Dans mes pérégrinations du jour, j'ai fait une découverte. Pas très
loin de chez moi, un parking jouxtant les grandes halles avait
été assez longtemps en travaux. Je n'étais pas encore retourné en voir
le résultat : ni plus ni moins qu'un jardin suspendu. Certes, il est
loin de rivaliser avec ceux, mythiques, de la cité des bords de
l'Euphrate. Il faut bien dire que les plantations ont encore du chemin à
faire pour devenir intéressantes et la saison ne s'y prête guère. J'y
retournerai faire un tour aux beaux jours. Mais la conception m'a séduit
et, de plus, je n'avais jamais photographié Lyon sous cet angle-là.
samedi 30 novembre 2019
C'est à vous
A vous, si cela vous dit, de mettre sous cette photo un titre, une
phrase ou un petit texte qu'elle vous aurait inspiré. (Vous pouvez
l'agrandir en cliquant dessus.)
vendredi 29 novembre 2019
Bonne fête
Le 29 novembre, c'est la Saint Sernin (ou Saturnin : bonne fête, canard), tout le monde le sait. Mais quelle honte d'oublier tous les autres, qui n'apparaissent plus sur les calendriers. Pour réparer cette injustice, pensons tous à souhaiter une bonne fête aux Abib, Brendan (le jeune), Hatumode (ou Richarde), Illuminata, Paramon, Pityroun, Radboud, Rosata, Walderic, Anniane, . Je compte sur vous ! Enfin, si vous en connaissez !
Saint-Saturnin, dans le Puy-de-Dôme, fut la résidence des Saint-Saturnin fut la résidence des barons de la Tour d'Auvergne, qui devinrent comtes d'Auvergne. C'est de cette famille dont est issue Catherine de Médicis, fille de Laurent II de Médicis et de Madeleine de la Tour d'Auvergne. Elle devint reine de France après son mariage avec Henri II.
Lumière morte
Terminé tout à l'heure, ce Connelly est comme les autres : passionnant ! On y retrouve Bosch, bien sûr, sur fond de terrorisme international qui, finalement, ne rentrera en rien dans la résolution de l'enquête. Connelly a l'art de nous promener sur de fausses pistes. Mais on ne demande pas mieux que d'être promené !
Michael Connelly, Lumière morte. Ed. du Seuil. Trad. de Robert Pépin.)
Michael Connelly, Lumière morte. Ed. du Seuil. Trad. de Robert Pépin.)
jeudi 28 novembre 2019
Des jours, comme ça....
En consultant Chronobio-dates, je me suis rendu compte qu'il ne faisait pas bon mourir un 28 novembre. Jugez par vous-mêmes :
- Luc Bondy (acteur) : pneumonie (67 ans)
- Claude Buffet (criminel récidiviste) : guillotiné (39 ans)
- Louis-Ferdinand Cartouche (brigand) : roué (28 ans)
- Fred Chichin (compositeur) : cancer foudroyant (53 ans)
- Christopher George (acteur) : crise cardiaque (52 ans)
- Jean de La Ville de Mirmont (écrivain) : guerre (27 ans)
- Marius Lacrouze (aviateur) : accident (pertes des ailes) (26 ans)
- Maréchal Leclerc (militaire) : accident d'avion (45 ans)
- Tony Meehan (musicien) : accident domestique (62 ans)
- Violette Nozière (étudiante) : d'abord condamnée à mort puis réhabilitée (51 ans)
Ah ! quand ça veut pas, ça veut pas ! Bon, en même temps, enfin je veux dire le même jour, sont morts Le Bernin (81 ans), la reine Wilhelmine (82 ans), Jim Delligatti (inventeur du Big Mac, 98 ans), on peut supposer dans leur lit !
- Luc Bondy (acteur) : pneumonie (67 ans)
- Claude Buffet (criminel récidiviste) : guillotiné (39 ans)
- Louis-Ferdinand Cartouche (brigand) : roué (28 ans)
- Fred Chichin (compositeur) : cancer foudroyant (53 ans)
- Christopher George (acteur) : crise cardiaque (52 ans)
- Jean de La Ville de Mirmont (écrivain) : guerre (27 ans)
- Marius Lacrouze (aviateur) : accident (pertes des ailes) (26 ans)
- Maréchal Leclerc (militaire) : accident d'avion (45 ans)
- Tony Meehan (musicien) : accident domestique (62 ans)
- Violette Nozière (étudiante) : d'abord condamnée à mort puis réhabilitée (51 ans)
Ah ! quand ça veut pas, ça veut pas ! Bon, en même temps, enfin je veux dire le même jour, sont morts Le Bernin (81 ans), la reine Wilhelmine (82 ans), Jim Delligatti (inventeur du Big Mac, 98 ans), on peut supposer dans leur lit !
mercredi 27 novembre 2019
La magie de Noël
C'est déjà la Magie de Noël ! Il n'y a qu'à se promener dans les magasins : les papillotes sont bien là ! (et depuis longtemps !). Les jouets vous tendent les bras. A la télé, vous n'avez que l'embarras du choix pour votre nouvelle voiture ou votre futur parfum ! Bon, peut-être pour la voiture, vous faudra-t-il contracter un nouveau crédit, mais qu'est-ce après tout ! Le gouvernement nous le promet : nous serons bientôt (?) tous égaux et tous heureux ! Tous riches aussi ? Le bonheur, à Noël, c'est bien sûr les chocolats, les parfums et les voitures. Mon voisin le clochard sur son banc jour et nuit peut bien faire de la résistance : il n'arrêtera pas la Maaagie de Noeeeel !
