Ainsi se termine février, ce mois un peu handicapé qui fait bien suer tout le monde, le mois que je détestais le plus dans l'année. Mais cette fois-ci, hormis le rhume, il s'est passé sans encombres. Je trouve même que j'y ai été assez actif.
Et puis, il est en phase d'être détrôné, en guise de détestation, par septembre, que je vois maintenant venir avec appréhension. Pourtant la saison d'automne est si belle. On verra.
samedi 28 février 2015
vendredi 27 février 2015
Découverte
Je devrais écrire "découverteS" puisqu'il y en a deux.
Lorsque je prends des photos, je suis tellement focalisé sur un point précis que beaucoup de détails m'échappent totalement. Par exemple, au Nouvel An chinois, j'ai photographié sans m'en rendre compte un ancien collègue, présent lui aussi. Je ne m'en suis rendu compte qu'une fois rentré chez moi, en visionnant les photos. Lui non plus ne m'a sans doute pas vu, mais il a toujours été un grand "poète".
La deuxième découverte, c'est sur une des photos de l'expo Jacqueline Delubac, au musée des Beaux-Arts. Là, personne de connu mais un "détail" qui maintenant me saute aux yeux. Saurez-vous le découvrir ?
Lorsque je prends des photos, je suis tellement focalisé sur un point précis que beaucoup de détails m'échappent totalement. Par exemple, au Nouvel An chinois, j'ai photographié sans m'en rendre compte un ancien collègue, présent lui aussi. Je ne m'en suis rendu compte qu'une fois rentré chez moi, en visionnant les photos. Lui non plus ne m'a sans doute pas vu, mais il a toujours été un grand "poète".
La deuxième découverte, c'est sur une des photos de l'expo Jacqueline Delubac, au musée des Beaux-Arts. Là, personne de connu mais un "détail" qui maintenant me saute aux yeux. Saurez-vous le découvrir ?
Momentini
- Les cours d'allemand sont de plus en plus merdiques. J'ai maintenant l'impression que le mec est un sacré fumiste en plus de n'être pas pédagogue. Nous sommes nombreux à vouloir chercher autre chose pour l'an prochain. Je me renseignerai du côté de la fac et de l'UTA (université tous âges).
- Ma mémé revient mi-mars chez elle. Elle en est ravie. Un bémol : je vais tout de même faire attention de ne pas me faire bouffer. J'ai déjà donné avec ma mère. Ça peut paraître égoïste mais j'ai l'intention maintenant de penser un peu à moi.
- Le voyage à Rome approche. Ma collègue a réservé des guides. Toujours ça de moins à faire (sinon, ça me demandait un peu peu de révisions). Me restera à parler italien, mais ça, ça devrait aller, et à prendre quelques (!) photos. Ça aussi, il ne devrait pas y avoir de problème. Et puis un petit tour à mon petit bar préféré, derrière la place Navonne. Je sens qu'il va y avoir un temps libre sur la place, juste de quoi me laisser siroter un bon Campari sur glaçons.
- Me suis lancé dans l'autobiographie de Bardot. Très intéressant, et la dame est loin d'être aussi stupide que certains le pensent. Elle est même attachante et je découvre des tas de choses sur sa vie, en particulier, pour l'instant, sur sa jeunesse.
- Massacre d’œuvres d'art pluricentenaires au musée de Mossoul, en Irak. On n'en finirait pas d'être révolté en ce moment. Je ne sais plus qui disait : "Un homme qui meurt, c'est une bibliothèque qui disparaît." Là ce sont les deux que l'on extermine.
- Ma mémé revient mi-mars chez elle. Elle en est ravie. Un bémol : je vais tout de même faire attention de ne pas me faire bouffer. J'ai déjà donné avec ma mère. Ça peut paraître égoïste mais j'ai l'intention maintenant de penser un peu à moi.
- Le voyage à Rome approche. Ma collègue a réservé des guides. Toujours ça de moins à faire (sinon, ça me demandait un peu peu de révisions). Me restera à parler italien, mais ça, ça devrait aller, et à prendre quelques (!) photos. Ça aussi, il ne devrait pas y avoir de problème. Et puis un petit tour à mon petit bar préféré, derrière la place Navonne. Je sens qu'il va y avoir un temps libre sur la place, juste de quoi me laisser siroter un bon Campari sur glaçons.
- Me suis lancé dans l'autobiographie de Bardot. Très intéressant, et la dame est loin d'être aussi stupide que certains le pensent. Elle est même attachante et je découvre des tas de choses sur sa vie, en particulier, pour l'instant, sur sa jeunesse.
- Massacre d’œuvres d'art pluricentenaires au musée de Mossoul, en Irak. On n'en finirait pas d'être révolté en ce moment. Je ne sais plus qui disait : "Un homme qui meurt, c'est une bibliothèque qui disparaît." Là ce sont les deux que l'on extermine.
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jeudi 26 février 2015
Oui mais voilà
Je me suis procuré un petit fascicule répertoriant toutes les expos photos de Lyon et sa région de janvier à avril 2015. Et, en le feuilletant, je remarque une galerie proposant une expo sur les mineurs de Saint-Étienne. Voilà bien qui ne pouvait que m'intéresser, étant moi-même stéphanois et fils de mineur.
