde tout son mystère d'être humain avec toute sa fragilité.
(Pär Lagerkvist, Barabbas. Ed. Stock. Trad. de Marguerite Gay et Gerd de Mautort.)
Barabbas est un condamné à mort qui, alors que Ponce Pilate pensait libérer Jésus, fut gracié à la demande du peuple juif lors de la Pâque. Il assistera à la crucifixion sur le Golgotha, caché derrière un buisson et, de ce jour-là, ne cessera de se poser des questions sur la foi, chrétienne en particulier. Après une longue vie solitaire d'esclave, il sera lui-même crucifié et mourra en prononçant ses derniers mots : "A toi je remets mon âme." mais la phrase qui précède sans le roman est : Quand il sentit venir la mort, dont il avait toujours eu si peur, il dit dans les ténèbres, comme s'il s'adressait à la nuit. La réponse à sa quête reste mystérieuse.
Étrangement, c'est un roman court et plat. Mais c'est ce qui fait son charme et son intérêt : pas de prosélytisme, pas de longs développements théologiques ou moraux. Barabbas se pose des questions et n'en trouve pas les réponses, et à nous, Barabbas échappe aussi et garde tout son mystère d'être humain avec toute sa fragilité.
(Pär Lagerkvist, Barabbas. Ed. Stock. Trad. de Marguerite Gay et Gerd de Mautort.)
lundi 21 mai 2018
C'est à vous
A vous, si cela vous dit, de mettre sous cette photo un titre, une
phrase ou un petit texte qu'elle vous aurait inspiré. (Vous pouvez
l'agrandir en cliquant dessus.)
Précis d'archéologie printanière : les grèves à Lyon et région
A noter l'excellente anagramme que les ouvriers de Berliet avaient trouvée avec le nom de leur usine : liberté.
dimanche 20 mai 2018
Na na nè reu...
Bon, d'accord, moi, je n'ai pas de jardin à moi, mais j'ai ceux de la ville. Et entre nous, c'est sacrément moins fatigant pour moi à entretenir !
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