Alors, pour être à l'unisson, Calyste, chaque semaine, vous offre gratuitement, mais oui gratuitement, un dessin animé de Tex Avery. C'est-y pas une bonne idée ?! C'est Cornus qui va être content ! Allez, oubliez vos soucis, ayez la tête à la fête ! Noël, ça n'arrive qu'une fois par an !
Alors, pour être à l'unisson, Calyste, chaque semaine, vous offre gratuitement, mais oui gratuitement, un dessin animé de Tex Avery. C'est-y pas une bonne idée ?! C'est Cornus qui va être content ! Allez, oubliez vos soucis, ayez la tête à la fête ! Noël, ça n'arrive qu'une fois par an !
Musique et cinéma
J'ignorais jusqu'à ce jour que la musique du film Le Mépris, de Godard (1963), musique composée par Georges Delerue, n'accompagnait pas le film dans sa version italienne. En Italie, c'est une musique de Piero Piccioni que l'on entend dans Il disprezzo.
Voici donc les deux, très différentes l'une de l'autre :
Voici donc les deux, très différentes l'une de l'autre :
mardi 26 novembre 2019
Les saisons inspirent les écrivains
Aucune réponse pour le dernier texte que j'ai proposé. Pourtant, ce n'est pas difficile. Relisez bien ma phrase d'introduction : elle comporte un mot clé.
Une aide en charade pour l'auteur :
- mon premier convient aux canards.
- mon deuxième convient aux chevaux.
- mon troisième convient aux bateaux.
- mon quatrième convient à un patron abrégé.
De plus, un humoriste slovéno-suisse (connu ?) porte le même nom que cet auteur ! (Bon, pas sûr que ce dernier renseignement vous aide beaucoup !)
Une aide en charade pour l'auteur :
- mon premier convient aux canards.
- mon deuxième convient aux chevaux.
- mon troisième convient aux bateaux.
- mon quatrième convient à un patron abrégé.
De plus, un humoriste slovéno-suisse (connu ?) porte le même nom que cet auteur ! (Bon, pas sûr que ce dernier renseignement vous aide beaucoup !)
Et pourquoi pas la peinture ? (76)
Vierges ouvrantes à l'étranger :
Metropolitan Museum (New York, USA). Origine : Allemagne |
DomMuseum (Vienne, Autriche) |
Musée d'Art Sacré de la Cathédrale (Evora, Portugal)
|
Baltimore Walters Art Museum (Baltimore, USA) |
Musée d'Art Sacré de Sainte-Claire (Allariz, Espagne) |
Antagnod, Ayas 5italie) |
Barcena de Pie de Concha (Espagne) |
Musée archéologique (Madrid, Espagne) |
lundi 25 novembre 2019
Ca m'agace !
J'adore quand les journalistes (parisiens) veulent faire du style et s'étalent lamentablement. Ils ne sont, la plupart du temps, pas fichus de prononcer correctement les noms de villes ou de villages de "province", comme ils disent. Mais pas seulement ! Hier, j'ai entendu un présentateur sportif parler de l'équipe des sang et or, autrement dit, renseignement pris, du Racing Club de Lens, appelé aussi les Artésiens. Et comment ce monsieur a-t-il prononcé : Sang(ue) et or.
Il faudra qu'il apprenne qu'en français la liaison avec un mot se terminant par un G se fait en C. Ainsi dit-on : suer sanC-et-eau, et donc sanC-et-or. Même chose pour BourC-en-Bresse dans l'Ain ou BourC-Argental dans la Loire. Cela n'est pas très grave mais ça m'agace. Un peu de respect, que diable, pour la langue française et pour les "provinciaux" !
Il faudra qu'il apprenne qu'en français la liaison avec un mot se terminant par un G se fait en C. Ainsi dit-on : suer sanC-et-eau, et donc sanC-et-or. Même chose pour BourC-en-Bresse dans l'Ain ou BourC-Argental dans la Loire. Cela n'est pas très grave mais ça m'agace. Un peu de respect, que diable, pour la langue française et pour les "provinciaux" !
Les saisons inspirent les écrivains
Encore l'automne. Mais, pour trouver l'auteur de ce texte, il convient de se tourner d'un certain côté !
Le soleil venait de reparaître, et ses dorures lavées par l'averse reluisaient à neuf dans le ciel, sur les arbres, sur le mur de la cahute, sur son toit de tuile encore mouillé, à la crête duquel se promenait une poule. Le vent qui soufflait tirait horizontalement les herbes folles qui avaient poussé dans la paroi du mur, et les plumes de duvet de la poule, qui, les unes et les autres se laissaient filer au gré de son souffle jusqu'à l'extrémité de leur longueur, avec l'abandon de choses inertes et légères. Le toit de tuile faisait dans la mare, que le soleil rendait de nouveau réfléchissante, une marbrure rose, à laquelle je n'avais encore jamais fait attention. Et voyant sur l'eau et à la face du mur un pâle sourire répondre au sourire du ciel, je m'écriai dans mon enthousiasme en brandissant mon parapluie refermé : « Zut, zut, zut, zut. » Mais en même temps je sentis que mon devoir eût été de ne pas m'en tenir à ces mots opaques et de tâcher de voir plus clair dans mon ravissement.