Oui mais voilà : c'est ainsi que je pourrais résumer une partie de mon après-midi d'hier. D'abord la rue indiquée était beaucoup plus loin que ce que j'imaginais et je peux vous assurer que les pentes de la Croix-Rousse sont raides. Oui mais voilà, ensuite, la porte de la galerie est fermée à une heure où elle était censée être ouverte. J'en avise une seconde : fermée aussi. Je reviens à la première et un homme, auparavant derrière son ordinateur, vient m'ouvrir.
Oui mais voilà : à première vue, pas de photos mais des dessins plutôt abstraits. Je demande. On sourit : l'expo a lieu au musée de la mine, à Saint-Étienne. Comme d'habitude, j'avais lu un peu trop vite, en diagonale. Oui mais voilà : discussion très intéressante avec ce monsieur. Il m'apprend que l'expo va tourner dans la région, notamment à Saint-Chamond en septembre. J'essaierai de ne pas l'oublier.
Oui mais voilà : parti comme j'étais, je n'allais pas rentrer chez moi tout de suite. Une autre expo photos pas très loin. Mais ce nom d'artiste me dit quelque chose... Rien de tel que de marcher pour faire ressurgir les souvenirs. C'était une élève de Pierre, il y a une bonne vingtaine d'années. J'arrive, je me renseigne : les choses semblent correspondre. Oui mais voilà, je n'ai pas de chance : elle est partie un quart d'heure plus tôt. Je laisse mes coordonnées, au cas où. Oui mais voilà : je visite et j'apprécie : photos d'Alger, de Rome et de Charleroi, comme je les aime, urbaines, géométriques.
Sur le trajet de retour, nombreuses photos, de moi, cette fois-ci. En fin de compte, un bien bel après-midi.
Oui mais voilà : c'est ainsi que je pourrais résumer une partie de mon après-midi d'hier. D'abord la rue indiquée était beaucoup plus loin que ce que j'imaginais et je peux vous assurer que les pentes de la Croix-Rousse sont raides. Oui mais voilà, ensuite, la porte de la galerie est fermée à une heure où elle était censée être ouverte. J'en avise une seconde : fermée aussi. Je reviens à la première et un homme, auparavant derrière son ordinateur, vient m'ouvrir.
Oui mais voilà : à première vue, pas de photos mais des dessins plutôt abstraits. Je demande. On sourit : l'expo a lieu au musée de la mine, à Saint-Étienne. Comme d'habitude, j'avais lu un peu trop vite, en diagonale. Oui mais voilà : discussion très intéressante avec ce monsieur. Il m'apprend que l'expo va tourner dans la région, notamment à Saint-Chamond en septembre. J'essaierai de ne pas l'oublier.
Oui mais voilà : parti comme j'étais, je n'allais pas rentrer chez moi tout de suite. Une autre expo photos pas très loin. Mais ce nom d'artiste me dit quelque chose... Rien de tel que de marcher pour faire ressurgir les souvenirs. C'était une élève de Pierre, il y a une bonne vingtaine d'années. J'arrive, je me renseigne : les choses semblent correspondre. Oui mais voilà, je n'ai pas de chance : elle est partie un quart d'heure plus tôt. Je laisse mes coordonnées, au cas où. Oui mais voilà : je visite et j'apprécie : photos d'Alger, de Rome et de Charleroi, comme je les aime, urbaines, géométriques.
Sur le trajet de retour, nombreuses photos, de moi, cette fois-ci. En fin de compte, un bien bel après-midi.
mardi 24 février 2015
L'Age du doute
Ce cher Camilleri a encore fait des siennes. Voilà maintenant que son fameux commissaire Montalbano se sent vieillir et entre dans l'âge du doute. Inutile de vous raconter l'intrigue de ce polar que j'aurai oubliée aussi vite que je l'ai lue. Non que ce ne soit pas bien ficelé mais parce que, à mon avis, dans les romans de Camilleri (policiers ou pas), ce n'est pas le plus important.
Ce qui me plaît chez lui, c'est sa façon d'évoquer la Sicile, la mer, la gastronomie locale (qui tient une très grande place), c'est l'ambiance de son commissariat, avec tous ses collègues bien typés, de Mimi Augello le beau gosse à Catarella le presque simple d'esprit, c'est avant tout aussi la personnalité de Montalbano, grand séducteur et grand indépendant, face aux femmes et face aux autorités. J'ai l'impression maintenant de les connaître et que, si je retournais là-bas, je pourrais les croiser dans la rue.
(Andrea Camilleri, L'Age du doute. Ed. Fleuve noir. Trad. de Serge Quadruppani.)
Ce qui me plaît chez lui, c'est sa façon d'évoquer la Sicile, la mer, la gastronomie locale (qui tient une très grande place), c'est l'ambiance de son commissariat, avec tous ses collègues bien typés, de Mimi Augello le beau gosse à Catarella le presque simple d'esprit, c'est avant tout aussi la personnalité de Montalbano, grand séducteur et grand indépendant, face aux femmes et face aux autorités. J'ai l'impression maintenant de les connaître et que, si je retournais là-bas, je pourrais les croiser dans la rue.
