lundi 31 juillet 2023
Je l'ai fait, enfin
Je suis passé d'abord à la vieille maison, celle où l'on a fait tant de fêtes et célébré beaucoup de mes dizaines d'anniversaire. Dans le jardin, nous avons bavardé avec son fils, sa belle-fille et sa petite-fille. Que de souvenirs ici aussi ! Puis, avec son fils, nous sommes montés à Pélussin, sur le versant sud du Pilat. c'est à que Georges a une chambre dans un Ehpad. Et, surprise, il y est heureux ! Il faut dire que les occupants sont peu nombreux, très bien encadrés et les locaux bien jolis dans la verdure.
On aurait dit que Georges nous attendait. Pourtant, il n'était pas prévenu. Il avançait vers nous dans un couloir et m'a reconnu immédiatement. Nous somme allés nous asseoir dans le parc, à l'ombre et sous une brise rafraîchissante et, volontairement, je me suis mis à évoquer longuement des souvenirs communs, de boulot bien sûr. Et il a bien resitué, à la grande surprise de son fils qui, au retour, m'a dit que j'étais tombé sur un très bon jour.
Il n'empêche que j'en ai été bien brassé et que je n'ai pas pu écrire là-dessus hier soir.
C'est à vous
dimanche 30 juillet 2023
samedi 29 juillet 2023
Ca me titille !
Je crois que je ne vais pas tarder à aller faire un petit tour par là-bas. Mais à l'automne, quand il fera moins chaud !
vendredi 28 juillet 2023
Souvenirs de Provence
Pendant toute l'émission, j'ai repensé à Amédé (oui, sans -e), mon vieil ami mort depuis longtemps d'un cancer de la prostate. Ce fut une de nos dernières virées si l'on y rajoute Gordes, où il m'avait semblé très fatigué, Sénanque et Silvacane et les Baux. C'est d'ailleurs à Silvacane que j'avais acheté le roman de l'architecte Fernand Pouillon Les Pierres sauvages, journal du maître d'œuvre qui, au douzième siècle, édifia en Provence l'abbaye du Thoronet. Si vous ne l'avez pas lu, c'est une merveille.
Nostalgie donc, mélancolie même. Pas grave si l'on surveille ça !
jeudi 27 juillet 2023
Le fournisseur de ces dames
Cet homme m'a fasciné par son franc-parler, son humour et sa gentillesse. Voici ce qu'en dit actuLyon :
Certaines l’appellent "Le Capotier" , d’autres tout simplement par son prénom. Lui les appelle par le nom qu’elles empruntent pour leur travail. Il noue avec les prostituées une relation de business man, souvent de confident, parfois d’ami.
Elles ne tarissent d’éloges pour le décrire : « Il a le cœur sur la main », ou « sans lui, je ne sais pas ce que je ferais ». Son métier est plus qu’atypique : « Je suis le seul, en France, à le pratiquer. » Jérôme Benozillo est capotier, un terme qu’il a même dû inventer.
C’est son fils, au collège, qui a en quelque sorte officialisé la locution en écrivant « capotier », ne sachant que renseigner d’autre, dans la case « profession du père ».
Il pratique depuis près de vingt ans et songe à la retraite sans, hélas, trouver de repreneur sérieux (et sûr) !
mercredi 26 juillet 2023
La porte de l'Enfer
« Per me si va ne la città dolente,
per me si va ne l’etterno dolore,
per me si va tra la perduta gente.
Giustizia mosse il mio alto fattore ;
fecemi la divina podestate,
la somma sapïenza e ’l primo amore.
Dinanzi a me non fuor cose create
se non etterne, e io etterno duro.
Lasciate ogne speranza, voi ch’intrate.»
“Par moi on va dans la cité dolente,
par moi on va dans l’éternelle douleur,
par moi on va parmi le peuple perdu.
Justice poussa mon suprême créateur;
la divine puissance, la souveraine sagesse
et le premier amour me firent.
Avant moi rien ne fut créé
qui ne soit éternel, et moi éternellement je dure.
Laissez toute espérance, vous qui entrez.
