Je n'ai toujours pas compris comment changer l'aspect général de la page, ni comment publier un nouvel article, mais ça viendra !
Merci pour votre aide.
Dernière minute : j'ai trouvé pour un nouvel article !!!
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Quelques clochettes, avec un jour d'avance.
Femme tenant un brin de muguet et une pensée (XV°-XVI°), attribué à Marx Reichlich (The Courtauld Gallery, Londres) |
Nicolas Copernic (1574-79), Tobias Stimmer (Maison de Nicolas Copernic, Torun) |
Muguet (1916), Marc Chagall (Galerie Tretiakov, Moscou) |
Bouquet de muguet dans un vase (1931), Suzanne Valadon (Collection privée) |
Le Muguet (XX°), Elena Salnikova (Collection privée) |
Bouquet de fleurs au muguet (1874), Jean-Baptiste Carpeaux (Petit Palais, Paris) |
Nature morte (1614), Ambrosius Bosscharert (Getty Center, Los Angeles) |
Portrait au muguet (vers 1530), Anonyme (National Gallery, Londres) |
Muguet et gentiane (XIX°), Johan Lorentz Jensen (Musée Nivaagaard, Copenhague) |
- L'enfant est un fruit qu'on fit.
- Dis-moi qui tu fréquentes, je te dirai qui tu hais.
- Quand il y a une catastrophe, si on évacue les femmes et les enfants d'abord, c'est juste pour pouvoir réfléchir à une solution en silence.
- Un cocu est un entier qui perd sa moitié pour un tiers.
- La chute n’est pas un échec. L’échec c’est de rester là où on est tombé.
- Parlement : mot étrange formé de parler et de mentir.
- Mieux vaut être une vraie croyante qu'une fausse sceptique.
- On peut donner le bonheur sans l'avoir ; c'est comme cela qu'on l'acquiert.
- Le 31 mai est la journée sans tabac et, le lendemain, c'est le 1er joint.
- Si le ski alpin, qui a le beurre et la confiture ?
- Si Gibraltar est un détroit, qui sont les deux autres ?
Métro Valmy |
Dimanche, pour finir une promenade sur la colline de Fourvière, je suis descendu jusqu'à Vaise, plus exactement sur la place Valmy. Cet endroit n'a pas vraiment de charme et pourtant, chaque fois que j'y passe, j'éprouve toujours une petite émotion.
Avant le début des travaux du métro, les archéologues lyonnais ont procédé à des fouilles préventives afin de sauver le maximum de traces du passé de Lugdunum. Ensuite, place a été faite aux pelleteuses ...
J'avais l'habitude, avant que ce ne soit plus possible pour cause de sécurité, d'emmener mes élèves sur un des nombreux chantiers de fouilles de l'époque. Ça les passionnait. Mais ce jour-là, ce fut bien plus que ça ! Nous étions à peine arrivés que les fouilleurs mettaient à jour un sarcophage d'enfant, une petite "tombe" anonyme enfouie là depuis des siècles (je crois me souvenir qu'elle n'était pas d'époque gallo-romaine, mais plus tardive). Les élèves étaient fascinés par ce qu'ils voyaient sortir de terre et, croyez-moi, je l'étais tout autant !
J'ai repensé à ce moment dimanche et un peu plus tard lorsque j'ai appris une découverte "similaire" même si beaucoup plus riche, en Égypte.
Une petite devinette : de quel film est tirée cette photo où l'on voit, de gauche à droite, Marcello Mastroianni, Renato Salvatori, Carlo Pisacane, Vittorio Gassman et Toto. Un indice ? C'est un film italien de 1958.
Pénélope Cruz, actrice (1974), Jacques Dutronc, chanteur (1943), Jacques Grello, chansonnier (1915), Saddam Hussein, homme politique (1937, Yves Klein, peintre (1928), Ferruccio Lamborghini, chef d'entreprise (1916), Gérard Majax, illusionniste (1943), Antonio Salazar, homme politique (1889), Maurice Thorez, homme politique (1900).
OUT (morts un 28 avril) :
Jules Bonnot, anarchiste (1912), Michaël Collins, astronaute (2021), Paul Deschanel, homme politique (1922), Benito Mussolini, homme politique (1945).