(Andrea Camilleri, L'Age du doute. Ed. Fleuve noir. Trad. de Serge Quadruppani.)
lundi 23 février 2015
Et un peu de musique, ça vous dirait ? (146)
Comme un écho à Cornus. Un remerciement aussi pour avoir posté cette chanson sans savoir combien il m'a touché : elle a été présente à la cérémonie d'incinération de mon frère. Elle le sera aussi, j'espère, lorsque j'aurai disparu. Sans le savoir, sans nous l'être dit, nous avons eu tous les deux, mon frère et moi, la même idée. Ce fut un des tout premiers disques que mes parents achetèrent.
Ma mémé du cinquième étage
Pour la voir, il faut maintenant traverser la banlieue est. Une bonne demi-heure de route si tout va bien. On l'a mise dans une chambre seule, elle préférait. Une clinique d'allure luxueuse à l'extérieur mais dont les couloirs sont sinistres dans leur alignement de portes fermées. Elle est tout au bout, un peu isolée. Ça doit lui plaire aussi.
Samedi, lorsque je suis entrée, elle était couchée sur le côté, dans la pénombre. Peut-être l'ai-je réveillée. Lorsqu'elle m'a vu, elle a eu un grand sourire et a tenu à se recoiffer un peu. Elle a toujours été coquette. Elle a beaucoup maigri mais sa voix s'est raffermie au fil des semaines. Elle s'est bien calée sur ses oreillers dans un mouvement qui lui a encore amené une petite grimace de douleur.
C'est la première fois que nous sommes seuls. J'étais sûr qu'elle en serait contente. Elle veut d'abord savoir comment je vais, moi. Pas question de commencer par ses souffrances à elle. Je lui donne des nouvelles de l'immeuble, de son courrier que je gère depuis qu'elle est hospitalisée, de mes amis qu'elle connaît, du jeune pharmacien qu'elle vénère.
Et puis elle me parle d'elle, s'accuse d'avoir été imprévoyante en ne s'alarmant pas des ganglions qu'elle avait depuis plusieurs mois sous le bras. Elle supporte bien la chimiothérapie, hormis quelques petits ennuis gastriques. Elle se plaint de la nourriture maintenant qu'elle a repris un peu d'appétit. Et puis, au bout d'une heure, elle me dit qu'il est temps de partir, qu'elle ne veut pas me faire perdre mon temps. Elle m'accompagne jusqu'à l'ascenseur, avec son déambulateur qui grince à chaque tour de roue. Elle me fait promettre de revenir bien vite. Elle sait que je le ferai.
Samedi, lorsque je suis entrée, elle était couchée sur le côté, dans la pénombre. Peut-être l'ai-je réveillée. Lorsqu'elle m'a vu, elle a eu un grand sourire et a tenu à se recoiffer un peu. Elle a toujours été coquette. Elle a beaucoup maigri mais sa voix s'est raffermie au fil des semaines. Elle s'est bien calée sur ses oreillers dans un mouvement qui lui a encore amené une petite grimace de douleur.
C'est la première fois que nous sommes seuls. J'étais sûr qu'elle en serait contente. Elle veut d'abord savoir comment je vais, moi. Pas question de commencer par ses souffrances à elle. Je lui donne des nouvelles de l'immeuble, de son courrier que je gère depuis qu'elle est hospitalisée, de mes amis qu'elle connaît, du jeune pharmacien qu'elle vénère.
Et puis elle me parle d'elle, s'accuse d'avoir été imprévoyante en ne s'alarmant pas des ganglions qu'elle avait depuis plusieurs mois sous le bras. Elle supporte bien la chimiothérapie, hormis quelques petits ennuis gastriques. Elle se plaint de la nourriture maintenant qu'elle a repris un peu d'appétit. Et puis, au bout d'une heure, elle me dit qu'il est temps de partir, qu'elle ne veut pas me faire perdre mon temps. Elle m'accompagne jusqu'à l'ascenseur, avec son déambulateur qui grince à chaque tour de roue. Elle me fait promettre de revenir bien vite. Elle sait que je le ferai.
dimanche 22 février 2015
Bonne année
De la joie et du bonheur ! Non, je ne suis pas devenu subitement sénile : il s'agit du nouvel an chinois, bien sûr, qui tombait jeudi dernier mais que Lyon a fêté ce dimanche dans le quartier de la Guillotière. Deux ou trois rues en contrebas des quais du Rhône où il était difficile de circuler aujourd'hui. Ainsi sommes-nous entrés dans l'année de la Chèvre, symbole de paix. Il n'y a plus qu'à espérer.
D'abord un petit tour devant les différents étals.
Puis, après de longues minutes d'attente et quelques discours d'officiels, l'arrivée des deux dragons, le rouge et le blanc, accompagnés de musique et d'explosions de pétards. En effet, il est de tradition que chaque magasin en accroche des cordes et des sacs devant sa devanture et qu'une fois que le dragon a effectué sa danse rituelle, on les fasse exploser.
Je ne pensais pas que cet événement attirait autant de monde mais il est vrai que les relations entre Lyon et la Chine ont toujours été très étroites, la ville étant jumelée depuis 1988 avec Canton. J'ai fait la connaissance d'un couple de lyonnais dont le fils est marié à une chinoise, occasion d'une longue discussion sur le sujet et sur des tas d'autres, le monsieur étant particulièrement cultivé et ayant, de par son métier de scientifique, beaucoup voyagé.