Le soleil venait de reparaître, et ses dorures lavées par l'averse reluisaient à neuf dans le ciel, sur les arbres, sur le mur de la cahute, sur son toit de tuile encore mouillé, à la crête duquel se promenait une poule. Le vent qui soufflait tirait horizontalement les herbes folles qui avaient poussé dans la paroi du mur, et les plumes de duvet de la poule, qui, les unes et les autres se laissaient filer au gré de son souffle jusqu'à l'extrémité de leur longueur, avec l'abandon de choses inertes et légères. Le toit de tuile faisait dans la mare, que le soleil rendait de nouveau réfléchissante, une marbrure rose, à laquelle je n'avais encore jamais fait attention. Et voyant sur l'eau et à la face du mur un pâle sourire répondre au sourire du ciel, je m'écriai dans mon enthousiasme en brandissant mon parapluie refermé : « Zut, zut, zut, zut. » Mais en même temps je sentis que mon devoir eût été de ne pas m'en tenir à ces mots opaques et de tâcher de voir plus clair dans mon ravissement.
dimanche 24 novembre 2019
Hélène
Ce n'était pas une de mes amies proches. A la faculté, nous nous fréquentions par la force des choses, puisqu'elle suivait les mêmes cours que moi, au moins au début. Je la voyais aussi aux soirées que l'un ou l'autre (je devrais dire l'une ou l'autre puisque les filles étaient largement majoritaires) organisait mais elle me restait étrangère.
Dans mon souvenir, elle avait un visage dur et peu souriant. Petite et réservée, au moins avec moi. Je savais qu'elle pratiquait le piano mais elle n'en parlait que très rarement. Et puis un jour...
Il y avait, au premier étage du restaurant universitaire sur les quais du Rhône, restaurant que tout le monde appelait la MEC (et que je croyais être La Mecque, cherchant longtemps ce qui avait pu lui valoir cette dénomination, jusqu'à ce que l'on m'explique qu'il s'agissait de la Maison des Étudiants Catholiques), il y avait donc, au premier étage, une salle où l'on montait parfois après le déjeuner et où, sans que cela soit obligatoire, on prenait parfois un verre ou plus souvent un café. Il y régnait une bonne ambiance, principalement grâce au vieux piano où quelquefois s'installait un étudiant en mal de ragtime ou de retranscription de chansonnette à la mode.
Jamais elle n'avait joué, sans doute à cause d'une certaine timidité qui parfois la rendait un peu hargneuse. Mais ce jour-là, elle s'assit sur le tabouret et se mit à effleurer les touches. Qu'a-t-elle interprété alors ? Je ne m'en souviens pas. Du classique en tout cas et j'aime à penser aujourd'hui que c'était du Chopin. De l'endroit où je me trouvais, je voyais son visage, attentif, concentré mais détendu, heureux comme jamais je ne l'avais vu. Pendant que les autres continuaient leurs conversations, je ne la quittais pas des yeux. J'aimais Chopin et rêvais encore à cette époque d'apprendre le piano, ce qui jamais ne se fit malgré quelques tentatives avec Pierre.
Quand elle revint, je ne pus me retenir de lui dire : "Comme tu as de la chance de savoir faire ça ! Moi, je ne sais qu'aimer la musique". Elle dut rougir, comme elle rougissait facilement en toute circonstance, et me répondit : " Non, c'est toi qui as de la chance. Tu tires de la musique ce qu'elle possède de plus précieux : le plaisir. Moi, lorsque j'entends un air, quel qu'il soit, je vois des portées, des notes, des croches, des dièses, des bémols ... ". Et puis, elle s'était retournée vers les autres pour parler d'autre chose.
Sa réponse m'avait déçu et presque choqué : comment pouvait-on, connaissant la musique, en oublier ce qu'elle m'avait dit en être l'essence ? J'ai mis des années à comprendre ce que cette réponse comportait de tristesse, de mélancolie, peut-être aussi d'une certaine fierté. Il m'arrive d'éprouver la même devant certains textes littéraires aux ficelles trop voyantes.
Au mois de mars prochain, je vais sans doute la revoir, après plus de quarante ans. Elle n'avait pu se libérer l'an dernier à nos retrouvailles. Je ne sais si, quelque part, il y aura un piano..... J'aimerais revoir ce visage heureux malgré ce qu'elle m'avait dit.
Dans mon souvenir, elle avait un visage dur et peu souriant. Petite et réservée, au moins avec moi. Je savais qu'elle pratiquait le piano mais elle n'en parlait que très rarement. Et puis un jour...
Il y avait, au premier étage du restaurant universitaire sur les quais du Rhône, restaurant que tout le monde appelait la MEC (et que je croyais être La Mecque, cherchant longtemps ce qui avait pu lui valoir cette dénomination, jusqu'à ce que l'on m'explique qu'il s'agissait de la Maison des Étudiants Catholiques), il y avait donc, au premier étage, une salle où l'on montait parfois après le déjeuner et où, sans que cela soit obligatoire, on prenait parfois un verre ou plus souvent un café. Il y régnait une bonne ambiance, principalement grâce au vieux piano où quelquefois s'installait un étudiant en mal de ragtime ou de retranscription de chansonnette à la mode.
