Essayons d'élever le débat

Rencontres familiales (1)

La première eut lieu au cimetière familial où, comme chaque année à cette époque, nous retrouvâmes aïeux, père(s), mère, frère, petite sœur, oncle, tante à qui, comme chaque année à cette époque, nous offrîmes ces fleurs d'or que l'on appelle chrysanthèmes. Peu de monde quelques jours avant la fête officielle de la Toussaint mais c'est ce calme que nous désirions. 

Ensuite départ pour la Haute-Loire, chez le cousin germain côté maternel qui nous avait invité pour ceux ou trois jours. Je redoutais le temps, mais, au final, il fut assez clément, hormis une belle radée hier après-midi. Se trouvaient aussi là-haut, près d'Usson-en-Forez, la cousine germaine et son compagnon. En plat principal, un civet de lapin au vin rouge à se mettre à genoux. Le cousin l'avait promis et il a tenu sa promesse. 

Il habite en bout de route, avec, pour seul voisin, un ancien paysan de plus de quatre-vingt ans et sa femme. Pour digérer, promenade habituelle au bord des deux étangs en contrebas bordés de cabanes de chasseurs de grives. Les volatiles, attirés par les belle sorbes rouges, abondantes cette année, ont peu de chance d'en réchapper. Mais pas de chasseurs ce jour-là. Douceur de vivre, joie de partager des souvenirs et de rires à certains. 

Puis, découverte d'un autre chemin qui nous mène au calvaire de Lurou qui présente une très belle croix sculptée à double face du XV° et une piéta plus récente. 

En fin d'après-midi, la cousine et son compagnon s'en vont. Nous restons. Pas de télé là-haut, mais la conversation ne faiblit pas. A la nuit tombée, belle pleine lune qui ne m'empêchera pas de dormir !

Calvaire du Lurou

La chanson d'amour du dimanche (mais le mardi)

Le mal

Tandis que les crachats rouges de la mitraille
Sifflent tout le jour par l’infini du ciel bleu ;
Qu’écarlates ou verts, près du Roi qui les raille,
Croulent les bataillons en masse dans le feu ;

Tandis qu’une folie épouvantable broie
Et fait de cent milliers d’hommes un tas fumant ;
– Pauvres morts ! dans l’été, dans l’herbe, dans ta joie,
Nature ! ô toi qui fis ces hommes saintement !…

– Il est un Dieu, qui rit aux nappes damassées
Des autels, à l’encens, aux grands calices d’or ;
Qui dans le bercement des hosannah s’endort,

Et se réveille, quand des mères, ramassées
Dans l’angoisse, et pleurant sous leur vieux bonnet noir,
Lui donnent un gros sou lié dans leur mouchoir !

Arthur Rimbaud

Attentats, morts, violences et guerres

Rien que pour un 29 octobre !

- 1390 :  premier procès en sorcellerie à Paris. Jugée par le Parlement, Jeanne de Brigue sera brûlée vive.

- 1567 :  la conspiration de Meaux déclenche la deuxième guerre française de religion (1567-1568)

- 1618 : accusé de trahison envers le roi Jacques Ier, Walter Raleigh est exécuté à Londres.

- 1709 : expulsion des religieuses de Port-Royal des Champs.

- 1922 : le roi d'Italie Victor-Emmanuel III demande à Mussolini de former un nouveau gouvernement.

- 1948 :  résolution n° 60 du Conseil de sécurité des Nations unies sur la Palestine.

- 1955 : naufrage du cuirassé de la marine soviétique Novorossiisk  dans le port de Sébastopol, à la suite de l'explosion d'une mine marine allemande de la seconde guerre mondiale, entraînant la mort de 608 marins

- 1956 : conformément aux accords de Sèvres, l'armée israélienne envahit la bande de Gaza et le Sinaï

- 1965 : enlèvement à Paris de Mehdi Ben Barka, chef de l'opposition marocaine, dont le corps n'a jamais été retrouvé.

- 1972 :  des Palestiniens détournent un avion de ligne ouest-allemand et obtiennent la libération de trois des terroristes responsables du massacre des athlètes israéliens  aux J-O de Munich

- 1999 :  le cyclone d'Orissa ravage une partie de l'État d'Orissa,  sur la côte est de l'Inde, causant plus de 10 000 morts.

- 2005 : attentats à New Delhi, capitale officielle de l'Inde.

- 2020 : en France, un attentat terroriste islamiste au couteau fait trois morts à la Basilique Notre-Dame de Nice.

- 2022 : en Corée du sud, une bousculade fait plus de 150 morts à Séoul, lors d'une célébration d'Hallowenn

- 2022 :  en Somalie, des attentats à Mogadiscio, capitale du pays, tuent au moins 100 personnes

Lapalissade

Silence absolu des médias !

Guy Camberabero (1936 - 26 septembre 2023

Pendant que le loup n'y est pas.

Promenons-nous dans les bois

Hier, veille d'anniversaire d'un ami. La météo prévoit la pluie. Et, oh divine surprise, à mon arrivée chez lui, le soleil apparaît. Décision immédiate : balade en forêt  avant que le ciel ne change d'avis. Destination Lentilly, où, au printemps, nous avions ramassé des brassées de muguet. Une boucle à travers bois (toujours aucun champignon), pâtures, fermes et parcs à chevaux. Je suis toujours surpris et même impressionné par le connaissance des bois qu'a cet ami, bois qu'il sillonne en vélo ou moto. Moi qui est en général le sens de l'orientation, je serais vite perdu ici, sans lui. 

près de la cabane des chasseurs, le petit plan d'eau photographié la fois précédente n'a guère retrouvé un niveau plus convenable. Peut-être la pluie qui finit par arriver en fin d'après-midi l'aura-t-elle un peu aidé ?