La divine comédie, L'enfer, chant 3, Dante
Et pourquoi pas la peinture ? (241)
Portrait de l'artiste tenant un chardon (1493), Albrecht Dürer |
Dante et Virgile aux enfers (1822), Eugène Delacroix |
Portrait d'un vieillard et d'un jeune garçon (1490), Domenico Ghirlandaio |
La diseuse de bonne aventure (entre 1595 et 1598), Le Caravage |
Les pèlerins d'Emmaüs (vers 1535), Le Titien |
L'été (ou Ruth et Booz) (entre 1660 et 1664), Nicolas Poussin |
Baldassare Castiglione (1514-15), Raphael |
Portrait d’Érasme 1528), Hans Holbein le jeune |
La Vierge à l'Enfant avec Sainte Anne (1503-1519), Léonard de Vinci |
Le radeau de la Méduse (1818-19), Théodore Géricault |
mardi 25 juillet 2023
Un tableau que j'ai toujours aimé
Paysage avec Saint Christophe vers 1520), Joachim Patinir (Monastère de San Lorenzo, El Escorial) |
Bonne fête
Le 25 juillet, c'est la saint Jacques, tout le monde le sait. Mais quelle honte d'oublier tous les autres, qui n'apparaissent plus sur les calendriers. Pour réparer cette injustice, pensons tous à souhaiter une bonne fête aux Alphone, Bantus, Béat, Christophe, Cucufat, Evroult, Glossinde, Macaire, Magnéric, Nersès, Olympiade, Théodemir, Valentine. Je compte sur vous ! Enfin, si vous en connaissez !
Et un scoop : Olympiade sera à Paris l'année prochaine ...
lundi 24 juillet 2023
Janus aussi avait deux visages
Il est toujours représenté ainsi pour signifier ses facultés de voir devant et derrière, mais aussi de connaître le passé et le futur. La mythologie raconte que Janus, roi du Latium, a accueilli en son pays le dieu Saturne chassé du ciel par Zeus. Outre l’hospitalité, Janus lui donne les terres du Capitole. Pour le récompenser, le dieu du Temps lui offre ce don, symbolisé par deux visages regardant deux points opposés. Dès lors, Janus devient le dieu des Portes, la manifestation de l’année finissante et de celle débutante. Rien d’étonnant à ce que le mois de janvier soit consacré à Janus.
D'accord avec tout ce qui précède, sauf la dernière phrase ! Janus a bien donné le nom du mois de janvier mais l'année romaine commençait en mars !
Les pauvres gens
Il est nuit. La cabane est pauvre, mais bien close.
Le logis est plein d'ombre, et l'on sent quelque chose
Qui rayonne à travers ce crépuscule obscur.
Des filets de pêcheur sont accrochés au mur.
Au fond, dans l'encoignure où quelque humble vaisselle
Aux planches d'un bahut vaguement étincelle,
On distingue un grand lit aux longs rideaux tombants.
Tout près, un matelas s'étend sur de vieux bancs,
Et cinq petits enfants, nid d'âmes, y sommeillent.
La haute cheminée où quelques flammes veillent
Rougit le plafond sombre, et, le front sur le lit,
Une femme à genoux prie, et songe, et pâlit.
C'est la mère. Elle est seule. Et dehors, blanc d'écume,
Au ciel, aux vents, aux rocs, à la nuit, à la brume,
Le sinistre Océan jette son noir sanglot.
(...)
Victor Hugo, La Légende des Siècles
Une vérité à deux visages
Deux histoires pour le prix d'une, donc ! Intéressant et agréable à lire. Pourtant, je ne retrouve pas le même enthousiasme qu'autrefois à lire cet auteur. Usure ? Chaleur ? Je verrai au prochain ...
(Michael Connelly, Une vérité à deux visages. Ed. Calmann-Lévy. Trad. de Robert Pépin.)
C'est à vous
dimanche 23 juillet 2023
samedi 22 juillet 2023
J'ai bien bossé
Et puis, j'ai combattu le lierre qui s'infiltrait entre les pierres d'un mur, et la glycine aussi, j'ai pourchassé le liseron, coupé les bâtons des roses trémières sèches, arraché des choses dont je ne connais même pas le nom. Et tout ça en tâchant de rester au maximum à l'ombre ! Car, si les nuits étaient supportables, les journées étaient torrides ! Heureusement, la chambre du bas, où je dors, est assez fraîche (la cave est en-dessous) et j'y ai fait de ces siestes !
Quand je suis reparti, tout ça avait repris une allure presque "humaine". Jusqu'à quand ?
vendredi 21 juillet 2023
Les corbeaux
Seigneur, quand froide est la prairie,
Quand, dans les hameaux abattus,
Les longs angélus se sont tus…
Sur la nature défleurie
Faites s’abattre des grands cieux
Les chers corbeaux délicieux.
Armée étrange aux cris sévères,
Les vents froids attaquent vos nids !
Vous, le long des fleuves jaunis,
Sur les routes aux vieux calvaires,
Sur les fossés et sur les trous
Dispersez-vous, ralliez-vous !
Par milliers, sur les champs de France,
Où dorment des morts d’avant-hier,
Tournoyez, n’est-ce pas, l’hiver,
Pour que chaque passant repense !
Sois donc le crieur du devoir,
Ô notre funèbre oiseau noir !
Mais, saints du ciel en haut du chêne,
Mât perdu dans le soir charmé,
Laissez les fauvettes de mai
Pour ceux qu’au fond du bois enchaîne,
Dans l’herbe d’où l’on ne peut fuir,
La défaite sans avenir.
Arthur Rimbaud,