Jamais elle n'avait joué, sans doute à cause d'une certaine timidité qui parfois la rendait un peu hargneuse. Mais ce jour-là, elle s'assit sur le tabouret et se mit à effleurer les touches. Qu'a-t-elle interprété alors ? Je ne m'en souviens pas. Du classique en tout cas et j'aime à penser aujourd'hui que c'était du Chopin. De l'endroit où je me trouvais, je voyais son visage, attentif, concentré mais détendu, heureux comme jamais je ne l'avais vu. Pendant que les autres continuaient leurs conversations, je ne la quittais pas des yeux. J'aimais Chopin et rêvais encore à cette époque d'apprendre le piano, ce qui jamais ne se fit malgré quelques tentatives avec Pierre.
Quand elle revint, je ne pus me retenir de lui dire : "Comme tu as de la chance de savoir faire ça ! Moi, je ne sais qu'aimer la musique". Elle dut rougir, comme elle rougissait facilement en toute circonstance, et me répondit : " Non, c'est toi qui as de la chance. Tu tires de la musique ce qu'elle possède de plus précieux : le plaisir. Moi, lorsque j'entends un air, quel qu'il soit, je vois des portées, des notes, des croches, des dièses, des bémols ... ". Et puis, elle s'était retournée vers les autres pour parler d'autre chose.
Sa réponse m'avait déçu et presque choqué : comment pouvait-on, connaissant la musique, en oublier ce qu'elle m'avait dit en être l'essence ? J'ai mis des années à comprendre ce que cette réponse comportait de tristesse, de mélancolie, peut-être aussi d'une certaine fierté. Il m'arrive d'éprouver la même devant certains textes littéraires aux ficelles trop voyantes.
Au mois de mars prochain, je vais sans doute la revoir, après plus de quarante ans. Elle n'avait pu se libérer l'an dernier à nos retrouvailles. Je ne sais si, quelque part, il y aura un piano..... J'aimerais revoir ce visage heureux malgré ce qu'elle m'avait dit.
samedi 23 novembre 2019
C'est à vous
A vous, si cela vous dit, de mettre sous cette photo un titre, une phrase ou un petit texte qu'elle vous aurait inspiré. (Vous pouvez
l'agrandir en cliquant dessus.)
Jeux interdits
Faute de mieux, l'autre soir, j'ai revu à la télévision Jeux interdits (1952. La belle année ! ), le film de René Clément. Je dis faute de mieux car je craignais que cette histoire ne paraisse aujourd'hui mièvre et vieillie. C'est bien sûr un peu le cas, en particulier à cause de certaines situations assez caricaturales et d'un jeu d'acteurs qui passe moins bien aujourd'hui. Mais la fin, la dernière image, est toujours aussi bouleversante.
Et puis,il y a la célébrissime musique de Narciso Yepes à la guitare ! Et cet air-là restera pour moi toujours lié à mes camps de vacances sous tente où d'autres garçons qui possédaient un instrument le jouaient inlassablement (et plus ou moins bien). Je ne sais pas pourquoi, je me revois le soir, sur mon lit de camp, au soleil couchant, fermant les yeux et écoutant....
Et puis,il y a la célébrissime musique de Narciso Yepes à la guitare ! Et cet air-là restera pour moi toujours lié à mes camps de vacances sous tente où d'autres garçons qui possédaient un instrument le jouaient inlassablement (et plus ou moins bien). Je ne sais pas pourquoi, je me revois le soir, sur mon lit de camp, au soleil couchant, fermant les yeux et écoutant....
vendredi 22 novembre 2019
Bonne fête
Le 22 novembre, c'est la Sainte Cécile, tout le monde le sait. Mais quelle honte d'oublier tous les autres, qui n'apparaissent plus sur les calendriers. Pour réparer cette injustice, pensons tous à souhaiter une bonne fête aux Abba (non, rien à voir avec le groupe pop suédois), Ananie (attention : c'est un homme), Bénigne (encore un homme), Magnence (là, c'est une femme), Philémon (mais pas Baucis), Pragmace (évêque d'Autun), Savinien, Zacharie, Apphia, Archippe, Onésime . Je compte sur vous ! Enfin, si vous en connaissez !
Et puis, Callixte, moine à Constantinople puis au mont Athos, mort en 1397, dont le nom me rappelle Saint Calixte et ses célèbres catacombes de la Via Appia Antica, à l'origine un terrain que donnèrent à l’Église les Cecilii, riche famille romaine convertie au Christianisme et dont le membre le plus illustre est Sainte Cécile, justement, patronne des musiciens (les organistes en particulier, paraît-il)), des académies de musique, des compositeurs, des facteurs d’orgues, des luthiers, des poètes et des chanteurs.
Rendez-vous avec la belle Anna
C'est fait ! 1021 pages ! Ça m'a pris un certain temps mais, tout à l'heure, j'ai lu la dernière ligne d'Anna Karénine, de Léon Tolstoï, avec préface d'André Maurois et commentaires de Marie Sémon (et curieusement aucune trace du nom du traducteur).