D'abord un petit tour devant les différents étals.
Puis, après de longues minutes d'attente et quelques discours d'officiels, l'arrivée des deux dragons, le rouge et le blanc, accompagnés de musique et d'explosions de pétards. En effet, il est de tradition que chaque magasin en accroche des cordes et des sacs devant sa devanture et qu'une fois que le dragon a effectué sa danse rituelle, on les fasse exploser.
Je ne pensais pas que cet événement attirait autant de monde mais il est vrai que les relations entre Lyon et la Chine ont toujours été très étroites, la ville étant jumelée depuis 1988 avec Canton. J'ai fait la connaissance d'un couple de lyonnais dont le fils est marié à une chinoise, occasion d'une longue discussion sur le sujet et sur des tas d'autres, le monsieur étant particulièrement cultivé et ayant, de par son métier de scientifique, beaucoup voyagé.
samedi 21 février 2015
Je peux vous être utile !
J'ai chez moi une sorte de petit trésor de ridicule. Je ne me suis jamais séparé de ce gros livre acheté en solde il y a très longtemps, tant il m'interpelle. Il s'agit du Répertoire alphabétique de 16700 auteurs (70 000 romans et pièces de théâtre cotés au point de vue moral) rédigé par le jésuite Georges Sagehomme (patronyme qui est en soi tout un programme!). Il est paru dix éditions de cet ouvrage, celle que je possède datant de 1966.
Les œuvres y sont classées par ordre alphabétique d'auteur, sans aucun commentaire si ce n'est une lettre devant chaque titre:
TB : tous lecteurs
B : adultes et généralement à partir de 18 ans
B' : exigent formation morale, intellectuelle et religieuse suffisante
D : appellent de sérieuses réserves
M : oeuvres nocives à rejeter
I : index
Une note précise pour ce qui est des œuvres nocives : Nous sommes bien d'accord que les romans foncièrement nocifs c'est-à-dire susceptibles de faire du mal à ceux qui les lisent, même s'ils se croient protégés par leur culture, leur formation morale et religieuse et leur expérience de la vie, doivent être exclus de nos bibliothèques. Nous les classons "à déconseiller" quelle que soit leur valeur littéraire. Entrent dans cette catégorie :
- les romans contenant des passages érotiques ou obscènes
- ceux qui prônent l'immoralité, ou qui plongent le lecteur dans une atmosphère totalement amorale, morbide ou désespérée (...) C'est le cas, par exemple, de Bonjour tristesse, de F. Sagan.
- ceux qui attaquent nettement le christianisme (...).
Il faut peut-être préciser que L'Index, c'est-à-dire la liste des ouvrages interdits aux fidèles, a été créé par la papauté au XVI° siècle : le premier catalogue date de 1559. La 32° et dernière édition officielle parut en 1948. L'Index fut aboli en 1966, année de parution du livre que je possède.
Alors, au hasard des pages, voici ce que l'on découvre :
- A l'Index:
Hugo : Notre-Dame de Paris
Balzac : Le Lys dans la vallée, Le Père Goriot...
Zola : toute l’œuvre
Dumas fils : La Dame aux camélias
Beauvoir : Le Deuxième sexe, Les Mandarins
- Œuvres nocives à rejeter :
Maupassant : presque toute l’œuvre
Reverzy : Le Passage
Sade : toute l’œuvre
Vallès : L'Enfant
- Appelant de sérieuses réserves:
Beckett : En attendant Godot
Molière : Tartufe, Don Juan...
Dostoïevski : Les Possédés
Il existe également des œuvres signalées pour leur très grande valeur par un astérisque :
Georges Le Fèvre : La Croisière d'or
Sally Salminen : Long printemps
Charles Géniaux : A l'ombre du clocher
Etc, etc. Vous aurez donc compris qu'à l'avenir, j'attends de vous que vous me demandiez le "legatur" (équivalant de l'imprimatur pour la lecture et créé à l'instant même) avant de vous lancer dans des ouvrages qui risqueraient de vous corrompre et de faire de vous des hommes et des femmes à tendance vicieuse voire pire !
Les œuvres y sont classées par ordre alphabétique d'auteur, sans aucun commentaire si ce n'est une lettre devant chaque titre:
TB : tous lecteurs
B : adultes et généralement à partir de 18 ans
B' : exigent formation morale, intellectuelle et religieuse suffisante
D : appellent de sérieuses réserves
M : oeuvres nocives à rejeter
I : index
Une note précise pour ce qui est des œuvres nocives : Nous sommes bien d'accord que les romans foncièrement nocifs c'est-à-dire susceptibles de faire du mal à ceux qui les lisent, même s'ils se croient protégés par leur culture, leur formation morale et religieuse et leur expérience de la vie, doivent être exclus de nos bibliothèques. Nous les classons "à déconseiller" quelle que soit leur valeur littéraire. Entrent dans cette catégorie :
- les romans contenant des passages érotiques ou obscènes
- ceux qui prônent l'immoralité, ou qui plongent le lecteur dans une atmosphère totalement amorale, morbide ou désespérée (...) C'est le cas, par exemple, de Bonjour tristesse, de F. Sagan.
- ceux qui attaquent nettement le christianisme (...).
