Demain, c'est le grand jour !

Odeurs d'automne

Mais de quel recoin de ma mémoire est ressorti ce poème que je faisais apprendre à mes élèves autrefois ? Pour moi, la rentrée des classes a toujours été une source d'odeurs inoubliables.

Automne 

Odeur des pluies de mon enfance  
Derniers soleils de la saison !  
A sept ans comme il faisait bon  
Après d'ennuyeuses vacances, 
Se retrouver dans sa maison !
La vieille classe de mon père,  
Pleine de guêpes écrasées,  
Sentait l'encre, le bois, la craie  
Et ces merveilleuses poussières  
Amassées par tout un été.  
O temps charmant des brumes douces,  
Des gibiers, des longs vols d'oiseaux,  
Le vent souffle sous le préau,  
Mais je tiens entre paume et pouce  
Une rouge pomme à couteau.  

René-Guy Cadou

C'est à vous

A vous, si cela vous dit, de mettre sous cette photo un titre, une phrase ou un petit texte qu'elle vous aurait inspiré. (Vous pouvez l'agrandir en cliquant dessus.)

Un nouveau jeu à la récré ...

Bien obligé de faire l'appel !

Encore une

Ça sent fichtrement la rentrée ! Les rues se remplissent, les feuilles jaunissent, le temps rafraîchit, les jours sont plus courts, les marrons bientôt prêts à être ramassés, le programme d'été des radios terminé.

Mes collègues d'autrefois vont revoir les élèves mardi, si je ne me trompe pas. D'ici là sans doute des journées pédagogiques pour préparer tout ça. Ce sera la huitième rentrée à laquelle je ne participerai pas. Deux générations d'élèves que je n'aurai jamais connus. Comment tout cela va-t-il se vivre cette année, avec cette saleté qui oblige tout le monde à sortit masqué ?

Ce qui me manquerait, à moi, ce sont les visages des nouveaux arrivants sur les bancs de la "grande école" : tous ces sixièmes effarouchés ou fanfaronnant pour cacher leur appréhension. Les uns rêveurs, ne se rendant pas compte qu'ils mettent encore leur pouce dans la bouche, les autres surconcentrés, prêts à tout pour ne pas décevoir, certains encore turbulents et ne tenant guère sur leur chaise. Comme je les plaignais, ceux-là, moi qui ne restais jamais sur ma chaise pendant les cours !

Allez, pas de nostalgie. Supporterais-je encore aujourd'hui la fatigue de ces longues journées de cours, la litanie des conseils de classes, l'inanité de la plupart des réunions, la bêtise de certains collègues ou de la direction ? Je n'en suis pas sûr !

Il s'appelait Trinidad

Trini Lopez (1937-11 août 2020)

Une semaine en Auvergne (25)

Vendredi 14 août (3) :
Retour à Blesle. Un dernier petit tour dans le village. Le vendredi soir, en été, c'est jour de marché.

Dernières photos au gîte. Nos deux compagnons de vacances : le marronnier et la chienne d'un voisin, Joy, toujours là quand nous rentrions, surtout au moment de l'apéro ! Le samedi 15 août, nous regagnons Lyon par le chemin des écoliers, avec des images plein les yeux et des senteurs plein le nez !

Une semaine en Auvergne (24)

Vendredi 14 août (2) :
Dernier grand site, mais pas le moindre, et dernière visite du voyage : Orcival (Puy-de-Dôme). N-D des fers date du XII°, elle aussi en pur style roman auvergnat. Nous pensions, comme à St-Nectaire, y retrouver une foule nombreuse mais rien de cela, pour notre plus grand plaisir.

Au  XI° siècle, une église située à l'est du village accueillait une statue de la Vierge extrêmement vénérée. Une légende prétendait qu'elle avait été sculptée par saint Luc. Elle se trouve aujourd'hui dans l'église du XII°. Pour la construction de la basilique, le maître d’œuvre dut détourner le cours de la rivière et entailler la montagne suite, dit-on, à la volonté de la Vierge : "Là où tombera le marteau du maçon, nous bâtirons l'église." Ce qui ne lui évita pas de graves dommages suite à de forts séismes en 1477 et 1490. Elle est un lieu de pèlerinage manouche.

Vierge d'Orcival

 

Crypte

 

Sur un plateau proche, un de mes paysages préférés de fin d'été.

Une semaine en Auvergne (23)

Vendredi 14 août :
Pour cette journée, nous nous rapprochons de Clermont-Ferrand avec, d'abord, la visite de Montpeyroux, au pays du Dauphiné d'Auvergne (appellation dont j'ignorais l'existence). Ses carrières d'arkose (Montpeyroux = mons petrosus, mont pierreux) ont fourni les pierres pour la construction des maisons paysannes et des églises de la région. Il faut voir le donjon du XIII° mais on peut se passer d'entrer dans les boutiques des artisans d'art !

Bien plus intéressant, Saint-Saturnin (Puy-de-Dôme), ancienne résidence des barons de La Tour d'Auvergne. Nous délaisserons le Château royal (celui des La Tour d'Auvergne, famille dont est issue la reine Catherine de Médicis par sa mère) pour ne visiter que l'église Notre-Dame (vous avez sans doute deviné que ce circuit avait un thème récurant !).

Cette église (XII°) est la plus petite, la plus sobre et la plus récente des cinq églises romanes, dites majeures, d'Auvergne (les quatre autres: Clermont-Ferrand, Issoire, Orcival et Saint-Nectaire). Elle est aussi celle qui possède le chevet le plus modeste (pas de chapelles rayonnantes autour du déambulatoire).

Chapelle Ste-Madeleine(XI°), ancien presbytère, le monument sans doute le plus ancien du site, fortifiée au XIV°

 

Église Notre-Dame

 

Crypte

 

Dans les rues

 

Château royal

 

Et puis, à Saint-Saturnin, je me suis fait un petit cadeau : dans une brocante fort bien achalandée et aux objets proposés de très bon goût, au pied du village, j'ai trouvé une soupière en étain (95%) et son plateau pour un prix défiant toute concurrence. Je n'ai pas résisté. Le grenier de la reine Margot, bien sûr !