Pour moi, je l'ai dit, Anna Karénine, c'était le visage de Garbo dans la fumée d'un train entrant en gare. Romantisme échevelé et amours désordonnées.
Bien sûr, c'est ça, mais c'est beaucoup plus que ça. J'ai été fasciné par le foisonnement de ce roman (et je ne me suis que peu perdu dans les prénoms, noms et diminutifs des protagonistes). Bien sûr aussi, j'ai dû me forcer pour lire quelques passages : les problèmes de l'agriculture en Russie au XIX° siècle ne sont pas franchement faits pour me séduire.
Mais le reste, quelle merveille, et quel "modernisme". Analyses psychologiques, exposés des rapports sociaux (différents d'ailleurs à Moscou et Saint-Pétersbourg, et bien évidemment dans les campagnes), questions sur le sens de la vie et l'apport (ou pas) de la foi.
Et puis il y a Lévine, un personnage qui n'apparaissait même pas dans les premières versions du roman, un propriétaire terrien proche de ses cultivateurs, préférant la solitude aux mondanités, un être en questionnement permanent qui occupe une place importante dans le roman. Il m'a emballé, celui-là, peut-être plus que les affres de la belle Anna.
(Léon Tolstoï, Anna Karénine. Ed. LDP)
Pour moi, je l'ai dit, Anna Karénine, c'était le visage de Garbo dans la fumée d'un train entrant en gare. Romantisme échevelé et amours désordonnées.
Bien sûr, c'est ça, mais c'est beaucoup plus que ça. J'ai été fasciné par le foisonnement de ce roman (et je ne me suis que peu perdu dans les prénoms, noms et diminutifs des protagonistes). Bien sûr aussi, j'ai dû me forcer pour lire quelques passages : les problèmes de l'agriculture en Russie au XIX° siècle ne sont pas franchement faits pour me séduire.
Mais le reste, quelle merveille, et quel "modernisme". Analyses psychologiques, exposés des rapports sociaux (différents d'ailleurs à Moscou et Saint-Pétersbourg, et bien évidemment dans les campagnes), questions sur le sens de la vie et l'apport (ou pas) de la foi.
Et puis il y a Lévine, un personnage qui n'apparaissait même pas dans les premières versions du roman, un propriétaire terrien proche de ses cultivateurs, préférant la solitude aux mondanités, un être en questionnement permanent qui occupe une place importante dans le roman. Il m'a emballé, celui-là, peut-être plus que les affres de la belle Anna.
(Léon Tolstoï, Anna Karénine. Ed. LDP)
jeudi 21 novembre 2019
Recyclage
J'ai horreur de jeter des fleurs tant qu'elles ne sont pas vraiment fanées. J'avais autrefois un ami fleuriste et j'étais horrifié par tout ce qui passait à sa poubelle. Ceci dit, celui qui est près de chez moi ferait bien de s'en inspirer au lieu de proposer en soldes des bouquets agonisants.
Alors, chez moi, un grand bouquet d'anniversaire rétrécit au fil des jours dans le salon puis, en fin de course, devient un petit bouquet de cuisine. Inutile de préciser qu'avec ces méthodes, j'ai à peu près toutes les tailles de vases.
Alors, chez moi, un grand bouquet d'anniversaire rétrécit au fil des jours dans le salon puis, en fin de course, devient un petit bouquet de cuisine. Inutile de préciser qu'avec ces méthodes, j'ai à peu près toutes les tailles de vases.
Les saisons inspirent les écrivains (aide)
Voici l'auteur du dernier texte sur l'automne .... en charade :
- mon premier était une espèce sonnante et trébuchante
- Mon deuxième peut être vive ou sèche.
- Mon troisième s'associe parfois aux vaux.
Pour le titre du roman, une autre charade :
- mon premier est sur un vieux bateau
- mon deuxième pénètre à l'intérieur des terres
- mon troisième est l'inventeur français du télégraphe
- mon quatrième est une particule
- mon cinquième n'est pas coton
Voilà, je ne peux pas faire mieux !
- mon premier était une espèce sonnante et trébuchante
- Mon deuxième peut être vive ou sèche.
- Mon troisième s'associe parfois aux vaux.
Pour le titre du roman, une autre charade :
- mon premier est sur un vieux bateau
- mon deuxième pénètre à l'intérieur des terres
- mon troisième est l'inventeur français du télégraphe
- mon quatrième est une particule
- mon cinquième n'est pas coton
Voilà, je ne peux pas faire mieux !
mercredi 20 novembre 2019
Tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes.
Suite au drame de Mirepoix-sur-Tarn où un pont s'est effondré sous le poids d'un camion apparemment trop lourdement chargé, une autorité locale (pas le maire qui a l'air d'un brave homme qui n'en peut mais, peut-être le préfet ou le préfet de police) a très sérieusement déclaré à la télévision :
- Le conducteur du poids lourd est actuellement décédé.
Doit-on lui souhaiter un prompt rétablissement ?
- Le conducteur du poids lourd est actuellement décédé.
Doit-on lui souhaiter un prompt rétablissement ?