CONCLUSION : si vous êtes nés un 28 avril, vous avez beaucoup de chance de devenir un despote !
Sur un vol vers la France, une jeune coiffeuse distinguée était assise à côté d'un prêtre.
Elle lui demande :
- Mon père, puis-je vous demander une faveur ?
- Bien sûr, mon enfant, que puis-je pour-vous ?
- Eh bien, j'ai acheté un séchoir à cheveux électrique très perfectionné pour mon salon. Il est dans son emballage et bien au delà de la valeur limite d'importation. J'ai bien peur que l'on ne me le confisque. Ne pourriez-vous pas le passer aux douanes pour moi, sous votre soutane, par exemple ? Avec l'honnêteté écrite sur votre visage, on ne vous questionnera sûrement pas.Lorsqu'ils arrivèrent au guichet des douanes, la jeune femme laissa passer le prêtre. Le douanier lui demanda :
- Avez-vous quelque chose à déclarer, mon Père ?
Le douanier, trouvant cette réponse bizarre, lui demanda alors :
- Et de la taille aux pieds, qu'avez-vous à déclarer ?
- J'ai un instrument merveilleux destiné à être manipulé et qui n'a jamais été utilisé à ce jour.
Le douanier éclata de rire et lui répondit :
- Passez mon père ! Au suivant !
Trois coups sont frappés à la porte fermée.
— Qui demande à entrer ?
— Zita,
— Je ne la connais pas.
Trois coup sont à nouveau donnés.
— Qui demande à entrer ?
— Sa Majesté Zita, impératrice d’Autriche, Reine Apostolique de Hongrie.
— Je ne la connais pas.
Trois coups sont donnés.
— Qui demande à entrer ?
— Zita, une personne mortelle et pécheresse.
— Alors, tu peux entrer.
La porte s’ouvre…
Le 27 avril, c'est la sainte Zita, tout le monde le sait. Mais quelle honte d'oublier tous les autres, qui n'apparaissent plus sur les calendriers. Pour réparer cette injustice, pensons tous à souhaiter une bonne fête aux Alleaume, Avvakum, Euloge, Humbert, Mechitar, Origène, Ossana, Syméon, Thédore (de Tabenne). Je compte sur vous ! Enfin, si vous en connaissez !
A l’âge de 17 ans, alors que les chrétiens font l’objet de persécutions, Origène voit son propre père être décapité. Selon le récit qu’en fait Eusèbe de Césarée, Origène fut alors tenté par l’envie de finir lui aussi en martyr, mais sa mère l’en empêcha en cachant ses vêtements. Alors que les biens paternels ont été confisqués, Origène se retrouve en position de devoir assumer les besoins matériels de sa mère ainsi que de ses six jeunes frères. Instruit dans les belles-lettres, il enseigne d’abord la grammaire, puis, en 215, bien qu’encore très jeune, il prend la tête de l’École théologique d’Alexandrie. C’est à cette époque-là qu’il se serait châtré pour se soustraire à toute tentation.
Plutôt définitif comme décision, non ?
Quant à Zita, c'est la patronne des garçons de café, des serveurs, des maîtres d’hôtels et des hôtesses. Elle doit être un peu au chômage en ce moment ! Heureusement, on lui demande aussi d’intervenir pour retrouver des clés perdues.
A Lyon et dans sa banlieue, les arméniens sont nombreux et ce depuis très longtemps. La ville a érigé un Mémorial le 24 avril 2006 en confiant sa conception à l'architecte Léonardo Basmadyan et à la paysagiste Anne Perrot. Il est situé place Antonin Poncet, place qui jouxte Bellecour.
J'ai encore en tête une amie de ma grand-mère maternelle, vendeuse de vêtements et tissus à domicile et dont les descendants sont à l'origine d'un grand groupe de prêt-à-porter né à Saint-Chamond. Et puis, bien sûr, un certain Alexandre, portant humblement son nom de conquérant, rencontré dans un bar et qui m'avait offert un livre sur les littératures grecque et latine (mais j'ai déjà parlé de lui).
La Maladie et la Mort font des cendres
De tout le feu qui pour nous flamboya.
