vendredi 20 octobre 2023

La catastrophe de Fourvière (1930)

Catastrophe de Fourvière

(J'emprunte cette photo et ce qui suit au Petit Paumé 2024)

L’année 1930 a été marquée par de fortes pluies, notamment en été et en automne. Ces pluies abondantes sont la cause directe de la catastrophe. Elles ont entraîné l'affaiblissement puis l’effondrement d’un mur de soutènement qui emporte dans sa chute plusieurs bâtiments en contrebas.

Les quelques signes annonciateurs de l’affaiblissement de la colline comme le ruissellement d’eau anormal ou l'affaissement de certaines terrasses, avaient fait prendre à la ville de Lyon certaines mesures pour renforcer la colline. Les véhicules lourds étaient interdits sur la montée du Chemin Neuf, certains bâtiments dont l’hôpital de Chazeaux avaient été totalement ou en partie évacués et des travaux de consolidation avaient débuté la veille de l’évènement.

Mais le 13 novembre, peu après minuit, un premier glissement de terrain emporte quelques habitations et prive le quartier d’électricité. Les sapeurs-pompiers de la caserne Madeleine et du quartier Central, ainsi que quelques agents de police arrivent alors sur les lieux pour procéder à l’évacuation du quartier entier. Finalement, un deuxième éboulement à lieu aux alentours d’une heure du matin et ensevelit dix-neuf sapeurs-pompiers et quatre agents de la paix. Parmi les habitants, huit cent un sont évacués mais seize périssent dans la catastrophe.

Par la suite, la colline a été renforcée avec du béton armé et certains bâtiments considérés à risque ont été détruits. Par ailleurs, un système de drainage a été mis en place pour éviter les infiltrations d’eau importantes et l’eau récupérée alimente aujourd’hui la fontaine-cascade de la montée du Chemin-Neuf inaugurée en 1963.

5 commentaires:

cão a dit…

Bonnes gens, dirait ma grand-mère Irma, insulaire du ponant …

Cornus a dit…

Ah ben ça alors ! Ce qui pose souci dans de telles circonstances, c'est la charge d'eau dans le sol et le sous-sol. En drainant, on limite le risque, même si cela dépend beaucoup de la stratigraphie, notamment des différences de perméabilité des différentes couches. Tout cela est complexe et peu fiable si l'on n'a pas fait une étude géotechnique suffisante. Exemple un peu différent mais un peu du même ordre quand même : le barrage de Malpasset en 1959 où cela s'est mal passé (sic) avec plus de 400 morts.

Calyste a dit…

Câo : ah ! les expressions de nos ancêtres ....

Cornus : On a aussi incriminé les canalisations romaines, bouchées depuis le temps ....

Cornus a dit…

Calyste> Je n'ai jamais entendu parler des canalisations romaines... mais si les études géotechniques avaient été menées correctement, il n'y aurait pas eu de soucis, canalisations romaines éventuelles comprises. Or ici, il y avait eu une sacrée accumulation de bévues.

Calyste a dit…

Cornus : ok