Les saisons inspirent les écrivains
Un automne plus lointain. A qui l'attribueriez-vous ? (Je suppose que, comme moi, vous connaissez le titre du roman dont est tiré cet extrait sans l'avoir jamais lu.)
Tout au long d'octobre les jours de gel et les jours de pluie alternèrent, cependant que la forêt devenait d'une beauté miraculeuse. (...) Du feuillage des bouleaux, des trembles, des aunes, des merisiers semés sur les pentes, octobre vint faire des taches jaunes et rouges de mille nuances. Pour quelques semaines le brun de la mousse, le vert inchangeable des sapins et des cyprès ne furent plus qu'un fond et servirent seulement à faire ressortir les teintes émouvantes de cette autre végétation qui renaît avec chaque printemps et meurt avec chaque automne. La splendeur de cette agonie s'étendait sur la pente des collines comme sur une bande sans fin qui suivait l'eau, s'en allant toujours aussi belle, aussi riche de couleurs vives et tendres, aussi émouvante, vers les régions lointaines du nord où nul œil humain ne se posait sur elle.
Tout au long d'octobre les jours de gel et les jours de pluie alternèrent, cependant que la forêt devenait d'une beauté miraculeuse. (...) Du feuillage des bouleaux, des trembles, des aunes, des merisiers semés sur les pentes, octobre vint faire des taches jaunes et rouges de mille nuances. Pour quelques semaines le brun de la mousse, le vert inchangeable des sapins et des cyprès ne furent plus qu'un fond et servirent seulement à faire ressortir les teintes émouvantes de cette autre végétation qui renaît avec chaque printemps et meurt avec chaque automne. La splendeur de cette agonie s'étendait sur la pente des collines comme sur une bande sans fin qui suivait l'eau, s'en allant toujours aussi belle, aussi riche de couleurs vives et tendres, aussi émouvante, vers les régions lointaines du nord où nul œil humain ne se posait sur elle.
mardi 19 novembre 2019
Et pourquoi pas la peinture ? (75)
Les Vierges ouvrantes. Elles datent du XIV° au XVI° siècles mais ont beaucoup souffert des guerres de religion d'une part et de la décision du Concile de Trente (1545-1563) d'autre part, qui en a condamné le principe, du fait que la Vierge, créature humaine, ne peut porter en son sein Dieu le Père ni la Sainte Trinité. En 1745, le pape Benoit XIV classait ces vierges dans les figurations non approuvées de la Trinité.
Elles donc été détruites ou vidées de leur contenu. Rares sont celles qui aujourd'hui sont encore complètes (l'une se trouve à Morlaix, dans l'église Saint-Mathieu). Il en subsiste une petite cinquantaine au monde et à peine une vingtaine en France, en ivoire ou en bois polychrome.
Vierges ouvrantes en France :
Elles donc été détruites ou vidées de leur contenu. Rares sont celles qui aujourd'hui sont encore complètes (l'une se trouve à Morlaix, dans l'église Saint-Mathieu). Il en subsiste une petite cinquantaine au monde et à peine une vingtaine en France, en ivoire ou en bois polychrome.
Vierges ouvrantes en France :
Leugney, Brémondans (Doubs) |
Bannalec (Finistère) |
Musée, Laval (Mayenne) |
Alluyes (Eure-et-Loire) |
Quelven (Morbihan) |
Musée historique, Kaysersberg (Haut-Rhin) |
Musée Rolin, Autun (Saône-et-Loire) |
Massiac (Cantal) |
Musée de Cluny (Paris) |
Morlaix (Finistère) |
Palau del Vidre (Pyrénées Orientales) |
Eguisheim (Haut-Rhin) |
Marsal, Moselle |
Musique et cinéma
La Nuit américaine. Film du Truffaut, musique de Delerue (qui composa aussi celle du Mépris de Godard). Pour moi, deux films sublimes.
lundi 18 novembre 2019
Réincarnation ? On peut en douter !
Le 18 novembre 1922, Marcel Proust mourait. Le 18 novembre 1928 naissait Mickey Mouse ! Faut-il faire un rapprochement entre les deux événements ?
Les saisons inspirent les écrivains
Et cette plume, vous la reconnaissez ?
Plus la saison était triste, plus elle était en rapport avec moi : le temps des frimas, en rendant les communications moins faciles, isole les habitants des campagnes : on se sent mieux à l’abri des hommes.
Un caractère moral s’attache aux scènes de l’automne : ces feuilles qui tombent comme nos ans, ces fleurs qui se fanent comme nos heures, ces nuages qui fuient comme nos illusions, cette lumière qui s’affaiblit comme notre intelligence, ce soleil qui se refroidit comme nos amours, ces fleuves qui se glacent comme notre vie, ont des rapports secrets avec nos destinées.
Je voyais avec un plaisir indicible le retour de la saison des tempêtes, le passage des cygnes et des ramiers, le rassemblement des corneilles dans la prairie de l’étang, et leur perchée à l’entrée de la nuit sur les plus hauts chênes du grand Mail. Lorsque le soir élevait une vapeur bleuâtre au carrefour des forêts, que les complaintes ou les lais du vent gémissaient dans les mousses flétries, j’entrais en pleine possession des sympathies de ma nature. Rencontrais-je quelque laboureur au bout d’un guéret ? je m’arrêtais pour regarder cet homme germé à l’ombre des épis parmi lesquels il devait être moissonné, et qui retournant la terre de sa tombe avec le soc de la charrue, mêlait ses sueurs brûlantes aux pluies glacées de l’automne : le sillon qu’il creusait était le monument destiné à lui survivre. Que faisait à cela mon élégante démone ? Par sa magie, elle me transportait au bord du Nil, me montrait la pyramide égyptienne noyée dans le sable, comme un jour le sillon armoricain caché sous la bruyère : je m’applaudissais d’avoir placé les fables de ma félicité hors du cercle des réalités humaines.