Rien à voir avec Cornus ....

Siddhartha

De Hermann Hesse, j'avais lu, il y a très longtemps Le Loup des steppes et Narcisse et Goldmund. Voulant faire une pause avec les polars, je me suis donc lancé dans cette lecture plus "sérieuse" et demandant un peu plus d'attention. Le roman est court et l'on n'a donc pas le temps de se lasser de cette quête du jeune Siddhartha fréquentant tour à tour les brahmanes, les ascètes samanas, le Bouddha Gotama avant de commencer une autre vie chez la courtisane Kamala0et le marchand Kamaswani. Vie qui  va le dégoûter et l'inciter à se réfugier au bord d'un fleuve où il vivra avec un passeur. Et c'est là la plus belle partie du roman, à mon avis. Roman d'initiation donc dans une Inde mythique. 

(Hermann Hesse, Siddhartha. Ed. Grasset. Trad. de Joseph Delage.)

Le viron du lundi (5)

Second objectif principal de ce viron : le site archéologique de Larina, sur le plateau au-dessus de Hières-sur-Amby Isère). Si l'on s'approche du bord de la falaise calcaire, on a une vue plongeante sur la centrale atomique du Bugey que surveille (?) une Vierge perchée typique du XIX°. Mais depuis la presque totalité du site, on ne voit que les vapeurs dégagées. 

Après 18 ans de fouilles archéologiques (1977-1995), le site a été transformé en Parc archéologique ouvert au public. Un musée, la Maison du Patrimoine, présente le résultat des fouilles et les objets découverts à Hières-sur-Amby (nnous n'avons pas eu le temps d'y aller).

Le site est d'abord occupé sporadiquement au Néolithique récent, puis sans interruption jusqu'au VIII° siècle. Autrement dit de la préhistoire au haut moyen âge. D'où des "traces" diverses : dépôts cultuels,  oppidum allobroge (III° av.), sanctuaire au dieu Mercure (II° ap.), bâtiment agricole, pressoir, étables, ateliers ... Difficile de distinguer les uns des autres et, pour une fois, j'ai lu attentivement les panneaux explicatifs très bien conçus. Bien plus tard, la légende raconte qu’une bergère gardant son troupeau sur le plateau tomba de la falaise et fut sauvée par la vierge Marie. C’est la raison pour laquelle une statue fut érigée en son honneur. Mais déjà, Larina n’est-elle pas cette vierge, compagne de Camille l’Amazone, protégée de Diane dans l'Énéide de Virgile ?

Le plus "parlant" pour moi, ce fut les deux nécropoles : La Motte 1 et la Motte 2, toutes deux situées sur des collines peu élevées au-dessus des "ruines". Sur la motte 2, on peut aussi voir, les restes d'une église funéraire. 

Motte 1

Motte 1

Motte 2

Motte 2

Motte 2 (ici la tombe se trouve dans l'église, creusée à même la roche)

Puisque vous avez l'air d'aimer ...

Le viron du lundi (4)

Nous quittons Crémieu pour parcourir quelques kms seulement, d'abord jusqu'à Vernas, avec son église Saint-Martin abandonnée (XIX°) et dont la toiture s'est effondrée en 1965. 

 

Sur la même commune, le château du Cingle (privé) (XIV°-XVI°).  Abandonné depuis la fin du siècle dernier, le Cingle fut racheté en 1968 par ses actuels propriétaires qui se fixèrent comme mission de restaurer et de redonner vie à ce monument remarquable qui, le temps d'une nuit, en 1525, abrita le roi François Ier.

Mais là n'est pas le but de notre virée. C'est en passant que nous avons découvert ces monuments, pas prévus au programme initial.

Et pourquoi pas la peinture ? (252)

A Naples, le Musée de Capodimonte, que je ne connais pas, l'ayant toujours délaissé pour le Musée archéologique.

La boutique du boucher (1568), Joachim Buecklaer

La flagellation du Christ (1607), Caravage

Saint Sébastien (1657), Mattia Preti

Le misanthrope (1568), Pieter Brueghel l'Ancien

Crucifixion (vers 1426), Masaccio

Portrait du cardinal Alessandro Farnese (1509-11), Raphaël

Portrait d'homme en noir (1520), Rosso Fiorentino

 

La parabole des aveugles (1568), Pieter Brueghel l'Ancien

Antea (vers 1524-27), Parmigianino

Transfiguration du Christ (vers 1487), Giovanni Bellini

Le viron du lundi (3)

Pour accéder aux remparts de l'ancien prieuré Saint-Hippolyte, il faut emprunter une voie assez escarpée  avec des "marches d'escalier" très hautes. De quoi couper les pattes. Mais le bas de la rue présente des maisons très intéressantes décorées de remplois ou d'ajouts modernes (je n'ai pas su trancher). 

Je n'ai pu trouver l'origine du nom de cette rue

Eve et le serpent

Nativité ?

Ces marches du bas sont les moins hautes