Il faut peut-être préciser que L'Index, c'est-à-dire la liste des ouvrages interdits aux fidèles, a été créé par la papauté au XVI° siècle : le premier catalogue date de 1559. La 32° et dernière édition officielle parut en 1948. L'Index fut aboli en 1966, année de parution du livre que je possède.
Alors, au hasard des pages, voici ce que l'on découvre :
- A l'Index:
Hugo : Notre-Dame de Paris
Balzac : Le Lys dans la vallée, Le Père Goriot...
Zola : toute l’œuvre
Dumas fils : La Dame aux camélias
Beauvoir : Le Deuxième sexe, Les Mandarins
- Œuvres nocives à rejeter :
Maupassant : presque toute l’œuvre
Reverzy : Le Passage
Sade : toute l’œuvre
Vallès : L'Enfant
- Appelant de sérieuses réserves:
Beckett : En attendant Godot
Molière : Tartufe, Don Juan...
Dostoïevski : Les Possédés
Il existe également des œuvres signalées pour leur très grande valeur par un astérisque :
Georges Le Fèvre : La Croisière d'or
Sally Salminen : Long printemps
Charles Géniaux : A l'ombre du clocher
Etc, etc. Vous aurez donc compris qu'à l'avenir, j'attends de vous que vous me demandiez le "legatur" (équivalant de l'imprimatur pour la lecture et créé à l'instant même) avant de vous lancer dans des ouvrages qui risqueraient de vous corrompre et de faire de vous des hommes et des femmes à tendance vicieuse voire pire !
vendredi 20 février 2015
L'Amour.
Encore un titre un peu niais à mon goût pour ce roman pourtant intéressant de Dominique Fernandez publié en 1986 et acheté chez les Pèlerins. Ils avaient jusqu'à il n'y a pas longtemps un rayon étiqueté "Purgatoire" réservé sans doute aux ouvrages restés trop longtemps dans leur magasin sans intéresser personne. C'est là que je l'ai trouvé et je ne regrette pas de l'avoir acheté.
Dominique Fernandez, c'est Porporino bien sûr et L’Étoile rose et Dans la main de l'ange, tous lus il y a bien longtemps. C'est aussi Mère Méditerranée, lu plus récemment. Tous ou presque consacrés à l'homosexualité dont Fernandez a été un des chantres. J'ai eu l'occasion de le voir à la Fnac devant un public de lecteurs venus lui poser leurs questions. Je l'ai trouvé peu sympathique car très froid et légèrement imbus de sa personne. Déception donc.
L'Amour raconte l'histoire d'un jeune allemand de Lübeck qui décide d'entreprendre, avec quelques compagnons, un voyage jusqu'à Rome afin de se débarrasser de sa culture protestante trop austère et de tenter de s'approcher, dans sa peinture, de la façon de Raphaël. Ainsi passe-ton de Lübeck à Vienne puis de Vienne à Rome, à travers l'Europe de l'époque napoléonienne. Résumer ce livre foisonnant serait trop complexe, tant s'y mêlent de réflexions sur la peinture, la musique, la philosophie, la religion, l'histoire et... l'amour naturellement. C'est peut-être sur ce dernier point que je suis resté le plus sur ma fin, voire que je n'ai pas été d'accord avec l'analyse que Fernandez en donne à travers deux de ses personnages.
On peut parfois être lassé par cette surabondance d'érudition (Fernandez ne sait pas faire simple) et il faut sans doute posséder quelques bons rudiments dans les arts pour suivre. Pourtant c'est ce côté qui m'a, moi, le plus accroché. Et puis, j'y ai appris des choses, y compris sur Rome. Par exemple que la célèbre place du Peuple, en contrebas du Pincio, avait été entièrement remodelée par Napoléon, de rectangulaire qu'elle était à l'origine en presque cercle, afin de donner à Rome un pendant laïc à la place Saint-Pierre au Vatican.
A lire donc uniquement par ceux que l'Italie (l'Allemagne aussi) et l'art pictural et musical intéresse.
( Dominique Fernandez, L'Amour. Ed. Grasset.)
Dominique Fernandez, c'est Porporino bien sûr et L’Étoile rose et Dans la main de l'ange, tous lus il y a bien longtemps. C'est aussi Mère Méditerranée, lu plus récemment. Tous ou presque consacrés à l'homosexualité dont Fernandez a été un des chantres. J'ai eu l'occasion de le voir à la Fnac devant un public de lecteurs venus lui poser leurs questions. Je l'ai trouvé peu sympathique car très froid et légèrement imbus de sa personne. Déception donc.
L'Amour raconte l'histoire d'un jeune allemand de Lübeck qui décide d'entreprendre, avec quelques compagnons, un voyage jusqu'à Rome afin de se débarrasser de sa culture protestante trop austère et de tenter de s'approcher, dans sa peinture, de la façon de Raphaël. Ainsi passe-ton de Lübeck à Vienne puis de Vienne à Rome, à travers l'Europe de l'époque napoléonienne. Résumer ce livre foisonnant serait trop complexe, tant s'y mêlent de réflexions sur la peinture, la musique, la philosophie, la religion, l'histoire et... l'amour naturellement. C'est peut-être sur ce dernier point que je suis resté le plus sur ma fin, voire que je n'ai pas été d'accord avec l'analyse que Fernandez en donne à travers deux de ses personnages.