Le soir je m’embarquais sur l’étang, conduisant seul mon bateau au milieu des joncs et des larges feuilles flottantes du nénuphar. Là, se réunissaient les hirondelles prêtes à quitter nos climats. Je ne perdais pas un seul de leurs gazouillis : Tavernier enfant était moins attentif au récit d’un voyageur. Elles se jouaient sur l’eau au tomber du soleil, poursuivaient les insectes, s’élançaient ensemble dans les airs, comme pour éprouver leurs ailes, se rabattaient à la surface du lac, puis se venaient suspendre aux roseaux que leur poids courbait à peine, et qu’elles remplissaient de leur ramage confus.
Plus la saison était triste, plus elle était en rapport avec moi : le temps des frimas, en rendant les communications moins faciles, isole les habitants des campagnes : on se sent mieux à l’abri des hommes.
Un caractère moral s’attache aux scènes de l’automne : ces feuilles qui tombent comme nos ans, ces fleurs qui se fanent comme nos heures, ces nuages qui fuient comme nos illusions, cette lumière qui s’affaiblit comme notre intelligence, ce soleil qui se refroidit comme nos amours, ces fleuves qui se glacent comme notre vie, ont des rapports secrets avec nos destinées.
Je voyais avec un plaisir indicible le retour de la saison des tempêtes, le passage des cygnes et des ramiers, le rassemblement des corneilles dans la prairie de l’étang, et leur perchée à l’entrée de la nuit sur les plus hauts chênes du grand Mail. Lorsque le soir élevait une vapeur bleuâtre au carrefour des forêts, que les complaintes ou les lais du vent gémissaient dans les mousses flétries, j’entrais en pleine possession des sympathies de ma nature. Rencontrais-je quelque laboureur au bout d’un guéret ? je m’arrêtais pour regarder cet homme germé à l’ombre des épis parmi lesquels il devait être moissonné, et qui retournant la terre de sa tombe avec le soc de la charrue, mêlait ses sueurs brûlantes aux pluies glacées de l’automne : le sillon qu’il creusait était le monument destiné à lui survivre. Que faisait à cela mon élégante démone ? Par sa magie, elle me transportait au bord du Nil, me montrait la pyramide égyptienne noyée dans le sable, comme un jour le sillon armoricain caché sous la bruyère : je m’applaudissais d’avoir placé les fables de ma félicité hors du cercle des réalités humaines.
Le soir je m’embarquais sur l’étang, conduisant seul mon bateau au milieu des joncs et des larges feuilles flottantes du nénuphar. Là, se réunissaient les hirondelles prêtes à quitter nos climats. Je ne perdais pas un seul de leurs gazouillis : Tavernier enfant était moins attentif au récit d’un voyageur. Elles se jouaient sur l’eau au tomber du soleil, poursuivaient les insectes, s’élançaient ensemble dans les airs, comme pour éprouver leurs ailes, se rabattaient à la surface du lac, puis se venaient suspendre aux roseaux que leur poids courbait à peine, et qu’elles remplissaient de leur ramage confus.
dimanche 17 novembre 2019
Le dernier Compagnon
Aussi célèbres que Poulidor, aussi aimés de tous, sans doute. Les Compagnons de la chanson. Le dernier survivant, Fred Mella, le ténor, est mort (1924 - 16 novembre 2019). C'est Edith Piaf qui assura leur célébrité avec cette chanson, Les trois Cloches, que mes parents écoutaient et que j'aimais quand j'étais enfant.
Et un peu de musique, ça vous dirait ? (259)
Comment bouger en musique en Bresse, Alsace et Limousin.
samedi 16 novembre 2019
Les saisons inspirent les écrivains
Mais qui, sans tricher, pourra me dire qui est l'auteur de ces lignes ?
J’aime l’automne, cette triste saison va bien aux souvenirs. Quand les arbres n’ont plus de feuilles, quand le ciel conserve encore au crépuscule la teinte rousse qui dore l’herbe fanée, il est doux de regarder s’éteindre tout ce qui naguère encore brûlait en vous.
Je viens de rentrer de ma promenade dans les prairies vides, au bord des fossés froids où les saules se mirent ; le vent faisait siffler leurs branches dépouillées, quelquefois il se taisait, et puis recommençait tout à coup ; alors les petites feuilles qui restent attachées aux broussailles tremblaient de nouveau, l’herbe frissonnait en se penchant sur terre, tout semblait devenir plus pâle et plus glacé ; à l’horizon le disque du soleil se perdait dans la couleur blanche du ciel, et le pénétrait alentour d’un peu de vie expirante. J’avais froid et presque peur.