De ces grands yeux si fervents et si tendres,
De cette bouche où mon cœur se noya,
De ces baisers puissants comme un dictame (1),
De ces transports plus vifs que des rayons,
Que reste-t-il ? C'est affreux, ô mon âme !
Rien qu'un dessin fort pâle, aux trois crayons,
Qui, comme moi, meurt dans la solitude,
Et que le Temps, injurieux vieillard,
Chaque jour frotte avec son aile rude...
Noir assassin de la Vie et de l'Art,
Tu ne tueras jamais dans ma mémoire
Celle qui fut mon plaisir et ma gloire !
Charles Baudelaire, Les Fleurs du mal.
(1) : dictame = consolation
En regardant hier soir une excellente émission d'Arte consacrée aux Visages oubliés de Palmyre, je me suis fait la réflexion suivante :on reproche souvent à ces bustes ou portraits antiques, qu'ils soient de Palmyre, de Rome ou du Fayoum, de ne pas être réalistes, de représenter davantage un statut social qu'une personne réelle. L'important y semble être davantage les bijoux, la tenue ou, parfois, la morgue que la véritable personnalité du défunt à travers des traits ressemblants.
Mais, finalement, n'est-ce pas la même chose dans la vie réelle ? Qu'offrons-nous le plus souvent à ceux qui nous regardent, si ce n'est non pas une personne mais un personnage, celui ou celle qu'ils attendent de voir, ou du moins celui ou celle que l'on s'imagine qu'ils attendent de voir ? Ils sont rares, les moments où l'on ne se cache pas derrière un masque, plus ou moins ressemblant mais cachant l'intime, le secret, l'inavoué. Et la photo posée procède de la même façon. Peut-être l'amour est-il capable de faire tomber ce masque, et encore ...
Fayoum |
Rome |
Palmyre |
Yves Rénier (1942-24 avril 2021) |
Je l'ai vu pour la première fois dans Belphégor (1965), avec Juliette Gréco et François Chaumette. Mais, surtout, je n'ai jamais raté la série (on disait à l'époque le feuilleton) Les Globe Trotteurs (1966) où il jouait Pierre, un journaliste accompagné de Bob (Edward Meeks). Déjà ma passion des voyages ! Et je ne me doutais pas à l'époque qu'un autre Bob allait être longtemps accompagné par un autre Pierre !
Ornella Vanoni (1934)
Le Flâneur des deux rives, cet intitulé d’un recueil de
promenades parisiennes d’Apollinaire, me convient à merveille. Il me
semble que les quelques livres que j’ai pu lire ne sont que des
promenades incertaines qui me conduisent alternativement d’une rive à
l’autre sans que je veuille m’installer à demeure sur l’une d’elles.
Refus d’être assigné à résidence, refus des oppositions tranchantes...
Combien de fois m’a-t-on fait remarquer que le mot entre figurait
dans les titres et les chapitres de mes livres, au point de faire de
moi un « spécialiste de l’entre-deux » ! Mais c’était méconnaître que
si, par malheur, j’en étais le « spécialiste », je cesserais aussitôt
d’y trouver mon bonheur.
Comment ne pas songer, dès qu’on évoque les deux rives, à l’autre barque,
à celle de Charon, qui conduit de la cité où s’activent les vivants à
celle où reposent les morts ? Il se pourrait bien qu’en passant
librement d’une rive à l’autre, en franchissant les ponts ou, mieux, des
passerelles comme celle du pont des Arts, en flânant ici et là sans
rester définitivement fixé à un point d’attache, je m’assure qu’il n’y a
pas d’aller sans retour et que toute traversée s’effectue dans les deux
sens.
Pourtant ce n’est pas l’image de l’autre barque qu’éveille en moi Le Flâneur des deux rives.
Apollinaire y évoque des lieux qu’il a connus, des quais, lui aussi,
des rues (que sont-elles devenues, ces amies d’autrefois !), des
librairies. Sa mémoire est rêveuse comme la mienne dans ce livre-ci.