On peut parfois être lassé par cette surabondance d'érudition (Fernandez ne sait pas faire simple) et il faut sans doute posséder quelques bons rudiments dans les arts pour suivre. Pourtant c'est ce côté qui m'a, moi, le plus accroché. Et puis, j'y ai appris des choses, y compris sur Rome. Par exemple que la célèbre place du Peuple, en contrebas du Pincio, avait été entièrement remodelée par Napoléon, de rectangulaire qu'elle était à l'origine en presque cercle, afin de donner à Rome un pendant laïc à la place Saint-Pierre au Vatican.
A lire donc uniquement par ceux que l'Italie (l'Allemagne aussi) et l'art pictural et musical intéresse.
( Dominique Fernandez, L'Amour. Ed. Grasset.)
mercredi 18 février 2015
Rectificatif
J'avais parlé il y a quelque temps d'un logiciel, Adblock Plus, que j'avais découvert et installé sur mon ordinateur et qui permet de ne pas être sans cesse envahi par les pubs. Je viens de le supprimer suite aux conseils d'un ami qui s'en était servi et qui m'a averti des inconvénients liés, semble-t-il, à ce logiciel.
En effet, hier soir, alors que je répondais aux commentaires que certains m'avaient faits, ma page est soudain devenue folle. Plus moyen de taper un texte. Si je frappais sur une touche du clavier, c'étaient mes photos qui apparaissaient. Si j'utilisais la molette de ma souris, le texte changeait de taille, sans qu'il soit possible d'en sortir. Enfin, cerise sur le gâteau, ma page d'accueil avait disparu. Depuis que j'ai supprimé ce logiciel, tout est rentré dans l'ordre.... et les pubs ont réapparu, hélas.
En effet, hier soir, alors que je répondais aux commentaires que certains m'avaient faits, ma page est soudain devenue folle. Plus moyen de taper un texte. Si je frappais sur une touche du clavier, c'étaient mes photos qui apparaissaient. Si j'utilisais la molette de ma souris, le texte changeait de taille, sans qu'il soit possible d'en sortir. Enfin, cerise sur le gâteau, ma page d'accueil avait disparu. Depuis que j'ai supprimé ce logiciel, tout est rentré dans l'ordre.... et les pubs ont réapparu, hélas.
Des photos, des photos, des photos et des photos
La petite saloperie brumeuse et aqueuse ayant, semble-t-il, décidé de se retirer peu à peu, j'ai repris hier après-midi mon bâton de pèlerin pour arpenter les rues de Lyon. Quatre expos photos dans la foulée.
D'abord à la Fondation Bullukian, place Bellecour, dont je reçois les programmations par mail. J'aime beaucoup cet endroit pour y avoir vu de très belles choses. Mais là, je suis resté sur ma faim. Très peu d’œuvres exposées et dont le fil conducteur, Images résistantes, ne saute pas aux yeux, même après les explications très gentiment données par la personne qui gardait la galerie. Je n'ai pris aucune photo, ayant préféré bavarder avec cette jeune femme.
Ensuite, tout près, une expo au Goethe Institut : Berlin Wonder Land. Wild years revisited (1990-1996). Photos en noir et blanc du quartier de Berlin-Mitte juste après la chute du mur, au moment où des artistes (ou des squatters) s'installent dans ce quartier en ruines et le font revivre dans une folie passagère. Passagère puisque qu'aujourd'hui cette partie de la ville est investie par les galeries chic. Émouvant et passionnant. J'ai repensé, en voyant ces clichés, à la joie qui régnait dans les rues de Prague, lors de mon premier voyage au tout début des années 90.
Puis direction les Archives municipales, derrière la gare de Perrache, pour une exposition des photos de Yves Neyrolles, Apparitions Disparitions, consacrée aux transformations de la ville entre 1970 et nos jours, quatre décennies qui ont vu la ville se métamorphoser tout en gardant son identité séculaire. Photos de constructions, de chantiers de démolition qui ne pouvaient que me parler. De la Montée de la Grande Côte et des pentes de la Croix-Rousse à l'ancien Palais des Congrès, de la Tour Oxygène à la Confluence, une visite dans le passé et dans l'avenir de la capitale des Gaules.
Enfin, justement à Confluence, au Plateau du Conseil Régional, un autre photographe lyonnais, Marc Riboud et ses Premiers déclics. Beaucoup de photos cette fois-ci, quelques unes de Lyon et la majorité du monde entier : France et Angleterre, Yougoslavie, Inde, Chine, Japon, Alaska, Russie, etc. Quelques paysages mais surtout des scènes de la rue, d'une humanité souvent pauvre surprise dans ses occupations quotidiennes. Très belles photographies dont l'humour, et j'ai apprécié, n'est pas absent. (Désolé pour les reflets!)
Inutile de préciser qu'ayant tout fait à pied, j'en avais, en rentrant, un peu plein les pattes. Mais l'intérêt de cet après-midi valait la fatigue.
D'abord à la Fondation Bullukian, place Bellecour, dont je reçois les programmations par mail. J'aime beaucoup cet endroit pour y avoir vu de très belles choses. Mais là, je suis resté sur ma faim. Très peu d’œuvres exposées et dont le fil conducteur, Images résistantes, ne saute pas aux yeux, même après les explications très gentiment données par la personne qui gardait la galerie. Je n'ai pris aucune photo, ayant préféré bavarder avec cette jeune femme.