Je me suis mis à l’abri derrière un monticule de gazon, le vent avait cessé. Je ne sais pourquoi, comme j’étais là, assis par terre, ne pensant à rien et regardant au loin la fumée qui sortait des chaumes, ma vie entière s’est placée devant moi comme un fantôme, et l’amer parfum des jours qui ne sont plus m’est revenu avec l’odeur de l’herbe séchée et des bois morts ; mes pauvres années ont repassé devant moi, comme emportées par l’hiver dans une tourmente lamentable ; quelque chose de terrible les roulait dans mon souvenir, avec plus de furie que la brise ne faisait courir les feuilles dans les sentiers paisibles ; une ironie étrange les frôlait et les retournait pour mon spectacle, et puis toutes s’envolaient ensemble et se perdaient dans un ciel morne.
Comme d'habitude, je vous aide. Voici son portrait enfant :
J’aime l’automne, cette triste saison va bien aux souvenirs. Quand les arbres n’ont plus de feuilles, quand le ciel conserve encore au crépuscule la teinte rousse qui dore l’herbe fanée, il est doux de regarder s’éteindre tout ce qui naguère encore brûlait en vous.
Je viens de rentrer de ma promenade dans les prairies vides, au bord des fossés froids où les saules se mirent ; le vent faisait siffler leurs branches dépouillées, quelquefois il se taisait, et puis recommençait tout à coup ; alors les petites feuilles qui restent attachées aux broussailles tremblaient de nouveau, l’herbe frissonnait en se penchant sur terre, tout semblait devenir plus pâle et plus glacé ; à l’horizon le disque du soleil se perdait dans la couleur blanche du ciel, et le pénétrait alentour d’un peu de vie expirante. J’avais froid et presque peur.
Je me suis mis à l’abri derrière un monticule de gazon, le vent avait cessé. Je ne sais pourquoi, comme j’étais là, assis par terre, ne pensant à rien et regardant au loin la fumée qui sortait des chaumes, ma vie entière s’est placée devant moi comme un fantôme, et l’amer parfum des jours qui ne sont plus m’est revenu avec l’odeur de l’herbe séchée et des bois morts ; mes pauvres années ont repassé devant moi, comme emportées par l’hiver dans une tourmente lamentable ; quelque chose de terrible les roulait dans mon souvenir, avec plus de furie que la brise ne faisait courir les feuilles dans les sentiers paisibles ; une ironie étrange les frôlait et les retournait pour mon spectacle, et puis toutes s’envolaient ensemble et se perdaient dans un ciel morne.
Comme d'habitude, je vous aide. Voici son portrait enfant :
vendredi 15 novembre 2019
La poupoularité
Raymond Poulidor (1936 - 13 novembre 2019). Le plus connu et le plus aimé des coureurs cyclistes de mon enfance.
Petite leçon pour être à l'aise partout
(La vidéo ne dure que 5'30, le reste étant un bug de Youtube.)
C'est à vous
A vous, si cela vous dit, de mettre sous cette photo un titre, une
phrase ou un petit texte qu'elle vous aurait inspiré. (Vous pouvez
l'agrandir en cliquant dessus.)
jeudi 14 novembre 2019
Début de soirée à la chapelle
L'art, ça se mérite ! Hier soir, invité à un vernissage, je prends, vers 17h30, ma voiture pour traverser Lyon et me rendre à cette chapelle où a lieu l'exposition. Je ne connais que très peu cette commune pourtant proche. Je fais confiance à mon GPS. La nuit est tombée, les phares des autres voitures en sens inverse m'éblouissent. Mais que diable suis-je venu faire dans cette galère ?
A la sortie de Lyon, la circulation se fluidifie. J'arrive dans un quartier sur une colline résidentielle. Le monsieur de mon GPS me précise que je suis arrivé à destination. Très bien mais rien qui ressemble de près ou de loin à une chapelle. Je poursuis un peu : des murs de propriétés, des haies hautes et épaisses. Et, bien sûr, personne à qui demander son chemin.
Après un tour complet du quartier truffé de sens interdits, je découvre enfin la chapelle : elle était au pied de la colline et je l'avais longée sans la remarquer. Malgré ces péripéties, j'étais le deuxième invité sur les lieux. Gilles, le peintre, est là, lui aussi. C'est avec lui que j'avais couru le semi-marathon il y a une dizaine d'années. Ensuite arriveront d'anciens collègues, amis et connaissances dans le milieu pédago. Le retour se fera sans encombres.
A la sortie de Lyon, la circulation se fluidifie. J'arrive dans un quartier sur une colline résidentielle. Le monsieur de mon GPS me précise que je suis arrivé à destination. Très bien mais rien qui ressemble de près ou de loin à une chapelle. Je poursuis un peu : des murs de propriétés, des haies hautes et épaisses. Et, bien sûr, personne à qui demander son chemin.
Après un tour complet du quartier truffé de sens interdits, je découvre enfin la chapelle : elle était au pied de la colline et je l'avais longée sans la remarquer. Malgré ces péripéties, j'étais le deuxième invité sur les lieux. Gilles, le peintre, est là, lui aussi. C'est avec lui que j'avais couru le semi-marathon il y a une dizaine d'années. Ensuite arriveront d'anciens collègues, amis et connaissances dans le milieu pédago. Le retour se fera sans encombres.
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