Elle flâne et s’attarde un instant, avec un rien de nostalgie et pas mal
de tendresse, sur tel ou tel moment passé. De ces moments-là, elle
refuse de se séparer. Je relis les premières lignes du Flâneur :
« Les hommes ne se séparent de rien sans regret, et même les lieux, les
choses et les gens qui les rendirent le plus malheureux, ils ne les
abandonnent point sans douleur. »
Se séparer de soi : tâche aussi
douloureuse qu’inéluctable et même nécessaire pour qui ne consent pas à
rester sur place et que porte le désir d’avancer, d’aller au-devant de
ce qui, n’étant pas soi, a des chances d’être à venir.
Le Songe de sainte Ursule (1495), Vittore Carpaccio (Galerie de l'Académie, Venise) |
Rêves (1912), Franz Marc (Musée Thyssen-Bornemisza, Madrid) |
Le Sommeil (1937), Salvador Dali (Collection privée) |
La Vision de Tondal (1520-30), école de Jérôme Bosch (Musée Lazaro Galdiano, Madrid) |
Le Rêve (1940), Henri Matisse (Collection particulière) |
La Clef des songes (1930), René Magritte (Centre Pompidou, Paris) |
Le Rêve (1932), Pablo Picasso (Collection privée, New-York) |
Le Rêve (1931), Salvador Dali (Museum of Art, Cleveland) |
Le Rêve (1904, Odilon Redon (Collection particulière) |
Le Rêve transformé (1913), Giorgio de Chirico (Art Museum, Saint-Louis) |
Il m'est venu aujourd'hui une autre idée que je vous soumets : Calymages, c'est à dire les images de Calystee. J'attends vos avis, n'hésitez pas à me dire.
J'ai retrouvé le "balcon" datant du Moyen-Age (unique en son genre à Lyon), pas très beau mais quand même, découvert il y a longtemps par hasard et que je n'arrivais plus à situer. Cette fois, j'ai noté : entrée par le 10 rue Saint-Georges, sortie par le 12. Une belle traboule sur plusieurs étages qui aboutit dans une cour très fleurie.
Plus loin, la montée des Épies, où habitait Daniel et où j'ai fait quelques bringues dans mon (plus) jeune âge. Et, à l'endroit où elle tourne à angle droit, alors que je regardais la beauté des couleurs des façades avec la lumière de cet après-midi, j'entends une voix féminine me conseiller : "Vous devriez monter cet escalier, là, jusqu'au coude : c'est vraiment magnifique !"
M'a-t-on pris pour un touriste ? Non. Il s'agit d'une jeune femme d'une trentaine d'années, venue il y a quatre ans de Seine-et-Marne et qui est littéralement tombée amoureuse de la ville. La conversation s'engage et va durer plus d'une demi-heure. Et voilà que, rapidement, mes vieux tics de prof-transmetteur reprennent le dessus : "Et ça, vous connaissez ? Je vous conseille d'aller à tel endroit en passant par tel autre. A l'angle de telle rue, n'oubliez pas de lever la tête, ...."
Mais elle aime, elle note même sur son téléphone ! Nous nous quittons à regret.
Sur les quais de Saône, trois adolescents se font interpeller par deux flics. Ils n'étaient pas entassés auprès d'autres, simplement assis à bavarder (comme ceux qui me tiennent lieu de bannière). On leur demande leurs papiers (je vois ça depuis la passerelle), l'un d'entre eux se fait même fouiller ! A une centaine de mètres, un troisième flic est plus cool et échange une minute avec deux filles, assises elles aussi. Trois flics : deux cons, un sympa. Et-ce le quota officiel ?
Montée des Épies, Lyon 5° |
Mais, contrairement à The good Wife, ici la plupart des personnages et des situations sont complètement déjantés. On y croit guère mais qu'est-ce qu'on peut rire ! Et puis, peu à peu, on se rend compte que les faits de société présentés à travers les procès sont plus graves qu'il n'y paraît d'abord : le racisme, l'éducation, les armes à feu, l'homophobie, ... Mine de rien, les États-Unis et leurs institutions en prennent un sacré coup sur le cigare. Je ne connaît pas de série équivalente en France ! Ce serait pourtant sain d'en tourner une, surtout en ce moment !