Ensuite, tout près, une expo au Goethe Institut : Berlin Wonder Land. Wild years revisited (1990-1996). Photos en noir et blanc du quartier de Berlin-Mitte juste après la chute du mur, au moment où des artistes (ou des squatters) s'installent dans ce quartier en ruines et le font revivre dans une folie passagère. Passagère puisque qu'aujourd'hui cette partie de la ville est investie par les galeries chic. Émouvant et passionnant. J'ai repensé, en voyant ces clichés, à la joie qui régnait dans les rues de Prague, lors de mon premier voyage au tout début des années 90.
Puis direction les Archives municipales, derrière la gare de Perrache, pour une exposition des photos de Yves Neyrolles, Apparitions Disparitions, consacrée aux transformations de la ville entre 1970 et nos jours, quatre décennies qui ont vu la ville se métamorphoser tout en gardant son identité séculaire. Photos de constructions, de chantiers de démolition qui ne pouvaient que me parler. De la Montée de la Grande Côte et des pentes de la Croix-Rousse à l'ancien Palais des Congrès, de la Tour Oxygène à la Confluence, une visite dans le passé et dans l'avenir de la capitale des Gaules.
Enfin, justement à Confluence, au Plateau du Conseil Régional, un autre photographe lyonnais, Marc Riboud et ses Premiers déclics. Beaucoup de photos cette fois-ci, quelques unes de Lyon et la majorité du monde entier : France et Angleterre, Yougoslavie, Inde, Chine, Japon, Alaska, Russie, etc. Quelques paysages mais surtout des scènes de la rue, d'une humanité souvent pauvre surprise dans ses occupations quotidiennes. Très belles photographies dont l'humour, et j'ai apprécié, n'est pas absent. (Désolé pour les reflets!)
Inutile de préciser qu'ayant tout fait à pied, j'en avais, en rentrant, un peu plein les pattes. Mais l'intérêt de cet après-midi valait la fatigue.
lundi 16 février 2015
Et un peu de musique, ça vous dirait ? (145)
Grace Bumbry, Che faro senza Euridice (J'ai perdu mon Eurydice). Orphée et Eurydice, Christoph Willibald Gluck.
La queue, ça a du bon !
Les caissières se font rares ! Une queue pas possible au supermarché et seulement deux caisses ouvertes. Le bon, c'est que cela incite à la conversation.
Devant moi, un très vieux monsieur suivi d'une dame de mon âge apparemment. Tous deux ont un petit accent méridional : elle vient de Montpellier et lui de Toulouse. Et j'apprendrai très vite, en bavardant avec eux, que cette dame a fait la fac de pharmacie et que lui était projectionniste dans un grand cinéma de Lyon et, maintenant à la retraite, travaille toujours comme projectionniste (bénévole ?) au cinéma de la Croix-Rousse, le Saint-Denis.
J'étais allé, il y a quelques années, photographier la façade de ce vieux cinéma datant de 1920 et qu'il faut vouloir trouver caché au fond d'une sorte d'impasse étroite. Mais quelle façade ! On se croirait replongé dans La dernière Séance ! Rétro à souhait. Le papy m'a aussi appris que c'était maintenant le seul cinéma de Lyon à avoir conserver ses ouvreuses. L'intéressant vieillard a donné le programme actuel à la dame et, en y jetant un coup d’œil discret, j'ai pu constater que la programmation semblait d'excellente qualité. Dommage que cela soit si loin de chez moi. Mais je me laisserais bien tenter. D'autant qu'il s'agit encore d'un cinéma indépendant, chose rare actuellement.
Et ainsi, nous n'avons pas vu le temps passer. Comme quoi, la queue a vraiment du bon ! (J'imagine la déception de ceux qui, alléchés par le titre, liront ce billet !)
Devant moi, un très vieux monsieur suivi d'une dame de mon âge apparemment. Tous deux ont un petit accent méridional : elle vient de Montpellier et lui de Toulouse. Et j'apprendrai très vite, en bavardant avec eux, que cette dame a fait la fac de pharmacie et que lui était projectionniste dans un grand cinéma de Lyon et, maintenant à la retraite, travaille toujours comme projectionniste (bénévole ?) au cinéma de la Croix-Rousse, le Saint-Denis.
J'étais allé, il y a quelques années, photographier la façade de ce vieux cinéma datant de 1920 et qu'il faut vouloir trouver caché au fond d'une sorte d'impasse étroite. Mais quelle façade ! On se croirait replongé dans La dernière Séance ! Rétro à souhait. Le papy m'a aussi appris que c'était maintenant le seul cinéma de Lyon à avoir conserver ses ouvreuses. L'intéressant vieillard a donné le programme actuel à la dame et, en y jetant un coup d’œil discret, j'ai pu constater que la programmation semblait d'excellente qualité. Dommage que cela soit si loin de chez moi. Mais je me laisserais bien tenter. D'autant qu'il s'agit encore d'un cinéma indépendant, chose rare actuellement.
Et ainsi, nous n'avons pas vu le temps passer. Comme quoi, la queue a vraiment du bon ! (J'imagine la déception de ceux qui, alléchés par le titre, liront ce billet !)
dimanche 15 février 2015
Un après-midi au musée
Encore beaucoup de monde pour ces derniers jours de l'exposition Jacqueline Delubac, le choix de la modernité, au Musée des Beaux-Arts de Lyon. Nous y sommes allés hier après-midi et, à l'entrée, j'ai eu la surprise de retrouver un de mes anciens élèves qui contrôlait les tickets. C'est lui qui m'a reconnu, bien sûr.
Cette exposition est variée et intéressante à plus d'un titre.
D'abord un récapitulatif de la vie de cette actrice, depuis sa naissance à Lyon en 1907 jusqu'à sa mort accidentelle à Paris en 1997, en passant par son mariage avec Sacha Guitry (1935-1939) et le legs d'une partie de sa collection au Musée des Beaux-Arts (1997). Beaucoup de photos argentiques personnelles ainsi que de nombreuses affiches des films auxquelles elle a participé souvent aux côtés de Guitry, bien sûr, mais aussi de Pauline Carton et d'Arletty. Et même une composition française sur l'art qu'elle écrivit autour de 17 ans.
Puis une vaste présentation de tableaux et de bronzes signés Bonnard, Lam, Picasso, Bacon, Dufy, Dubuffet ou bien encore Degas, Monet, Manet et Rodin... Si les Picasso ne m'ont point trop enthousiasmé, en revanche Le Déjeuner sur l'herbe de Monet ou Étude pour une corrida, n°2, de Bacon, entre autres, ne m'ont pas laissé insensible, loin de là.
La visite se termine par une exposition de certaines robes de Jacqueline Delubac, signées par les plus grands couturiers de l'époque (Paquin, Cardin, Schiaparelli...) et par une photographie sublime (signée Bernard Richebé) en noir et blanc de Delubac vieillissante portant une robe asymétrique de Pierre Cardin.
C'est devant cette photographie que j'essayais de prendre malgré la lumière peu propice et les reflets que je me suis fait aborder par une jeune fille qui voulait savoir pourquoi j'étais autant fasciné par la main de l'actrice, main décharnée sur fond noir qui m'a retenu un long moment. En fait, outre la pause très élégante, il se dégage de ce détail une force extraordinaire. J'ai pensé aux tragédies grecques qu'évoquait pour moi la robe et, pour la main seule, à un bronze de Rodin. Malheureusement, aucune de mes photos de cette main ne s'est avérée présentable.
Un excellent moment, donc, pour moi comme pour mes amis. Je suppose par ailleurs que deux de ces toiles devraient rappeler des souvenirs à mes amis bretons ! Si cela vous intéresse, d'autres photos de cette exposition seront bientôt visibles sur mon site Flick'r.
Cette exposition est variée et intéressante à plus d'un titre.
D'abord un récapitulatif de la vie de cette actrice, depuis sa naissance à Lyon en 1907 jusqu'à sa mort accidentelle à Paris en 1997, en passant par son mariage avec Sacha Guitry (1935-1939) et le legs d'une partie de sa collection au Musée des Beaux-Arts (1997). Beaucoup de photos argentiques personnelles ainsi que de nombreuses affiches des films auxquelles elle a participé souvent aux côtés de Guitry, bien sûr, mais aussi de Pauline Carton et d'Arletty. Et même une composition française sur l'art qu'elle écrivit autour de 17 ans.
Puis une vaste présentation de tableaux et de bronzes signés Bonnard, Lam, Picasso, Bacon, Dufy, Dubuffet ou bien encore Degas, Monet, Manet et Rodin... Si les Picasso ne m'ont point trop enthousiasmé, en revanche Le Déjeuner sur l'herbe de Monet ou Étude pour une corrida, n°2, de Bacon, entre autres, ne m'ont pas laissé insensible, loin de là.
Fernand Léger |
Pierre Bonnard |
Francis Bacon |
Ruth Francken |
Auguste Rodin |
Auguste Rodin |
Auguste Rodin |
Amedeo Modigliani |
Jean-Baptiste Camille Corot |
Claude Monet |
Francis Bacon |
Georges Rouault |
La visite se termine par une exposition de certaines robes de Jacqueline Delubac, signées par les plus grands couturiers de l'époque (Paquin, Cardin, Schiaparelli...) et par une photographie sublime (signée Bernard Richebé) en noir et blanc de Delubac vieillissante portant une robe asymétrique de Pierre Cardin.
C'est devant cette photographie que j'essayais de prendre malgré la lumière peu propice et les reflets que je me suis fait aborder par une jeune fille qui voulait savoir pourquoi j'étais autant fasciné par la main de l'actrice, main décharnée sur fond noir qui m'a retenu un long moment. En fait, outre la pause très élégante, il se dégage de ce détail une force extraordinaire. J'ai pensé aux tragédies grecques qu'évoquait pour moi la robe et, pour la main seule, à un bronze de Rodin. Malheureusement, aucune de mes photos de cette main ne s'est avérée présentable.
Un excellent moment, donc, pour moi comme pour mes amis. Je suppose par ailleurs que deux de ces toiles devraient rappeler des souvenirs à mes amis bretons ! Si cela vous intéresse, d'autres photos de cette exposition seront bientôt visibles sur mon site Flick'r.
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