- 1142 : mort de Pierre Abélard, philosophe et théologien français
- 1699 : mort de Jean Racine
- 1816 : naissance de Charlotte Brontë
- 1836 : bataille de San Jacinto, où les Texans se révoltent contre le Mexique et gagnent leur indépendance
- 1910 : mort de Mark Twain, écrivain américain
- 1915 : naissance d'Anthony Quinn, acteur américain d'origine mexicaine
- 1926 : naissance d’Élisabeth II, reine du Royaume-Uni
- 1930 : naissance de Silvana Mangano, actrice italienne
- 1934 : première photo du monstre du Loch Ness (c'était un canular)
- 1938 : première publication du journal Spirou
- 1944 : le droit de vote est accordé aux femmes en France
- 1945 : libération du camp de Ravensbrück
- 1960 : Brasilia devient la capitale du Brésil
- 1961 : putsch des généraux à Alger
- 1967 : coup d'état des généraux à Athènes
- 2002 : Jean- Marie Le Pen accède au deuxième tour des élections présidentielles en France
- 2003 : mort de Nina Simone, pianiste et chanteuse américaine
- 2005 : en Espagne, droit au mariage pour les homosexuels
Le 20 avril, c'est la sainte Odette, tout le monde le sait. Mais quelle honte d'oublier tous les autres, qui n'apparaissent plus sur les calendriers. Pour réparer cette injustice, pensons tous à souhaiter une bonne fête aux Athanase, Awgen, Caedwalla, Gaucher, Géraud, Grimonie, Hildegonde, Hugues, Marcellin, Nathanaël, Servitien, Sulpice, Théodore, Théotime. Je compte sur vous ! Enfin, si vous en connaissez !
Nathanaël me ramène immédiatement à André Gide et aux Nourritures terrestres (1897). Je me souviens encore de cette phrase : "Nathanaël, je t'enseignerai la ferveur". Quel impact sur moi à l'adolescence !
Je viens d'en retrouver une autre : " Nathanaël, ne demeure
pas auprès de ce qui te ressemble ; ne demeure jamais. Dès qu'un environ
a pris ta ressemblance, ou que tu t'es fait semblable à l'environ, il
n'est plus pour toi profitable. Il te faut le quitter. Rien n'est plus
dangereux pour toi que ta famille, que ta chambre, que ton passé." Mais, depuis, je me suis bien calmé !
Alors, je m'explique. Quand j'apprenais l'italien à la Dante à Lyon, j'avais eu à rédiger une dissertation et j'y avais parlé de ce que je ressentais face à ce pays. Tous les autres avaient parlé du climat, du Bel Canto, du Vatican, de la nourriture, du farniente et de la joie de vivre. Moi, j'avais mis l'accent sur la mélancolie innée des italiens, malgré leur réputation de bons vivants un peu bruyants. Le prof, lui même italien, m'avait approuvé.
Cette mélancolie, je la vois dans leurs regards, toujours un peu tristes quand ils se laissent aller, dans leurs chansons que l'on dit parfois sirupeuses, dans leurs films à la grande époque du cinéma italien, dans l'acceptation d'un sorte de fatum inhérent à leur peuple qui prend souvent les choses de la vie comme elles viennent. Peut-être le poids d'un passé lourd à assumer (réaction que l'on retrouve d'ailleurs souvent en France), encore présent par des ruines imposantes.
Je retrouve cette mélancolie dans les façades des palazzi, décrépites et pourtant si belles, dans l'omniprésence de l'art (à Rome en particulier, mais aussi ailleurs) qui provoquerait une sorte de syndrome de Stendhal généralisé, dans les rues du Trastevere, la nuit surtout, ou sur les bords du Tibre.
Mélancolie ne veut pas dire mort, c'est vrai, mais l'attitude des italiens face à la vie m'amène à la sentir présente un peu partout. Le paradoxe, c'est que j'aime ça, cette mélancolie douce, tellement plus tendre que la violence espagnole. Enfin, je radote, peut-être ...
Il y a quelques années, j'avais été subjugué par un de ces romans, La Rivière à l'envers (2000), avec ses deux tomes : Tomek et Hannah, que je m'étais empressé de faire étudier et surtout aimer par mes élèves. Et puis un jour, nous avions eu l'occasion de le contacter et il était venu parler de son travail, de ses écrits devant deux classes, au CDI. Je me souviens d'un homme souriant, à la silhouette effilée, qui, avec simplicité, avait su écouter les enfants et répondre à leurs questions sans jouer les vedettes. Un très bon souvenir.
Mais le nom que je préfère est celui du Belvédère parce que ce jardin, situé sur les hauteurs de Saint-Just (5° arrondissement), offre sur Lyon une vue à couper le souffle : un véritable panoramique sur presque toute la ville ! Même l'esplanade de Fourvière peut aller se rhabiller ! Et pas de touristes ni de pèlerins ! J'ai bien sûr fait une pelletée de photos mais, comme monsieur Goût-Gueule ne veut plus des miennes, je me contenterai de celles trouvées à droite et à gauche. Mais d'abord, une courte vidéo.
Lesquels m'ont procuré les plus grands plaisirs de lecture ? Beaucoup mais surtout Sweig et Wiechert !
J'ai découvert Thomas Mann grâce au film Mort à Venise (1971), de Visconti. J'ai voulu, dans la foulée, lire le roman de Mann mais je n'y ai pas retrouvé la magie du film. Cette fascination (qui m'avait valu d'échapper de peu à une voiture devant le cinéma) ne venait pas de l'adolescent (Tadzio) qui ne m'a jamais braucoup inspiré (trop androgyne, peut-être) mais de la beauté de la musique de Mahler (que je découvrais aussi), de la grâce de Silvana Mangano et du personnage de Gustav von Aschenbach (joué par Dirk Bogarde).
Aujourd'hui, je me retrouve dans ces quelques lignes de l'interview de Mann par Visconti :
" Rien n'est inventé, le voyageur dans le cimetière de Munich, le sombre bateau pour venir de l'Île de Pola,
le vieux dandy, le gondolier suspect, Tadzio et sa famille, le départ
manqué à cause des bagages égarés, le choléra, l'employé du bureau de
voyages qui avoua la vérité, le saltimbanque méchant, que sais-je… Tout
était vrai.
L'histoire est essentiellement une histoire de mort, mort
considérée comme une force de séduction et d'immortalité, une histoire
sur le désir de la mort. Cependant le problème qui m'intéressait surtout
était celui de l'ambiguïté de l'artiste, la tragédie de la maîtrise de
son Art. La passion comme désordre et dégradation était le vrai sujet de
ma fiction.
Ce que je voulais raconter à l'origine n'avait rien d'homosexuel ; c'était l'histoire du dernier amour de Goethe à soixante-dix ans, pour Ulrike von Levetzow, une jeune fille de Marienbad : une histoire méchante, belle, grotesque, dérangeante qui est devenue La Mort à Venise.
À cela s'est ajoutée l'expérience de ce voyage lyrique et personnel qui
m'a décidé à pousser les choses à l'extrême en introduisant le thème de
l'amour interdit. Le fait érotique est ici une aventure
anti-bourgeoise, à la fois sensuelle et spirituelle."
L'Italie est pour moi, et a toujours été, la patrie de l'art et de la mort.
(Les photos sont empruntées à différents sites)
Inde |
Paris |
Saïgon |
Prague |
Égypte |
Canada |
Danemark |
Rome |
Le Vagabond (1939), Marcel Gromaire (Centre Pompidou, Paris) |
Gamin des rues (1880), Fernand Pelez (Musée des Beaux-Arts, Montréal) |
La Soupe du matin (1880), Norbert Goeneutte (Palais du Luxembourg, Paris) |
Mendiant et enfant (1903), Picasso (Musée Pouchkine, Moscou) |
L’Aumône d'un mendiant, à Ornans (1868), Gustave Courbet (Coll. William Burrell, Glasgow) |
Les Mendiants (1568), Pieter Brueghel l'Ancien (Musée du Louvre, Paris) |
Les Gueux (Le Mendiant à la jambe de bois) (1622-23), Jacques Callot (BNF, Paris) |
Le jeune Mendiant (1645-50), Murillo (Musée du Louvre, Pris) |
Trois Mendiants (vers1736), Giacomo Ceruti (il Pitocchetto) (Musée national Thyssen-Bornemisza, Madrid) |
Saint Martin avec le mendiant (1597-99), Le Gréco (National Gallery, Washington) |